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Commentaire de l'équipe de Gestion - Septembre 2025

Commentaire de l'équipe de Gestion - Septembre 2025
“Vouloir, c’est susciter les paradoxes” - Albert Camus

Le principal danger économique pour les États-Unis est certainement celui de la stagflation, situation dans laquelle la croissance est anémique voire nulle, combinée à une inflation tenace. A ce stade, nous en sommes encore très loin ! Néanmoins, cette situation est un cauchemar pour un banquier central, car relever les taux directeurs bride davantage une activité déjà sous-potentielle et les baisser entretient l’inflation. De plus, depuis des mois, les investisseurs assistent à un combat à fleurets non mouchetés entre Jerome Powell et Donald Trump, sur fond de remise en question de l’indépendance de la banque centrale. Le marché souhaite cette baisse des taux qui, à court terme, tout du moins, devrait permettre d’alimenter la hausse des actions. Paradoxe du moment : les mauvaises nouvelles deviennent de bonnes nouvelles, car elles accroissent la probabilité de détente monétaire. Albert Camus avait raison : “Vouloir, c’est susciter les paradoxes”.

Aux États-Unis, les signes de ralentissement du marché du travail se multiplient : en août, les créations nettes d’emplois non agricoles n’atteignent que 22 000, très en deçà des 75 000 attendus, et le taux de chômage remonte à 4,3 %. En revanche, la croissance surprend encore à la hausse : elle a été publiée à 3,8 % contre 3,3 % attendu et l’estimation pour le T3 s’établit autour de 3,9 %. En zone euro, les anticipations de croissance ont été relevées. La BCE a notamment ajusté son scénario dans son bulletin économique : 1,2 % en 2025, 1 % en 2026 et 2,3 % en 2027.Côté banques centrales, la BCE a maintenu ses taux inchangés, à l’unanimité. Christine Lagarde salue le retour de l’inflation vers la cible, tout en soulignant une incertitude supérieure à l’ordinaire sur la trajectoire future des prix. La Fed, elle, a abaissé ses taux directeurs de 0,25 %. Le message implicite est donc que l’arbitrage s’oriente davantage vers le marché du travail que vers l’inflation. La décision n’a pas été unanime : Stefan Miran a plaidé pour une baisse de 0,5 %. La pression politique de l’administration Trump reste donc élevée.Ainsi, les actions internationales terminent le mois en forte hausse, avec une performance de +3,2 % en euros (+3,7 % en devises locales). Les actions émergentes progressent de 6,7 % en euros, suivies par les actions américaines qui progressent de +3,2 %. Les actions de la zone euro progressent, quant à elles, de 2,8 % et les actions japonaises de 2,1 % en euros. Les obligations mondiales avancent d’environ +0,36 %, soutenues par une détente des taux, le 10 ans américain passant de 4,24 % à 4,15 %. Enfin, sur les matières premières, l’or progresse d’environ +10 %, alors que le pétrole recule de −1,6 %.

Concernant nos allocations, nous réintroduisons progressivement du risque. Ainsi, notre profil équilibré (P6) revient à son allocation stratégique de long terme : 50 % actions / 50 % obligations.Sur la poche actions, nous passons en sous-pondération des actions européennes. La situation française continue de nous préoccuper ; il reste prématuré d’écarter le risque d’une dissolution, potentiellement pénalisante pour les actifs domestiques. En cas d’émergence d’une majorité, une surtaxation temporaire de certains émetteurs français pour réduire le déficit pourrait, par exemple, être proposée, prolongeant ainsi l’incertitude. À l’inverse, la baisse des taux de la Fed devrait d’abord soutenir les actions américaines ; nous en augmentons donc le poids. Par souci de gestion du risque global, nous conservons une exposition en équipondération aux actions américaines, afin de réduire partiellement le risque de concentration en cas de prises de profits sur les valeurs technologiques.Sur la poche obligataire, nous réduisons la duration en privilégiant des obligations courtes d’entreprises en USD, couvertes contre le risque de change. L’assouplissement entamé par la Fed devrait se poursuivre ; il nous paraît donc préférable d’être positionnés sur la partie courte de la courbe pour en bénéficier. De plus, les tensions budgétaires et inflationnistes liées au droit de douane devraient maintenir la partie longue de la courbe des taux sur un niveau élevé.

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