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“La patience est un arbre dont la racine est amère, et dont les fruits sont très doux” - Proverbe Persan

Mars aura clôturé en beauté ce premier trimestre très favorable aux actifs risqués. Comme durant les deux dernières années, l’inflation et les politiques des banques centrales sont restées au cœur des préoccupations en mars. En réaction des discours des directeurs de la banque centrale américaine, les marchés auront appris la patience et cela sans pénaliser les actions. Un célèbre proverbe persan affirme que “La patience est un arbre dont la racine est amère, et dont les fruits sont très doux”. Pour le moment, point d’amertume donc sur les marchés actions, et on ne peut qu’apprécier la confiance des marchés.

Semblant confirmer la tendance du mois de janvier, l’indice des prix sur la consommation aux Etats-Unis pour le mois de février, et publié en mars, a de nouveau surpris à la hausse en passant de 3,1% à 3,2% aux Etats-Unis. Le chiffre « core » (hors alimentation et énergie), quant à lui, diminue moins que prévu et s’établit à 3,8%. Contrairement au mois de janvier, cette surprise n’aura pas suscité d’inquiétude sur les marchés, rassurés par la baisse de la composante des services. En revanche, l’indice des prix à la production a suscité plus d’interrogations en augmentant de 0,6 % contre une prévision de 0,3 %.

En zone Euro, en revanche, le combat contre l’inflation semble continuer à porter ses fruits. Ainsi, l’inflation en zone euro a été publiée conformément aux attentes avec une publication à 2,6 % en février, contre 2,8 % en janvier, et un indice core (hors alimentation et énergie) à 3,1 % contre 3,3 % en janvier. De plus, l’augmentation des salaires au quatrième trimestre 2023 a ralenti par rapport au troisième trimestre. Cet élément, étroitement surveillé par la Banque Centrale Européenne, semble en effet crucial pour les décisions de politique monétaire. 

Au niveau de l’activité économique, le PMI global de mars a de nouveau augmenté, atteignant 49,9, soit supérieur aux prévisions de 49,7, grâce à la composante des services, publiée à 51,1 contre des estimations de 50,5 et 50,2 le mois précédent. Les surprises économiques positives semblent désormais se concentrer davantage en zone euro qu’aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, les actions internationales ont poursuivi leur progression et finissent le mois en hausse de 3,2% en euros. La nouveauté du mois de mars concerne la bonne performance des actions européennes qui ont progressé d’environ 4,4% lorsque les actions américaines se sont adjugé 3,2%. Les actions émergentes ferment la marche avec une hausse de 3,1%. Côté obligations, les mouvements sont plus faibles mais les obligations diversifiées européennes ont également connu une évolution positive avec une progression de 1,1% sur la période au sein desquelles les obligations d’entreprises de bonne qualité se sont adjugées 1,2%. Enfin, concernant les matières premières, le pétrole a progressé d’un peu plus de 7,4% en euros et l’or a bondi de 8,6%.

Dans ce contexte, nous conservons notre positionnement constructif favorable aux actions. 
Même si la volatilité pourrait augmenter à court terme, nous pensons que les banques centrales disposent de marges de manœuvre et de la confiance des investisseurs.
De plus, nous allons entrer en période de publication de résultats trimestriels qui pourrait servir de relais à la hausse des marchés actions, les attentes ne paraissant pas démesurées.
Ainsi, dans un profil équilibré, typiquement réparti à parts égales entre actions et obligations (50/50), nous maintenons un poids sur les actions à 55%.
Nous conservons également notre préférence pour les actions du secteur des valeurs technologiques et pour les actions du secteur de la santé. Ces dernières, au profil plus défensif et aux valorisations relativement faibles pourraient bénéficier d’un rebond au cours des prochains mois.
Le mois dernier, nous avions décidé de mettre fin à notre surexposition sur les actions américaines et de revenir à une neutralité géographique.
Ce mois-ci, nous commençons à surpondérer prudemment les actions de la zone euro.
En effet, celles-ci bénéficient de valorisations particulièrement attractives par rapport aux actions américaines.
De plus, les indicateurs avancés semblent traduire que nous pourrions avoir touché les plus bas en termes d’activité économique. Enfin, la Banque Centrale Européenne multiplie les signes encourageants pour une baisse des taux à priori lors de la réunion du 6 juin, ce qui devrait aider l’activité économique et les actions européennes.
En ce qui concerne la partie obligataire, nous restons fidèles à notre positionnement et conservons une légère surpondération en obligations d’entreprises de bonne qualité avec une duration limitée.

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