Chaque lundi, notre Directeur de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Macroéconomie
La croissance de l'économie de la zone euro a ralenti au quatrième trimestre mais est restée solide en rythme annuel, tirée notamment par la croissance de l’activité en France et en Italie qui a compensé les difficultés de l'Allemagne (avec des mesures de distanciation sociales plus strictes et une industrie - secteur automobile en particulier - particulièrement touchée par la désorganisation des chaînes de production). Le PIB de la zone euro a augmenté de 0,3% au quatrième trimestre (après une progression de 2,2% au trimestre précédent) et de 4,6% sur un an. Par ailleurs, le taux d'inflation dans la zone euro a battu un nouveau record en janvier, à 5,1% sur un an (vs 5,0% en décembre), toujours propulsé par la flambée des prix de l'énergie.
Aux Etats-Unis, la publication du rapport mensuel sur l'emploi a montré une hausse bien plus forte que prévu des créations de postes en janvier et une croissance surprise des salaires, ce qui a ravivé les craintes sur l'inflation. Le département américain du Travail a en effet indiqué que l'économie des Etats-Unis avait créé 467 000 postes non-agricoles contre seulement 150 000 prévus par les analystes. Le salaire horaire moyen a, pour sa part, augmenté de 0,7% en janvier après une hausse de 0,5% en décembre, ce qui porte sa progression sur un an à 5,7%.
Politiques monétaires
Face à une inflation record qui risque de se prolonger plus que prévu, la Banque centrale européenne s'est montrée beaucoup moins accommodante dans son discours. Christine Lagarde a en effet laissé entendre que la BCE pourrait relever ses taux cette année en reconnaissant que l’inflation semblait devoir se renforcer plus vite et plus longtemps qu’attendu.
Aux Etats-Unis, plusieurs gouverneurs de la FED se sont montrés réservés sur la nécessité d’une hausse de 0,5% des taux directeurs en mars.
Résultats d’entreprise
Environ 80% des entreprises américaines ayant publié leurs trimestriels ont atteint, voire dépassé, les attentes. Alphabet (Google) et Amazon ont notamment publié de très bons résultats, dépassant une nouvelle fois les attentes des analystes. Les résultats de Meta (Facebook) ont, en revanche, déçu les investisseurs. La maison mère de Facebook et Instagram a en effet vu son bénéfice net baisser au quatrième trimestre et le nombre d’utilisateurs de ses plateformes stagner en fin d’année, un constat sans précédent pour le géant des réseaux sociaux.
Performances
Les marchés sont restés volatils, les investisseurs étant toujours partagés entre les craintes inflationnistes et les bons résultats d’entreprise. Les actions internationales ont tout de même clôturé la semaine en hausse de près de 2%, malgré les tensions persistantes sur les taux d’intérêt, le rendement de l’emprunt américain étant passé au-dessus de la barre des 1,9%.