Du côté de notre gestion — Longue Vue #36
Le mois d’octobre a été marqué par une forte baisse des marchés actions, plus pour des raisons microéconomiques (i.e. profits des entreprises) que macroéconomiques (production, consommation des ménages et emploi).
En effet, les investisseurs ont été déçus par les résultats financiers des entreprises dont les attentes étaient très élevées, notamment dans le secteur des valeurs technologiques américaines. Apple, par exemple, baissait de plus de 6 % à l’annonce de ses résultats, pourtant en forte progression, les analystes étant déçus par des prévisions de ventes d’iPhone un peu plus faibles que ce qui était prévu pour les fêtes de fin d’année. Les chiffres macroéconomiques, quand à eux, ne reflètent pas de retournement de cycle aux Etats-Unis, à l’image des indicateurs d’activité qui sont proches de leurs plus hauts niveaux ou de la croissance du PIB qui reste solide et au-dessus des attentes (3,5 % de croissance annualisée au 3ème trimestre). Dans ce contexte, nous avons maintenu notre scénario central d’une économie américaine qui est à son pic d’activité, avec un risque de ralentissement de l’économie mondiale à six mois qui reste modeste à 25% de probabilités. Les risques ne sont pas nuls, car ils pourraient venir de la fin du cycle américain, mais aussi d’un ralentissement en Chine.
Nos indicateurs de tendances de marchés nous ont amené à baisser l’exposition des portefeuilles au pétrole en faveur de l’or. Par ailleurs, nous avons couvert l’exposition en dollar (vs. euros) des actions américaines. Nous souhaitons réduire les risques de devise générés pas les niveaux élevés du cours du billet vert et l’incertitude électorale des prochains jours. Nous n’avons pas effectué de changement majeur de nos allocations à la veille des élections de mi-mandat américaines qui pourraient enclencher des flux importants sur les marchés après une période d’attentisme des investisseurs, ceci quel qu’en soit le résultat.