Yomoni : investissez mieux !

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?

Source : @Bloomberg LP

🌍Macroéconomie

  • Aux États-Unis, l'indicateur avancé d'achat PMI a été publié en ligne avec les attentes à 52,2, contre 52,5 le mois dernier. La composante des services a reculé et s'est établie sous les attentes, à 51,7 contre des estimations de 52, tandis que la composante manufacturière a été supérieure aux attentes et au mois précédent, ce qui confirme le ralentissement de l'activité aux États-Unis, même si la composante manufacturière a surpris positivement. Les chiffres prévisionnels des mises en chantier et de l’évolution du nombre de permis de construire pour février ont dépassé les prévisions, signalant une robustesse dans le secteur immobilier.
  • Contrairement à la semaine dernière aux États-Unis, l’inflation en zone euro a été conforme aux attentes avec une publication à 2,6 % en février, contre 2,8 % en janvier, et un indice core (hors alimentation et énergie) à 3,1 % contre 3,3 % en janvier. De plus, l’augmentation des salaires au quatrième trimestre 2023 a ralenti par rapport au troisième trimestre. Cet élément, étroitement surveillé par la Banque Centrale Européenne, semble crucial pour les décisions de politique monétaire. En zone euro, le PMI global de mars a augmenté à nouveau, atteignant 49,9, soit supérieur aux estimations de 49,7, grâce à la composante des services, publiée à 51,1 contre des estimations de 50,5 et 50,2 le mois précédent. En revanche, la composante manufacturière a particulièrement déçu, étant publiée à 45,7 contre des estimations de 47 et 46,5 le mois précédent.
  • En Allemagne, l’indice ZEW du sentiment économique pour mars a été publié à 33,5, dépassant les attentes de 25,4. L’indice IFO du climat des affaires a également surpris à la hausse à 87,8 contre 85,9 attendu, traduisant une amélioration du sentiment général dans le pays, qui est historiquement le leader économique en Europe et qui connait des difficultés importantes.
  • Au Royaume-Uni, l'inflation de février a ralenti à 3,4 %, en dessous des 3,5 % anticipés et des 4 % du mois précédent. L'inflation core a également diminué, à 4,5 %, moins que les 4,6 % attendus et bien en deçà des 5,1 % de janvier.
  • En Chine, le taux de chômage pour janvier a été publié à 5,3 %, contre 5,1 % le mois précédent. La production industrielle pour février a été supérieure aux attentes, à 7 % contre des estimations de 5,3 % et 6,8 % le mois précédent. Cependant, les ventes au détail sont ressorties légèrement en dessous des estimations, à 5,5 % contre des attentes de 5,6 % et 7,4 % le mois précédent.

Banques centrales

  • La réunion la plus scrutée fut celle de la Réserve Fédérale américaine, la Fed. Comme anticipé, elle a maintenu ses taux d'intérêt inchangés. L'attention s'est particulièrement portée sur l'évolution de ses prévisions de croissance, que la Fed a revues à la hausse, passant de 1,4 % à 2,1 %. Les marchés ont été rassurés par la confirmation de la Fed concernant ses anticipations de baisse des taux pour 2024, envisageant une réduction totale entre 0,50 % et 0,75 % pour l'année.
  • La Banque du Japon a annoncé une hausse de ses taux de 0,10 %, les faisant passer de -0,1 % à 0 %. Cette décision marque une étape importante puisqu'elle signifie la sortie du Japon de la politique des taux d'intérêt négatifs, et c'est la première hausse de taux dans le pays depuis 17 ans.
  • La surprise est venue de la Banque Nationale Suisse qui a abaissé ses taux d'intérêt, les réduisant de 1,75 % à 1,5 %. Cette décision a été inattendue pour les analystes qui prévoyaient une telle mesure pour juin. C'est la première banque centrale à abaisser ses taux alors que l'inflation en Suisse est inférieure à 2 % depuis l'année dernière.
  • La Banque d'Angleterre, quant à elle, a décidé de maintenir ses taux d'intérêt à 5,25 %, conformément aux attentes. Contrairement à la réunion précédente où deux membres avaient voté pour une hausse des taux, cette fois, aucun directeur n'a soutenu cette perspective et huit directeurs ont opté pour le maintien des taux au niveau actuel, tandis qu'un directeur uniquement a plaidé pour une réduction des taux.

Performances

  • Rassurées notamment par la banque centrale américaine, les actions mondiales ont repris leur ascension cette semaine, affichant une hausse de +2,7 %. Le Japon s'est particulièrement distingué avec une progression de +4,8 % en euros, tandis que les actions américaines ont augmenté de 3,1%. Les actions européennes et émergentes ont enregistré une hausse plus modeste de 1,3 % sur la semaine. Sur le plan sectoriel, le secteur des télécommunications a mené la performance avec une hausse de 4,8 %. Le secteur de la technologie a également surperformé, enregistrant une progression de 3,7 %. À l'opposé, le secteur de la santé a affiché la plus faible hausse de la semaine avec une augmentation de 0,9 %, dans un contexte marqué par un retour vers les actifs à risque.
  • Sur les marchés des taux, la pression s'est quelque peu relâchée. Le rendement des obligations à 10 ans aux États-Unis est redescendu de 4,31 % à 4,20 %, tandis que les taux à 10 ans en Allemagne ont diminué de 2,44 % à 2,32 %. Le dollar s'est renforcé par rapport à l'euro au cours de la semaine.
  • Du côté des matières premières, l'or et le pétrole ont connu une semaine relativement stable, avec des hausses respectives de 0,5 % et 0,9 %.
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