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Commentaire de l'équipe de Gestion - Février 2025

Commentaire de l'équipe de Gestion - Février 2025

“On ne peut pas chasser le brouillard avec un éventail”

Les premières semaines de présidence de Donald Trump ont été marquées par une montée significative de l’incertitude. Si son style ne diffère pas de sa première mandature, le nouveau président adopte une posture plus imprévisible sur ses décisions tarifaires, et les marchés n’apprécient pas l’incertitude ! De plus, pour l’instant, aucun allègement fiscal n’a été mis en place, tandis que l’économie américaine, encore en bonne santé, commence à montrer des signes de faiblesse plus marqués que prévu. Par exemple, l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour février s’est fortement replié, à 98,3 contre 102,7 anticipé et 105,3 en janvier.

Dans le même temps, l’économie européenne, longtemps atone, montre des signes d’amélioration, laissant entrevoir un possible rebond. Le contexte demeure donc incertain et, comme le dit le proverbe japonais, “On ne peut pas chasser le brouillard avec un éventail” : il faudra donc faire preuve de patience.

En zone euro, l’inflation a progressé légèrement, atteignant 2,5 % en janvier contre 2,4 % en décembre. Aux États-Unis, la tendance est identique avec une inflation qui s’établit à 3 % en janvier, contre 2,9 % en décembre. Cependant, l’indice core PCE, l’indicateur d’inflation privilégié par la Fed, a été publié à 2,6 %, en ligne avec les attentes, marquant un ralentissement par rapport aux 2,9 % de décembre et atteignant ainsi son plus bas niveau depuis mars 2021.

Sur le front des banques centrales, le marché continue d’anticiper une réduction graduelle des taux par la BCE, jusqu’au moins atteindre le taux neutre, tandis que la Fed devrait se montrer plus attentiste, attendant davantage de visibilité sur la politique de Donald Trump et ses répercussions sur l’inflation.

Les marchés actions ont légèrement marqué le pas en février. Les actions mondiales ont reculé de 0,4 % en euros, mais, une nouvelle fois, les actions européennes se sont distinguées avec une progression de 3,4 %. Les actions émergentes ont avancé de 0,7 % en euros, tandis que les actions japonaises et américaines ont perdu respectivement 1 % et 1,4 %. Sur le marché obligataire, les obligations européennes ont progressé de 0,7 % et les obligations mondiales de 1,2 %. Enfin, du côté des matières premières, le pétrole a perdu 3 % tandis que l’or a poursuivi son ascension, gagnant 2,05 %. 

La nervosité s’est nettement accentuée depuis début mars, creusant l’écart de performance entre les actions américaines, notamment dans le secteur technologique, en repli, et les actions européennes, toujours orientées à la hausse. Aux États-Unis, la tendance ressemble davantage à une consolidation, les tensions sur les droits de douane s'intensifiant et les inquiétudes sur la croissance se renforçant. En revanche, la Commission européenne a proposé un plan de 800 milliards d’euros pour renforcer la défense européenne et soutenir l’Ukraine. En Allemagne, Friedrich Merz a surpris en annonçant son intention de modifier la Constitution afin de créer un fonds spécial d’investissement de 500 milliards d’euros sur dix ans pour moderniser les infrastructures et réformer la règle du frein à la dette. 

Malgré ce climat incertain, nous maintenons nos positions structurelles de long terme sur la répartition entre actions et obligations. Nous restons ainsi neutres sur les actifs risqués, estimant que les craintes de récession demeurent exagérées. Si l’économie américaine pourrait ralentir davantage que prévu, elle nous semble encore éloignée d’un tel scénario de récession.

Le mois dernier, nous avions réduit notre surexposition tactique aux actions américaines et renforcé notre allocation sur les actions européennes et nous conservons cette oriantation. Nous remplaçons notre exposition aux petites capitalisations américaines par une augmentation de notre position sur un indice américain équi-pondéré, afin de mieux capter la diversité du marché.

Nous conservons également notre allocation sur les valeurs financières mondiales, qui devraient bénéficier à la fois de la dérégulation aux États-Unis et de la pentification des courbes de taux.

Enfin, sur le marché obligataire, nous avions substitué nos positions en obligations européennes par des obligations mondiales, ce qui s’est révélé particulièrement judicieux face à la forte remontée des taux le 5 mars. Nous avons également pris nos gains sur notre exposition aux obligations d’entreprises de bonne qualité et avons allégé cette position.

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