Yomoni : investissez mieux !

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?

Source : @Bloomberg LP

Après la faillite de Silicon Valley Bank et de deux autres banques régionales américaines, les craintes sur la solidité du système bancaire se sont brutalement intensifiées avec les déboires de Crédit Suisse. En cause, les propos du patron de Saudi National Bank, premier actionnaire de la banque suisse, qui a déclaré qu’il n’envisageait pas de lui fournir des liquidités supplémentaires en cas de nouvelle demande.

Ces commentaires interviennent alors que Credit Suisse a reconnu en début de semaine avoir identifié des « défaillances importantes » dans les mesures de contrôles internes concernant la publication de ses comptes pour les exercices 2021 et 2022. Credit Suisse, en pleine restructuration pour tenter de renouer avec la rentabilité fait face à une vague de retraits importante.

La banque centrale suisse a réagi très rapidement en octroyant 50 milliards de francs suisses de liquidités à l'établissement bancaire, puis en orchestrant le rachat par UBS en un temps record.

--> Cet évènement n'est pas directement lié à la faillite de SVB mais ces deux évènements mettent en exergue le fait que la hausse des taux fragilise le bilan des banques et peut rapidement mettre en difficulté les plus fragiles qui doivent faire face à des flux massifs de retraits.
--> Un choc de confiance sur le secteur bancaire pourrait avoir des répercussions économiques non négligeables, cela pourrait notamment entraîner une baisse des crédits aux entreprises.
--> Mais les banques centrales et les autorités feront tout pour éviter un risque de contagion. Aux États-Unis, les autorités sont intervenues immédiatement pour garantir les retraits de la SVB. La Fed a fait savoir cette semaine qu’elle avait prêté près de 12 milliards de dollars aux banques dans le cadre de son nouveau dispositif d’urgence (Bank Term Funding Program). La réaction de la banque centrale suisse a été tout aussi immédiate.

🌍 Macroéconomie

  • En Chine, les ventes au détail ont rebondi de 3,5% sur un an au cours des deux premiers mois de 2023, après un recul de 1,8% en décembre. La production industrielle s’est quant à elle appréciée de 2,4% sur la période, après une hausse de 1,3% enregistrée en décembre.
  • Aux Etats-Unis, l'inflation a continué à ralentir en février, pour le huitième mois consécutif. Elle s'est en effet établi à 6,0%, contre 6,4% le mois précédent. L'inflation "coeur" (hors alimentation et produits énergétique) a également ralenti, mais à un rythme moins élevé puisqu'elle n'a baissé que de 0,1%, de 5,6% à 5,5%. Ces données étaient en ligne avec les attentes des analystes. Par ailleurs, les prix à la production ont baissé de 0,1% en février, tandis qu'ils avaient progressé de 0,3% le mois dernier et que les analystes s'attendaient à une hausse de la même ampleur ce mois-ci. Enfin, les ventes au détail ont baissé de 0,4% sur le mois, contre une hausse de 3,2% le mois dernier.

💶Politiques monétaires

La Banque centrale européenne (BCE) a augmenté ses taux directeurs de 0,50%, comme elle l'avait annoncé en février. Ce qui montre qu'elle a, à se stade, confiance dans les autorités suisses pour endiguer le risque systémique (c'est à dire de propagation à l'ensemble du secteur financier européen). Elle a tout de même rappelé que le conseil des gouverneurs pouvait se montrer rapidement créatif en cas de crise de liquidités.

Elle a par ailleurs abaissé ses prévisions d'inflation et relevé celles concernant la croissance pour cette année.

--> La hausse des prix devrait ainsi s'établir à 5,3% cette année (6,3% projeté en décembre) et la croissance de l'économie de la zone euro à 1% (0,5% en décembre)

📈Performances

Les doutes des investisseurs sur la santé du système financier mondial ont engendré un regain de volatilité sur les actions internationales qui clôturent, au final, la semaine quasi-stables. Les actions de la zone euro ont, quant à elles, baissé de 4% sur la semaine. Enfin, les obligations européennes ont bien joué leur rôle de valeurs refuges puisqu'elles se sont appréciées de près de 2% sur la période.

💡
À retenir :

Après la faillite de Silicon Valley Bank et de deux autres banques régionales américaines, les craintes sur la solidité du système bancaire se sont brutalement intensifiées avec les déboires de Crédit Suisse. En cause, les propos du patron de Saudi National Bank, premier actionnaire de la banque suisse, qui a déclaré qu’il n’envisageait pas de lui fournir des liquidités supplémentaires en cas de nouvelle demande.

Ces commentaires sont intervenus alors que Credit Suisse a reconnu en début de semaine avoir identifié des « défaillances importantes » dans les mesures de contrôles internes concernant la publication de ses comptes pour les exercices 2021 et 2022. Credit Suisse, en pleine restructuration pour tenter de renouer avec la rentabilité fait face à une vague de retraits importante.

La banque centrale suisse a réagi très rapidement en octroyant 50 milliards de francs suisses de liquidités à l'établissement bancaire, puis en orchestrant le rachat par UBS en un temps record.

Cet évènement n'est pas directement lié à la faillite de SVB mais ces deux évènements mettent en exergue le fait que la hausse des taux fragilise le bilan des banques et peut rapidement mettre en difficulté les plus fragiles qui doivent faire face à des flux massifs de retraits.

Les banques centrales et les autorités feront tout pour éviter un risque de contagion. Aux États-Unis, les autorités sont intervenues immédiatement pour garantir les retraits de la SVB. La Fed a fait savoir cette semaine qu’elle avait prêté près de 12 milliards de dollars aux banques dans le cadre de son nouveau dispositif d’urgence (Bank Term Funding Program). La réaction de la banque centrale suisse a été tout aussi immédiate.

La Banque centrale européenne (BCE) a augmenté ses taux directeurs de 0,50%, comme elle l'avait annoncé en février. Ce qui montre qu'elle a, à se stade, confiance dans les autorités suisses pour endiguer le risque systémique (c'est à dire de propagation à l'ensemble du secteur financier européen). Elle a tout de même rappelé que le conseil des gouverneurs pouvait se montrer rapidement créatif en cas de crise de liquidités. Elle a par ailleurs abaissé ses prévisions d'inflation et relevé celles concernant la croissance pour cette année.

Vous êtes abonnés à Yomoni
De retour parmi nous ! Vous êtes connecté.
Félicitations ! Vous êtes abonné.
Félicitations ! Votre adresse e-mail a été mise à jour.
Votre lien a expiré
Félicitations ! Utilisez le lien reçu par e-mail pour vous connecter.