Yomoni : investissez mieux !

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?

Source : @Bloomberg LP

🌍Macroéconomie

  • Aux États-Unis, la semaine a été marquée par les chiffres de l’inflation publiés mercredi 12 juin. Après des chiffres d’inflation au cours des trois premiers trimestres qui avaient été supérieurs aux attentes, et une inflation pour le mois d’avril qui s’était établie en ligne avec les attentes, l’inflation pour le mois de mai a ralenti plus que prévu. Ainsi, les prix à la consommation ont progressé de 3,3 % contre des attentes à 3,4 %, et l’inflation core s’est établie à 3,4 % contre des attentes à 3,5 % et une inflation de 3,6 % pour le mois d’avril.
  • Les prix à la production pour le mois de mai ont, quant à eux, diminué de -0,2 % alors qu’ils étaient attendus en hausse de 0,1 % après une progression de 0,5 % au mois d’avril.
  • Les indices des prix à l’exportation et à l’importation pour le mois de mai étaient attendus stables, mais ils se sont finalement contractés de respectivement -0,6 % et -0,4 %.
  • Au niveau de l’emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage s’établissent à 242 000 contre des estimations à 225 000.
  • Attendu en hausse à 72,1 contre 69,1 le mois dernier, l’indice prévisionnel du Michigan de confiance des consommateurs a fortement baissé à 65,6.
  • Peu de chiffres au cours de cette semaine en Zone Euro. La production industrielle pour le mois d’avril en rythme annuel a baissé de -3 %, soit inférieure aux attentes de -1,9 %. L’indice des prix à la consommation en France a accéléré un peu plus qu’attendu avec une progression de 2,3 % en rythme annuel contre des estimations initiales de +2,2 %.
  • Au Royaume-Uni, le PIB a stagné comme attendu au mois d’avril, soit une progression de 0,6 % en rythme annuel. En revanche, la production industrielle s’est contractée de -0,9 % contre des attentes de -0,1 % et une hausse de 0,2 % en mars. Le salaire moyen bonus compris a augmenté de 5,9 % contre 5,7 % attendu. Attendu à environ 10 000, le nombre de demandeurs d’emploi pour le mois de mai a augmenté de plus de 50 000. Le taux de chômage s’est établi en hausse à 4,4 % contre une stabilité à 4,3 % attendue par les économistes.
  • Au Japon, le PIB a été publié en rythme annuel en contraction de -1,8 %, soit mieux qu’attendu car les estimations prévoyaient une baisse de 2 %. Dans le même temps, l’indice des prix du PIB a augmenté au cours du premier trimestre à un rythme inférieur aux anticipations, avec un taux de 3,4 % contre 3,7 % attendu et 3,9 % le trimestre précédent.
  • Enfin, en Chine, l’indice des prix à la consommation a baissé de -0,1 % au cours du mois de mai alors qu’il était attendu stable, ce qui porte la progression annuelle à 0,3 % contre des attentes initiales à 0,4 %.

 

Banques centrales

  • La FED, banque centrale américaine, a laissé, comme prévu, ses taux inchangés lors de la réunion de politique monétaire qui s’est achevée mercredi 12 juin dernier. En revanche, le « dot plot » apporte une information importante : les membres du comité ne prévoient plus qu’une seule baisse des taux cette année, contre trois encore au mois de mars dernier. En effet, 11 des 19 membres du comité de la banque prévoient une seule baisse de 0,25 % d’ici fin décembre, les autres anticipant soit le statu quo, soit deux baisses. Ces prévisions, effectuées de manière anonyme par les directeurs eux-mêmes, sont cohérentes avec l’actualisation de la prévision d’inflation pour 2024 à 2,6 % contre 2,4 % en mars dernier. De plus, la FED continue de prévoir une croissance soutenue de 2,1 % et un chômage limité à 4 %.
  • Concernant la BCE, à propos de la question spécifique sur la dette française et donc de l’intervention possible de la banque centrale européenne afin de maîtriser l’écart de rendement entre la France et l’Allemagne, Christine Lagarde a éludé la question, rappelant le rôle essentiel de l’institution qui est de maintenir l’inflation sous contrôle et de la ramener à son niveau cible. Cela rappelle la déclaration de Christine Lagarde au début de sa prise de fonction en 2020, lorsqu’elle avait affirmé que la BCE n’était pas là pour « réduire les spreads ». La hausse de l’écart de rendement observé entre la dette française et la dette allemande est la plus rapide depuis 2011, période durant laquelle la zone euro était en proie à une crise de la dette souveraine. Cependant, l’écart en tant que tel ou son niveau n’est pas encore économiquement trop préoccupant.

Performances

  • Sur la semaine, les actions mondiales sont en hausse de +0,38 % et de +1,4 % en euros. Les actions américaines, favorisées par les chiffres de l’inflation publiés mercredi, s’adjugent 2,6 % en euros et les actions émergentes progressent de 1,8 %. Les actions japonaises, quant à elles, sont stables en euros, tandis que les actions de la zone euro perdent -4,1 %. Le CAC 40 perd 6,23 % sur la semaine, effaçant ainsi tous ses gains de l’année. Au niveau sectoriel, les valeurs technologiques ont progressé de +6,6 % en euros, l’immobilier et les télécommunications de 1,6 %, et le secteur de la santé reste positif avec une performance de +0,3 %.
  • Suite à des chiffres d’inflation plus faibles qu’attendus aux États-Unis, le taux à 10 ans américain a perdu 0,21 % sur la semaine, passant de 4,43 % à 4,22 %. Suivant la tendance, les taux à 10 ans allemands ont perdu 26 points de base, passant de 2,62 % à 2,36 %, et le CMS à 10 ans a baissé de 0,15 %, passant de 2,86 % à 2,71 %. Le spread de l’OAT française à 10 ans par rapport à l’Allemagne, écart de taux qui représente le risque spécifique de la France, a augmenté de 0,3 %, passant de 0,5 % à 0,8 %. Le taux à 10 ans français est en effet passé de 3,12 % avant la dissolution de l’Assemblée nationale à 3,17 % vendredi dernier.
  • Du côté des matières premières, l’or est une nouvelle fois resté stable, avec une légère progression de 0,06 %, tandis que le pétrole rebondit avec une progression de 4,9 % sur la semaine.
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