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Perspectives & actualités : 24 au 28 février 2025

Perspectives & actualités : 24 au 28 février 2025

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?

Source : @Bloomberg LP

Macroéconomie 🔎

  • Aux États-Unis, la croissance du PIB prévisionnel au quatrième trimestre a été confirmée à 2,3%, en ligne avec l’estimation précédente.
  • L'indice core PCE, l’indicateur d’inflation privilégié par la FED, a été publié à 2,6%, conformément aux attentes, marquant un ralentissement par rapport aux 2,9% enregistrés en décembre. Il s'agit de son plus bas niveau depuis mars 2021.
  • L’indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour février a fortement déçu, s'établissant à 98,3, contre 102,7 anticipé et 105,3 en janvier. C'est son niveau le plus bas depuis avril 2024. Avant cela, il fallait remonter à juillet 2022 pour observer un niveau aussi faible.
  • Les commandes de biens durables ont progressé de 3% en janvier, dépassant les attentes fixées à 2,1%. Cependant, les commandes de biens durables "core" sont restées stables, alors qu'une hausse de 0,2% était attendue.
  • Attendus stables, les permis de construire ont finalement reculé de -0,6% en janvier. De même, les ventes de logements neufs ont fortement chuté, enregistrant une contraction de -10% sur le mois.
  • En zone euro, l’inflation a été publiée en légère hausse, comme anticipé, à 2,5% en janvier, contre 2,4% en décembre. L'inflation core, quant à elle, est restée stable à 2,7%.
  • En Allemagne, l'indice IFO du climat des affaires, attendu en légère hausse à 85,9, a finalement été publié stable à 85,2 en février.
  • Le PIB allemand pour le quatrième trimestre a été confirmé en contraction de -0,2%, après une légère hausse de 0,1% au troisième trimestre.
  • En France, la croissance économique a suivi la tendance, avec un PIB en contraction de -0,1% au quatrième trimestre, comme attendu, portant la croissance annuelle à 0,6%. Par ailleurs, les chiffres prévisionnels de l’inflation pour février montrent une augmentation limitée à 0,2%, bien en deçà des 0,5% attendus, soit une inflation en rythme annuel de 0,8% contre 1% anticipé.
  • L'agence de notation S&P a confirmé vendredi la note de la dette française à AA-, mais a révisé sa perspective de stable à négative, soulignant des inquiétudes sur l’évolution budgétaire.
  • En Chine, le PMI composite du mois de février a dépassé les attentes, s’établissant à 51,1 contre 50,1 en janvier. Les deux composantes ont également surpris à la hausse. Le PMI manufacturier est remonté à 50,2, contre 50 attendu et 49,1 en janvier, tandis que le PMI non-manufacturier s'est établi à 50,4, dépassant les 50,3 attendus et les 50,2 du mois précédent.

Banques centrales 💰

  • La publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la BCE a confirmé que la banque centrale européenne considère la désinflation bien engagée, tout en soulignant l'existence d'un risque de tensions sur les prix. Ce risque de remontée de l’inflation s’est accru en janvier par rapport à décembre, incitant les gouverneurs à adopter une approche prudente quant à la suite de la politique monétaire. Le taux de dépôt actuel reste considéré comme restrictif pour l’activité économique, ce qui alimente les anticipations du marché quant à une baisse des taux de 0,25% ce jeudi, malgré les craintes exprimées dans le rapport.
  • De son côté, la FED tiendra sa prochaine réunion le 19 mars. La banque centrale américaine demeure en attente de signaux plus clairs attestant d’un ralentissement durable de l’inflation, d’autant plus que l’inflation globale avait légèrement rebondi ces derniers mois. La publication du core PCE la semaine dernière apporte néanmoins une note rassurante. En s’établissant à 2,6%, comme attendu, cet indicateur privilégié par la FED atteint son plus bas niveau depuis mars 2021. Toutefois, l’institution dirigée par Jérôme Powell reste particulièrement vigilante quant à la politique économique de Donald Trump, notamment sur la question des droits de douane, qui pourrait exercer une pression haussière sur l’inflation.

Performances 📊

  • Les actions internationales ont reculé de 0,7 % en euros sur la semaine. Dans le détail, les actions de la zone euro affichent une performance stable, progressant légèrement de 0,2 %, tandis que les actions américaines enregistrent un repli plus modéré de 0,4 %. En revanche, les marchés japonais et émergents ont subi des baisses plus marquées, avec des reculs respectifs de 2,4 % et 3,9 %. Au niveau sectoriel, quatre secteurs se démarquent particulièrement. Le secteur financier enregistre la meilleure performance hebdomadaire avec une hausse de 2,6 %, suivi par les valeurs liées à l’immobilier qui progressent de 2,2 %. Les valeurs de la consommation courante s’adjugent 2 %, tandis que le secteur de la santé affiche une progression de 1,8 %. À l’inverse, les secteurs les plus pénalisés sont la consommation discrétionnaire (-1,4 %), les télécommunications (-1,7 %) et surtout la technologie, qui enregistre une nette correction de 3,7 %.
  • Les marchés obligataires ont poursuivi leur mouvement de baisse la semaine dernière. Aux États-Unis, les taux à 10 ans ont reculé de 13 points de base, passant de 4,43 % à 4,20 %. En Europe, la tendance est similaire, avec des taux à 10 ans allemands en baisse de 7 points de base, s’établissant à 2,39 % contre 2,46 % la semaine précédente. Le taux CMS à 10 ans recule encore davantage, perdant 12 points de base pour s’établir à 2,29 %. Le spread entre les emprunts français et allemands à 10 ans s’est resserré, passant de 76 à 74 points de base, et ce malgré les perspectives négatives sur la notation de la dette française annoncées vendredi par l’agence S&P.
  • Sur le marché des matières premières, l’or enregistre une nette baisse de 2,64 % sur la semaine, tandis que le pétrole recule plus légèrement de 0,2 %. Enfin, sur le marché des changes, l’euro s’est légèrement déprécié face au dollar, passant de 1,0458 à 1,0375.

À suivre cette semaine 💡

  • La semaine s’annonce particulièrement chargée sur le front des publications macro-économiques, avec une série de données sur l’emploi aux États-Unis, la publication des PMI de février, l’inflation prévisionnelle en zone euro, ainsi que la réunion de la BCE jeudi.
  • Aux États-Unis, comme chaque mois, plusieurs indicateurs de l’emploi seront publiés. Le taux de chômage est attendu stable à 4 %, tandis que la progression du salaire horaire moyen devrait ralentir, passant de 0,5 % en janvier à 0,3 % en février. Les indicateurs d’activité seront également scrutés. Le PMI manufacturier est attendu en légère hausse, à 51,6 contre 51,2 en janvier. En revanche, l’indice de l’ISM manufacturier, plus suivi par les investisseurs, devrait reculer légèrement, passant de 50,9 à 50,6. Du côté des services, le PMI des services est attendu en baisse, à 49,7 contre 52,9 le mois précédent, tandis que l’ISM non manufacturier, plus regardé par les marchés, est anticipé en légère hausse à 53 contre 52,8. Enfin, nous connaîtrons également l’évolution de la balance commerciale, qui devrait afficher une légère réduction du déficit.
  • En zone euro, l’inflation prévisionnelle est attendue en baisse, avec une inflation core qui passerait de 2,7 % en janvier à 2,5 % et une inflation globale en repli de 2,5 % à 2,3 %. La BCE tiendra sa réunion de politique monétaire jeudi, et le consensus s’attend à une baisse des taux de 0,25 %, ramenant le taux de facilité de dépôt de 2,75 % à 2,50 %. Le taux de chômage en zone euro devrait rester stable à 6,3 %. En France, le PMI manufacturier est attendu en hausse, passant de 46,6 à 47,3 en février. En revanche, le PMI des services devrait fortement reculer, chutant de 48,2 en janvier à 44,5 en février. En Allemagne, le PMI manufacturier est également attendu en hausse, progressant de 45 à 46,1. La baisse du PMI des services serait plus limitée, avec une légère contraction de 52,5 à 52,2. L’indice PMI composite pour la zone euro devrait rester stable à 50,2, avec une composante des services en léger repli, passant de 51,3 à 50,7. Enfin, les ventes au détail en janvier sont attendues en légère hausse de 0,1 %, après une contraction de -0,2 % en décembre.

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