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Assurance-vie et assurance décès : quelles différences ?

Assurance-vie et assurance décès : quelles différences ?


Assurance-vie et assurance décès : quelles différences ?

Assurance-vie et assurance décès : deux assurances proches au premier abord, mais qui font souvent l’objet de confusions.

Elles ont un objectif commun : celui de protéger les proches en cas de décès mais ont toutefois des fonctionnements très différents.

L’assurance-vie : pour placer votre épargne avec des avantages fiscaux

Même si elle est juridiquement un contrat d’assurance, l’assurance-vie est en pratique un placement financier, au même titre que le PEA ou le PER par exemple.

L’assurance-vie vous permet de placer votre argent sur différents supports financiers, à choisir parmi une liste qui dépend de l’assureur. L’épargne est rémunérée : si elle est placée sur le fonds en euros, à vocation sécuritaire, un intérêt est versé chaque année. Si elle est placée sur les unités de compte, elle est soumise aux variations des marchés financiers et peut donc présenter un gain ou une perte, les unités de compte n’étant pas garanties en capital. Ainsi, selon l’évolution des marchés financiers, la performance peut être supérieure à celle du fonds en euros, voire négative.

Un contrat d’assurance-vie est liquide : l’argent reste disponible. Vous pouvez verser de l’argent à votre rythme, ponctuellement ou périodiquement, et récupérer votre épargne à tout moment par le biais d’un rachat.

L’assurance-vie est donc un support idéal pour épargner pour de nombreux projets : études des enfants, achat de résidence principale, préparation de la retraite… Elle est très polyvalente et est recommandée à tout âge de la vie pour constituer et développer un patrimoine grâce à l’épargne personnelle.

L’assurance-vie, pour qui ? Comment en profiter de 20 à 85 ans
L’assurance-vie s’adapte à tous les âges et à toutes les situations de vie. Enveloppe fiscale avantageuse pour placer, elle optimise aussi la transmission.

L’assurance-vie est une enveloppe fiscale : elle offre une fiscalité avantageuse sur les gains. En effet, 8 ans après l’ouverture du contrat, les gains bénéficient d’abattements annuels (4600 € ou 9200 € pour un couple) et d’un taux d’imposition allégé. Il est donc possible de retirer de manière à limiter l’imposition sur les produits financiers. Cependant, les prélèvements sociaux sur les gains restent dûs. Le capital retiré n’est jamais imposé, quelle que soit l’ancienneté du contrat.

Si vous envisagez de faire fructifier un capital, l’assurance-vie est une bonne idée pour héberger votre épargne car la fiscalité sera donc faible que dans le régime général des produits financiers.

En outre, elle dispose d’un volet “transmission” : en cas de décès, le capital présent sur le contrat est transmis à la ou les personnes que vous avez désignées. Ces dernières n’ont pas forcément à être dans la ligne de succession, et peuvent être des personnes morales telles qu’une fondation ou une association caritative.

Pourquoi s’appelle-t-elle “assurance-vie” ? Car juridiquement, c’est un contrat d’assurance “en cas de vie”, c’est-à-dire qu’il est utile lorsque vous êtes vivant !

En savoir plus sur l’assurance-vie :

Tout savoir sur l’assurance-vie | Yomoni
Apprenez-en plus sur l’assurance-vie, le placement préféré des Français. Sa fiscalité, ses avantages, ses conditions d’accès : vous saurez tout.

L’assurance-décès : pour obtenir un capital en cas de décès

L’assurance-décès est un contrat de prévoyance, destiné à couvrir un sinistre, à savoir votre décès.

L’objectif de cette assurance est de protéger financièrement vos proches, en les couvrant contre les conséquences financières liées à votre décès, notamment la perte d’une source de revenus du foyer. Le mécanisme est proche d’un contrat d’assurance incendie par exemple.

Les contrats d’assurance-décès prévoient le versement éventuel d’une prime initiale et de primes mensuelles.

Les bénéficiaires du contrat sont indemnisés sous la forme d’un capital unique ou d’une rente. Le montant et les modalités sont définis à l’avance dans le contrat, et seront les déterminants majeurs du montant des cotisations. Bien entendu, plus vous souhaitez que vos proches touchent un capital important, plus les cotisations seront élevées.

Parmi les autres facteurs qui influent sur le montant des cotisations : votre âge et votre état de santé.

À titre d’exemple, pour obtenir un capital de 100 000 € en cas de décès, un assureur demandera environ 100 € par an à une personne âgée de 20 ans, mais 1000 à 2000 € par an à une personne de 60 ans.

Les contrats d’assurance-décès existent en plusieurs variantes.

Un contrat “vie entière” assure le versement aux bénéficiaires quelle que soit la date de votre décès. Il offre la protection maximale mais il est aussi destiné à être payé chaque mois, tout au long de votre vie. Comme pour tout contrat d’assurance, le risque n’est plus couvert lorsque vous n’êtes pas à jour de cotisations.

Un contrat temporaire décès ne s’applique que pendant une période donnée. En cas de décès pendant cette période, l’assureur versera le capital ou la rente aux personnes à protéger, mais en cas de vie à la fin de cette période, les cotisations sont perdues. Ces contrats sont principalement souscrits pour couvrir un risque temporaire : garantir un prêt immobilier, ou assurer la couverture des enfants mineurs, non indépendants financièrement.

Par exemple, si vous avez souscrit un contrat d’assurance-décès lié à un prêt immobilier, en cas de décès l’assureur prendra en charge le remboursement des mensualités à votre place si vous veniez à décéder. C’est un facteur de protection majeur pour la famille, qui, sans cela, pourrait avoir à vendre le bien. Un contrat d’assurance décès peut aussi se substituer à l’un des membres d’un couple dans le cas où le bien a été acquis à deux.

Les prestations du contrat peuvent être modulées. Il existe par exemple le contrat rente éducation, qui prévoit le versement d’une rente périodique à vos enfants jusqu’à un âge fixé à l’avance dans le contrat, ce qui leur permet de terminer leurs études sans souci financier si vous veniez à disparaître.

Enfin, les contrats présentent plusieurs formules qui peuvent couvrir de façon plus ou moins large les causes de décès. Une assurance décès classique couvre généralement la mort par accident (avec toutefois des exclusions de type sports extrêmes), certaines peuvent couvrir des maladies, mais seul un contrat décès toutes causes apporte une couverture totale, incluant la mort “naturelle” et le suicide.

Dans tous les cas, la prestation versée par l’assureur, qu’elle soit en capital ou en rente, se cumule évidemment avec les sommes que toucheront vos héritiers, et avec les sommes que vous pourriez leur transmettre via la clause bénéficiaire de l’assurance-vie.

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Différences et points communs entre assurance-vie et assurance-décès : en synthèse

L’assurance-vie vous permet de capitaliser avec votre propre argent : c’est un produit d’épargne. Vous déterminez comment est placé votre argent et le niveau de risque souhaité. Votre capital reste disponible pour vos projets. Si le contrat est toujours ouvert à votre décès, le capital présent sera transmis avec une fiscalité avantageuse aux personnes que vous avez désignées.

L’assurance-décès est un mécanisme de prévoyance, plus proche d’une assurance contre un sinistre. En échange d’une cotisation périodique, à fonds perdus, vous protégez vos proches contre les conséquences financières de votre décès. Vos proches percevront un montant déterminé par contrat à l’avance. Lorsque vous cessez de verser, la couverture s’arrête. À l’échelle d’une vie la somme de vos cotisations peut être inférieure ou supérieure au capital qui sera versé à vos bénéficiaires.

Quelques points communs entre assurance-vie et assurance-décès

  • Ce sont deux mécanismes d’assurance
  • Vous êtes libre de choisir vos bénéficiaires, et ils n’ont pas nécessairement à être dans la ligne de succession
  • La transmission du capital se fait avec des avantages fiscaux pour le bénéficiaire
  • Les bénéficiaires peuvent percevoir un capital unique ou une rente.

Quelques différences entre assurance-vie et assurance-décès

  • L’assurance-vie est du domaine de l’épargne, tandis que l’assurance-décès du domaine de la prévoyance
  • La disponibilité de l’épargne (impossible de récupérer vos primes dans le cas d’une assurance-décès)
  • La fructification de l’épargne (l’assurance-vie vous permet de choisir comment votre argent est investi, tandis que votre argent n’est pas investi pour votre compte dans l’assurance-décès).

Assurance-vie ou assurance-décès : comment choisir ?

Il est évidemment possible de souscrire les deux à la fois, ces deux assurances sont complémentaires plutôt que redondantes.

Si vous disposez déjà d’un capital, vous avez intérêt à le placer sur une assurance-vie : vous pourrez continuer à le faire fructifier dans un cadre fiscal avantageux tout en protégeant vos proches. Gardez toutefois en tête que l’investissement en unités de compte présente un risque de perte en capital.

Si vous estimez que votre capital est insuffisant pour que vos proches subviennent à leurs besoins sans vos revenus, ou si vous souhaitez obtenir une protection renforcée, vous devez opter pour l’assurance-décès.

Questions complémentaires sur l’assurance-vie et l’assurance-décès

Comment fonctionne une assurance-vie en cas de décès ?

Une fois notifié de votre décès, l’assureur consultera la clause bénéficiaire du contrat et versera le capital aux bénéficiaires qui y sont désignés.

Les souscripteurs pourraient devoir payer des droits, mais les abattements importants permettent d’échapper à toute fiscalité dans de très nombreux cas, surtout si les versements ont eu lieu avant 70 ans.

Tous les détails se trouvent dans notre guide complet sur l’assurance-vie.

Comment désigner les bénéficiaires d’une assurance-vie ? Et d’une assurance-décès ?

Notre article sur la clause bénéficiaire vous indiquera les meilleures façons de désigner les personnes ou les organismes à qui vous souhaitez transmettre le capital présent sur votre contrat d’assurance-vie en cas de décès. Rien n’est figé : qu’il s’agisse d’une assurance-vie ou d’une assurance-décès, vous pourrez dans les deux cas modifier vos bénéficiaires en cours de contrat.

Quelle est la différence entre une garantie obsèques et une assurance décès ?

L’assurance obsèques, aussi appelée garantie obsèques, est une forme de prépaiement de vos obsèques. Elle vise à prendre en charge le coût et l’organisation de la cérémonie de vos obsèques afin de soulager vos proches déjà affectés par cette épreuve, en échange d’une cotisation mensuelle. À votre décès, un capital déterminé à l’avance est versé soit aux proches désignés, soit à l’entreprise de pompes funèbres qui organisera vos funérailles.

Il est important de noter que cette assurance ne concerne que les frais d’obsèques : elle n’assure pas le versement aux proches d’un capital leur permettant de faire face aux dépenses de la vie.

Quelle est la différence entre une assurance invalidité et une assurance décès ?

Outre la nature du risque couvert, le fonctionnement de ces deux assurances est très proche. La différence tient au bénéficiaire : dans le cas d’une assurance invalidité, c’est le souscripteur (l’assuré) qui touche le capital ou la rente destinée à compenser sa perte de revenus. L’assurance invalidité-décès combine les deux assurances. Il existe également l’assurance incapacité temporaire de travail.

Quelle fiscalité pour les sommes versées par un assureur dans le cadre d’une assurance-décès ?

Les sommes versées par l’assureur ne font pas partie de la succession, et donc ne sont pas imposées comme un héritage.

Ce qui est éventuellement imposé, ce sont les primes versées, c'est-à-dire les cotisations.

  • pour les primes versées avant 70 ans, le taux d’imposition est de 20 %. Mais chaque bénéficiaire a le droit à un abattement de 152 500 euros, de la même manière que sur l’assurance-vie. Avec toutefois une différence : les primes versées durant la dernière année (cotisations annuelles) sont imposables.
  • les primes versées après les 70 ans de l’assuré sont réintégrées dans la succession du défunt et subiront des droits de mutation. Cependant, il existe ici aussi un abattement de 30 500 euros, qui porte sur l’ensemble de ces primes versées. Au-delà, les droits de mutation sont fonction du lien de parenté entre l’assuré et ses bénéficiaires.

Il existe des cas d’exonération totale :

  • Lorsque le bénéficiaire désigné est le conjoint du défunt ou son partenaire de PACS.
  • Lorsque le bénéficiaire est un frère ou une soeur célibataire, veuf, ou divorcé ou séparé de corps, à condition que l’assuré ait plus de 50 ans au moment de son décès ou soit atteint d’une invalidité, et que les bénéficiaires ont partagé le même domicile que l’assuré pendant les cinq années précédenat le décès.

Qu’est-ce qu’une garantie viagère ?

Présente dans un contrat, cette clause indique que le contrat ne peut être résilié qu’à la demande de l’assuré. C’est une protection contre une

Elle ne doit pas être confondue avec les cotisations viagères.

Qu’est-ce qu’une cotisation viagère ?

Les cotisations viagères désignent des cotisations que l’assuré s’engage à payer jusqu’à son décès, sans possibilité de résilier hors cas particuliers (difficultés financières, etc.). C’est une option que l’on retrouve souvent dans les assurances obsèques. Elles sont généralement moins élevées que des cotisations classiques, puisque l’assureur sait qu’il est engagé pendant longtemps.

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CONTRIBUTEUR EXTERNE. Nicolas a passé 15 ans dans la gestion d'actifs et la finance d'entreprise. Il aime partager son expertise de façon pédagogique.

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