Chaque lundi, notre Directeur de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Macroéconomie
En zone euro, les indicateurs d’activité préliminaires du mois de décembre montrent que l’industrie reste dynamique, mais que la consommation ralentit sous l’effet de la remontée du taux d'incidence du Covid-19. L’indice PMI manufacturier s’est en effet établi à 58,0 (vs 58,4 en novembre), tandis que celui des services affichait un niveau de 53,3 (vs 55,9 en novembre).
Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont augmenté de 0,3% en novembre, après une hausse de 1,8% en octobre. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement augmenté par rapport à la semaine précédente mais restent à des niveaux historiquement bas (206 000). Enfin, les indicateurs d’activité préliminaires du mois de décembre montrent que l’activité ralentit légèrement en décembre, mais reste soutenue, aussi bien dans l’industrie (avec un PMI manufacturier à 57,8 vs 58,3 le mois précédent), que dans les services (avec un PMI des services à 57,5 vs 58,0 en novembre).
Politiques monétaires
La Fed a annoncé le doublement de la réduction du montant de ses achats d’actifs à 30 milliards de dollars par mois à compter de janvier. Par cette mesure, Jerome Powell témoigne de sa détermination à combattre l'inflation qui s'est installée aux Etats-Unis. Il a, en revanche, refusé de se prononcer sur le calendrier d'une hausse des taux, mais le délai entre la fin des rachats d'actifs, prévue en mars, et la remontée des taux devrait être court. Il a par ailleurs affirmé que l'économie était forte et que les Etats-Unis étaient proches du plein-emploi, ce qui justifie pleinement une normalisation de la politique monétaire.
La BCE, de son côté, a également confirmé qu'elle allait progressivement arrêter son programme d'achats urgence pandémie (PEPP), doté d'une enveloppe de 1 850 milliards d'euros. Mais Christine Lagarde a adopté un ton beaucoup plus prudent que Jerome Powell sur la normalisation de la politique monétaire de la zone euro et n’envisage pas de hausse de taux pour le moment. La priorité de la BCE est naturellement de lutter contre l’inflation, mais sans casser la reprise économique, plus fragile qu’aux Etats-Unis, la zone euro étant notamment plus exposée à la diffusion du Covid. La BCE conservera donc de la souplesse dans un contexte économique encore très incertain. Les projections d'inflation des économistes de la Banque centrale font état d'une inflation à 3,2 % en 2022. Elle redescendrait à 1,8 % (en dessous de la cible de la BCE) en 2023 et 2024.
Performances
Les investisseurs ont, dans un premier temps, très bien accueilli le discours de la FED mais les actions internationales ont finalement clôturé la semaine en baisse de 1,5%, pénalisées par la baisse significative des valeurs de croissance, et celles du secteur de la technologie en particulier (-3,6% sur la semaine). Les investisseurs craignent en effet qu’un environnement dans lequel les taux d’intérêt montent n’affectent leur valorisation.