Le récap de la semaine du 1 au 5 mai
Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
🌍 Macroéconomie
- Aux États-Unis, le marché de l’emploi est toujours extrêmement vigoureux. Ainsi, il y a eu 253 000 créations d’emplois dans le secteur non agricole au cours du mois d’avril, soit nettement plus que les 160 000 attendus et les 123 000 du mois précédent. Le taux de chômage ressort à un plus bas historique à 3,4% contre 3,6% attendu et 3,5% le mois dernier. L’activité continue également de montrer des signes de relative bonne santé avec, par exemple, un indice ISM non manufacturier qui a été publié à 51,9 contre 51,8 attendu et 51,2 le mois dernier.
- En zone Euro, le taux de chômage est également au plus bas avec un taux de 6,5% contre 6,6% attendu et 6,6% le mois précédent. L’inflation est toujours importante avec une inflation annuelle qui a été publiée comme attendu à 7% contre 6,9% le mois précédent. Enfin, le secteur manufacturier résiste un peu mieux qu’attendu avec la publication de l’indice PMI en baisse à 45,8 contre 47,3 le mois précédent alors qu’il était attendu à un niveau de 45,5.
- En Chine, la publication de l’indice PMI Manufacturier a montré une contraction inattendue du secteur manufacturier puisqu’il s’établit à un niveau de 49,5, et donc sous la barre des 50, contre une anticipation à 50,3 et 50 le mois dernier. Cela pourrait pousser les décideurs politiques chinois à chercher des moyens pour stimuler plus vigoureusement leur économie.
- Enfin, les banques régionales américaines continuent d’être une source d’inquiétude et de vigilance. PacWest a ainsi annoncé, par exemple, qu’elle ne paierait un dividende que de 1 cent au lieu des 25 cents habituels et qu’elle explorait des options stratégiques comme une revente potentielle ou une levée en capital.
Banques centrales
- Comme attendu, la banque centrale américaine a augmenté ses taux de 0,25% et n’a pas parlé de prochaine hausse à venir ce qui a été interprété comme une confirmation qu’une pause allait être observée par la FED. En revanche, contrairement au marché, le président de la FED ne prévoit pas de baisse de taux durant 2023. Il existe de plus une réelle différence de perception entre les économistes de la FED qui prévoient une récession plus importante que prévue et les décideurs de la FED qui anticipent toujours une croissance modeste.
- La BCE a également ralenti le rythme en termes de hausse de ses taux directeurs avec une augmentation de 0,25%, portant son principal taux directeur à 3,25%. En revanche, pas de pause à l’horizon, les économistes de la BCE prévoyant une inflation supérieure à 2% jusqu’en 2025 dans le meilleur des cas. De plus, la BCE a décidé d’augmenter la cadence concernant la réduction de son bilan. Le rythme moyen mensuel de réduction de son bilan va ainsi passer de 15 milliards d’euros par mois actuellement à 27 milliards à partir du mois de juillet.
📈 Performances
- Semaine légèrement négative pour les actions mondiales avec une baisse d’environ -0,5%.
- À noter que la pression continue de monter sur le thème politique du relèvement du plafonnement de la dette avec un contrat CDS (protection contre le défaut de paiement) sur l’État Américain qui a dépassé les 150 au cours de la semaine.