Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
🌍 Macroéconomie
- La croissance américaine a ralenti plus rapidement qu’attendu. En effet, le PIB américain a été publié en hausse de 1,1% en rythme annualisé sur le premier trimestre contre 2% attendu et 2,6% le trimestre précédent. L’inflation reste, quant à elle, élevée avec, par exemple, la publication de l’indice « Core PCE » qui est en hausse sur un an de 4,6%. De plus, la confiance commence à marquer le pas aux Etats-Unis comme le montre l’indice de confiance des consommateurs qui a été publié à 101,3 contre 104 attendu.
- La croissance européenne a également ralenti légèrement plus qu’anticipé avec un taux de croissance annuel à 1,3% contre 1,4% attendu et 1,8% le mois précédent. Les chiffres sont très inégaux en fonction des pays européens et c’est l’Allemagne qui a particulièrement surpris avec un ralentissement de -0,1% sur le trimestre contre 0,3% de croissance attendu ce qui porte les prévisions de croissance annuelle de l’Allemagne à 0,2% contre 0,8% attendu.
- Enfin, nous n’en avons visiblement pas encore complètement terminé avec les craintes sur les banques américaines. La banque régionale First Républic a ainsi communiqué lundi dernier sur le fait que leurs clients avaient retiré plus de 100 milliards de dépôts au premier trimestre. Devant la pression des marchés financiers notamment, les autorités ont saisi officiellement la banque et c’est finalement la banque JP Morgan qui en rachètera la grande majorité.
Banques centrales
- La semaine dernière traduit bien la difficulté à laquelle sont confrontées les banques centrales. En effet, pour résumer, l’inflation reste élevée, la croissance ralentit, les résultats d’entreprise sont résilients mais le chapitre des craintes bancaires n’est pas totalement refermé. Pour rappel, les investisseurs s’attendent globalement à une dernière hausse de 25 points de base pour la banque centrale américaine.
- Alors que la croissance européenne a été publiée à un niveau plus faible qu’attendu vendredi dernier, le FMI a appelé la banque centrale européenne à conserver sa politique de resserrement monétaire jusqu’à mi-2024. Les investisseurs anticipent une hausse de 25 points de base des taux directeurs européens jeudi et à d’autres hausses encore au cours des prochaines réunions.
📈 Performances
- Semaine légèrement positive pour les actions mondiales avec une hausse d’environ 0,5%.
- A noter que le CDS sur l’Etat américain (traduisant le coût de la protection pour se prémunir d’un risque de défaut des Etats-Unis) s’est envolé au cours de la semaine à un niveau de 135 avec les craintes liées aux négociations sur le plafonnement de la dette. En temps normal, le niveau du CDS ne monte que très rarement au-dessus de 10 !
