Chaque lundi, notre Directeur de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Situation en Ukraine
Les troupes russes concentrent toujours leurs frappes militaires dans le Sud et l’Est du pays, et revendiquent la prise de Marioupol. L’escalade des sanctions et des livraisons d’armes font écho à l’intensification des combats et un embargo sur le pétrole russe de la part de l’Europe est désormais évoqué.
Macroéconomie
Le PIB de la Chine a progressé de 4,8% en glissement annuel au premier trimestre, contre 4,2% anticipé par les analystes, mais les indicateurs d’activité du mois de mars reflètent un ralentissement de la consommation, du marché immobilier et des exportations, lié à la politique de zéro Covid. Les mesures de confinements qui bloquent plusieurs villes chinoises représentent un autre frein pour l’économie mondiale et, du fait du net ralentissement de l’activité dans les ports du pays, risquent de renforcer l’inflation dans les prochains mois.
Malgré les inquiétudes liées à la guerre en Ukraine et à l'inflation, la croissance a accélérée dans la zone euro en avril selon les estimations préliminaires. Le PMI des services a en effet atteint son plus haut niveau depuis huit mois à 57,7 après 55,6 en mars. Celui de l'industrie manufacturière a légèrement reculé à 55,3, après 56,5 le mois dernier, mais était au-dessus des attentes. En France en particulier, l'expansion s'est accélérée et a atteint son plus haut niveau depuis janvier 2018, grâce au maintien d’une croissance modeste dans l'industrie manufacturière et une forte hausse de l'activité dans le secteur des services.
Aux États-Unis, l'activité a continué d'accélérer dans l'industrie avec un PMI manufacturier qui s'est établi à 59,7 contre 58,8 le mois dernier. La consommation a en revenant nettement décéléré sous l'effet de l'inflation, le PMI des services affichant un niveau de 54,7 contre 58,0 en mars.
Par ailleurs, le FMI a révisé à la baisse ses anticipations de croissance mondiale pour cette année à 3,6% alors qu’il s’attendait à 4,4% dans sa prévision de janvier dernier, notamment en raison de l'impact de la guerre en Ukraine.
Politiques monétaires
Jerome Powell a déclaré qu’une hausse de 0,5% des taux directeurs « serait sur la table » de la réunion du FOMC du mois de mai, ajoutant qu’il serait approprié « d’agir un peu plus rapidement ». Il a également indiqué qu’il privilégiait l’idée d’actions d’ampleur. Certains analystes anticipent même des relèvements de taux de 0,75%, du jamais vu depuis 1994.
La Banque populaire de Chine a annoncé qu’elle allait abaisser le taux des réserves obligatoires des banques afin d’atténuer l’impact du ralentissement économique, dû pour une bonne part aux confinements de plusieurs grandes villes face à la flambée des infections au coronavirus.
Performances
Les anticipations d’un durcissement de la politique monétaire aux Etats-Unis ont pesé sur les actions internationales qui ont clôturé la semaine en baisse de 2,7%. Le rendement à 10 ans des bons de Trésor américains est toujours sous pression, proche des 3,0%.
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