Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
🌍 Macroéconomie
- Aux Etats-Unis, l’indice des prix à la consommation a été publié mardi. L’indice « core » (hors alimentation et énergie) est resté stable et conforme aux attentes à 4%. L’indice global, quant à lui, a été publié en ligne avec les prévisions et légèrement en dessous du chiffre du mois dernier à 3,1%. La production manufacturière qui était attendue stable sur le mois d’octobre, s’établit en contraction de -0,1%. De plus, la variation des prix à la production en novembre aux Etats-Unis a été nulle, soit très légèrement en-dessous des attentes. C’est un indicateur supplémentaire encourageant pour le contrôle de l’inflation.
- Les ventes au détail ont progressé de 0,3% en novembre aux Etats-Unis. Initialement attendues en légère baisse, elles se sont finalement accrues, témoignant de la robustesse de l’économie américaine. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont également révélé une économie toujours résiliente, avec seulement 202 000 inscriptions la semaine dernière contre 220 000 attendues.
- En zone Euro, les indicateurs d’achat PMI publiés par S&P Global déçoivent. L’indice global continue de s’enfoncer en zone de contraction à 47 contre 48 attendus. Si le PMI manufacturier reste stable à 44,2 (contre 44,6 estimé), l’indice du secteur des services est à 48,1inférieur aux attentes de 49.
- Au Royaume-Uni, le PIB mensuel a été publié en contraction de -0,3% pour octobre, portant la croissance du PIB annuel à 0,3% au lieu des 0,6% anticipés.
- Enfin, en Chine, les données sont mitigées. Du côté positif, la production industrielle de novembre a atteint 6,6% en rythme annuel, mieux que les 5,6% attendus. Le taux de chômage s’est établi en novembre à 5%, conformément aux attentes. Cependant, les ventes au détail en rythme annuel ont augmenté mais à un rythme de 10,1% soit moins que les 12,5% attendus.
- Enfin, les indicateurs anticipés tels que les PMI sont légèrement supérieurs aux attentes. Si l’indice manufacturier a déçu avec un niveau de 48,2 contre 49,3 attendu, l’indice global s’établit en hausse à 51 contre 50,7 le mois précédent, grâce au secteur des services, toujours très dynamique, qui atteint 51,3 contre 50,6 attendu.
Banques centrales
- Comme attendu, la FED a maintenu ses taux directeurs inchangés mercredi dernier. La bonne surprise pour les marchés a émané du discours de Jérome Powell et des anticipations des membres du comité de politique monétaire, publiées sous la forme du « dot plot ». Ainsi, la FED envisage des baisses de taux de 75 points de base pour 2024, soit 25 points de base de plus qu’en septembre dernier.
- Du côté de la BCE, le taux de dépôt est resté inchangé. Toutefois, Christine Lagarde a affirmé qu’aucune discussion concernant des baisses de taux n’avait eu lieu. En effet, d’après la banque centrale, malgré le ralentissement de l’inflation, les tensions sur les prix restent soutenues en raison principalement d’une croissance dynamique des coûts unitaires de main-d’oeuvre.
- Au Royaume-Uni, la BoE a également décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés. Bien que les prévisions penchaient pour plus de votes en faveur de maintien des taux, le résultat est resté inchangé avec 6 votes pour le maintien des taux et 3 pour une augmentation.
Performances
- La banque centrale américaine a continué à soutenir les marchés financiers. Les actions mondiales ont ainsi progressé de +2,6% sur la semaine. Le CAC 40 a gagné 0,93%, atteignant de nouveaux sommets avec 7 653,99 points.
- Les taux d’intérêts sur les marchés ont baissé sur la semaine. Les taux à 10 ans aux Etats-Unis ont ainsi perdu 30 points de base, passant de 4,24% à 3,91%. Les taux à 10 ans allemands ont, quant à eux, diminué de 25 points de base, passant de 2,27% à 2,01% sans jamais franchir la barre des 2% à la baisse.
- L’euro s’est apprécié face au dollar, passant de 1,0761 à 1,09. Alors que la FED a clairement indiqué que des baisses de taux pour 2024 avaient été discutés, Christine Lagarde a signalé que ce n’était pas le cas pour la BCE. Cette divergence dans les anticipations de politique monétaire a logiquement affaibli le dollar, ce qui est favorable pour l’inflation européenne, notamment concernant la facture énergétique, essentiellement payée en dollars.
- Le pétrole a terminé la semaine sur une légère hausse de 0,93%. Cela n’était pas arrivé depuis deux mois.