Chaque lundi, notre Directeur de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Macroéconomie
En zone euro, la croissance de l’activité a accéléré en novembre, après trois mois de ralentissement, et ce malgré la résurgence de la pandémie de Covid-19 et l'inflation. L'accélération de l'activité a été notamment marquée dans le secteur des services (et en France en particulier), où l'indice PMI est ressorti à 56,6, contre 54,6 le mois dernier. Dans l'industrie, l'indice PMI a légèrement rebondi pour atteindre 58,6 en novembre, contre 58,3 le mois précédent. En revanche, le climat des affaires en Allemagne s'est dégradé en novembre pour le cinquième mois consécutif, l'indice IFO ayant reculé à 96,5 après 97,7 en octobre. Le secteur automobile est particulièrement touché par les pénuries de composants et de matières premières qui brident la production.
Aux Etats-Unis, l’activité industrielle a également accéléré en novembre (avec un PMI manufacturier à 59,1 vs 58,4 le mois précédent), mais la consommation a légèrement ralenti sous l’effet de l’inflation (avec un PMI des services à 57,0 vs 58,7 le mois précédent), ainsi que le moral du consommateur, l’indice Michigan de confiance des consommateurs ayant baissé à 67,4 (vs 71,7 le mois précédent). Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont passées sous la barre des 200 000, pour la première fois depuis 50 ans.
Contexte politique
La Maison Blanche a annoncé la reconduction de Jerome Powell comme président de la banque centrale américaine (Fed), pour un second mandat de quatre ans, un choix qui marque pour Joe Biden une volonté de continuité, mais aussi de consensus entre républicains et démocrates.
Focus sur la situation sanitaire
Les bourses mondiales ont clôturé la semaine dans le rouge, les investisseurs s'inquiétant de l’augmentation récente des contaminations du Covid et de l'apparition d'un nouveau variant en Afrique du Sud.
Ce qu’il faut retenir :
· Les mouvements de marché sont amplifiés par deux facteurs : 1/ faibles volumes sur les marchés 2/ des valorisations élevées qui favorisent les prises de bénéfices (c'est à dire que les investisseurs vendent leurs positions en forte plus-value à la moindre nouvelle négative, comme nous l'avions observé en septembre)
· Pour l'instant, on se sait pas grand-chose sur ce nouveau variant, et n'avons pas assez d'éléments pour évaluer son impact. Rappelons cependant que l'apparition du variant delta, qui avait également beaucoup inquiété les investisseurs, n'a pas remis en cause l'efficacité des vaccins. Les laboratoires pharmaceutiques se sont déjà mis en ordre de bataille pour renforcer l’efficacité de leurs vaccins.
· Les régions où le taux de vaccination est le plus faible restent les régions les plus à risque. On le voit en Europe, les mesures de distanciation sociale prises récemment sont d'autant plus strictes que le taux de vaccination est faible (Autriche et Europe de l'Est) et la vaccination protège d’un afflux massif d’hospitalisations de nature à générer des confinements brutaux et stricts
· La sensibilité macroéconomique aux restrictions à la mobilité baisse à chaque nouvelle vague de Covid. Les mesures de distanciation sociale ont en effet moins d’impact sur l’économie, notamment car les modes de consommation ont évolué et le télétravail s’est généralisé.
Performances
Dans ce contexte, les actions internationales ont cédé 2,8% sur la semaine, avec une nette sous-performance des actions européennes (-5,2% sur la semaine. Le pétrole a également chuté de plus de 10%. Nous avions adopté une position plus neutre dans les portefeuilles en octobre car nous avions identifié des risques qui augmentaient à court terme (inflation et valorisations élevées en particulier).