Yomoni : investissez mieux !

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?

Source : @Bloomberg LP

Macroéconomie 🔎

  • Aux États-Unis, les indices PMI manufacturiers du mois d'août ont déçu. Le PMI manufacturier de Markit s'établit à 47,9, légèrement en dessous des attentes à 48, et en nette baisse par rapport aux 49,6 enregistrés en juillet. L’indice PMI manufacturier de l'ISM ressort quant à lui à 47,2, en ligne avec les prévisions à 47,5, mais inférieur aux 46,8 du mois précédent. Du côté des services, la situation reste plus solide, avec un PMI des services en hausse à 55,7, dépassant les attentes de 55,2 et les 55 de juillet. L'indice PMI non manufacturier de l'ISM s’établit à 51,5, légèrement au-dessus des prévisions à 51,3. Comme prévu, la balance commerciale des États-Unis s'est détériorée, principalement en raison d'une augmentation des importations. 
  • Toutefois, l'attention était surtout portée sur les données de l'emploi. Le rapport JOLTS pour juillet a révélé un ralentissement plus marqué que prévu avec 7,673 millions de nouvelles offres d'emploi, contre 7,91 millions en juin (révisé à la baisse) et 8,09 millions attendus. Les créations d’emplois  de l’ADP en août ont également suivi cette tendance de ralentissement, avec seulement 99 000 emplois non agricoles contre 144 000 attendus et 111 000 en juillet (ce chiffre a aussi été révisé à la baisse). L'augmentation du coût unitaire du travail a ralenti, enregistrant une hausse de 0,4 % au deuxième trimestre, bien en deçà des 0,9 % prévus, et nettement inférieure aux 4 % observés au premier trimestre. Enfin, le Bureau of Labor Statistics a confirmé le ralentissement des créations d’emplois dans le secteur privé non agricole au mois d’août avec 118 000 créations d’emplois contre 139 000 attendu et 74 000 le mois dernier (chiffre également révisé à la baisse!). Le taux de chômage quant à lui a été publié à 4,2% comme attendu contre 4,3% en juillet.
  • En zone euro, le PMI manufacturier a légèrement dépassé les attentes, atteignant 45,8 contre une prévision de stabilité à 45,6, en partie grâce à l'accélération inattendue du PMI manufacturier français, passé de 42,1 à 43,9. Cependant, le PMI des services a moins progressé que prévu, s'établissant à 52,9 contre 53,3 attendu. Le PMI composite ressort ainsi légèrement en dessous des attentes, à 51 contre 51,2, mais en hausse par rapport aux 50,2 du mois dernier.
  • En Chine, l’indice PMI manufacturier de Caixin pour le mois d’août s’est amélioré à 50,4, dépassant les attentes fixées à 50, et progressant par rapport aux 49,8 de juillet. En revanche, l'indice PMI des services a déçu, se fixant à 51,6 contre 51,9 attendu et 52,1 le mois précédent.

Banques centrales 💰

  • La BCE se réunira jeudi, et le marché anticipe presque avec certitude une baisse de son taux de dépôt de 25 points de base. Les investisseurs s'attendent également à une nouvelle réduction du même ordre lors de la réunion de décembre. En revanche, l'issue de la réunion d'octobre reste bien plus incertaine, et c'est sur ce point que le discours de Christine Lagarde sera particulièrement scruté pour déceler d'éventuels indices. Les données semblent encourageantes du côté de l’inflation, qui se rapproche de l'objectif avec un taux de 2,2 % en août, tandis que la croissance des salaires ralentit. Toutefois, rien ne laisse présager que la BCE se précipitera, car le marché du travail reste solide en Europe et la croissance, bien que modeste, demeure positive.
  • La Fed, quant à elle, tiendra sa réunion la semaine suivante. Une baisse des taux y est également attendue, mais l'ampleur de cette réduction reste la principale interrogation. Christopher Waller, gouverneur de la Fed, s'est aligné sur les propos de Jerome Powell, ajoutant que la première réduction des taux ne serait probablement pas la dernière, bien que le rythme des futures baisses soit encore difficile à prévoir. Selon Waller, l'économie américaine n'est pas en récession et n'y entrera pas nécessairement, mais il existe un risque sur l'emploi qui mérite d'être surveillé de près. Cela renforce la position de Powell, qui avait récemment déclaré accorder désormais plus d'attention à la situation du marché du travail qu’à l'inflation.

Performances 📊

  • La première semaine de septembre a été marquée par un recul significatif des actions internationales, qui ont perdu -3,9% en euros. Toutes les régions géographiques sont en baisse, les marchés émergents affichant la plus faible correction avec un repli de -2,5% en euros. Le Japon enregistre une baisse de -2,6%, tandis que la zone euro chute de -3,7%, et les actions américaines clôturent la semaine avec une perte de -4,5%. Sur le plan sectoriel, seuls trois secteurs mondiaux ont réussi à se maintenir stables en euros : les biens de consommation courante, les services aux collectivités et l'immobilier. Le secteur de la santé a relativement bien résisté avec une baisse limitée à -2,6%. En revanche, le secteur technologique a été particulièrement touché, enregistrant un fort repli de -7,3% en euros, dans un mouvement de consolidation.
  • Les taux à 10 ans aux États-Unis ont reculé de près de 20 points de base au cours de la semaine, passant de 3,91 % à 3,72 %. De leur côté, les taux à 10 ans allemands ont baissé de 12 points de base, passant de 2,29 % à 2,17 %. Le taux CMS à 10 ans a suivi cette tendance baissière, passant de 2,54 % à 2,44 %. À noter que l'écart entre les taux français et allemands est resté globalement stable, passant de 72,2 points de base à 71,4.
  • Du côté des matières premières, le pétrole a chuté de -8,1 %, tandis que l’or a légèrement reculé de -0,5 %. Depuis le début de l’année, l’or affiche néanmoins une progression de 22 %, alors que le pétrole ne progresse plus que de 3 % en euros.

À suivre cette semaine 💡

  • Aux États-Unis, l'attention cette semaine sera portée principalement sur les chiffres de l'inflation, qui seront publiés mercredi, et sont attendus en baisse, passant de 2,9% à 2,6%. Jeudi, nous observerons également l'évolution des prix à la production, prévue en hausse de 0,2% en août, ainsi que l'évolution du bilan de la FED. Vendredi, les chiffres prévisionnels de septembre pour les indices du Michigan seront scrutés, avec un indice de confiance des consommateurs attendu stable à 68, contre 67,9 en août. Enfin, mardi marquera le premier débat politique télévisé entre Kamala Harris et Donald Trump.
  • En zone euro, l'attention sera focalisée sur la BCE jeudi, où les investisseurs anticipent une nouvelle
    baisse des taux de 0,25% (la deuxième de l'année). Le taux de dépôt passerait ainsi de 3,75% à 3,5%. Vendredi, nous attendons les chiffres sur l’évolution de la production industrielle pour le mois de juillet, avec une légère hausse prévue de 0,2%.
  • Enfin, de nombreuses données économiques importantes en provenance de Chine sont attendues cette semaine. Parmi elles, l’indice des prix à la consommation, l’évolution des exportations et importations (qui affecteront la balance commerciale), ainsi que les prix immobiliers. Nous suivrons également de près la production industrielle, les ventes au détail et le taux de chômage.
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