CHRONIQUE. On a coutume de penser que les banquiers ne font pas de cadeau. Pourtant cette année, ils n’ont pas oublié la FED. Un cadeau avant-coureur de cette nouvelle mandature américaine.
Par Olivier Malteste, Directeur des Investissements chez Yomoni
Cela vous a peut-être échappé, mais le 24 décembre, le secteur bancaire américain a adressé un cadeau inattendu à la Réserve fédérale américaine (FED). Il a déposé une plainte contre les tests annuels de résistance imposés par la banque centrale. En effet, en plus de son rôle de pilotage de la politique monétaire, la FED joue également un rôle de supervision du système financier américain.
Ces fameux stress-tests, instaurés après la crise financière de 2008 par la loi Dodd-Frank, visent à évaluer comment les grandes banques résisteraient à un scénario économique particulièrement défavorable. Selon les résultats de ces simulations, les banques peuvent être tenues d’augmenter leurs réserves de capital, une contrainte qui engendre des coûts importants pour elles. Ce que les banques contestent ici, ce n’est pas tant l’existence de ces tests, mais le fait que les exigences en matière de capital peuvent varier significativement d’une année sur l’autre, sans préavis et de manière opaque.