L'économie mondiale des grandes régions du monde est toujours en croissance synchronisée. Néanmoins, les indicateurs économiques récents ont fait état d'un certain tassement. Ces développements sont cohérents avec notre scénario de pic d’activité, en particulier aux États-Unis. En Europe, en revanche, nous attribuons cette déception à des facteurs temporaires tels que la vague de froid. L'activité du continent devrait retrouver son rythme de croisière des 2%-2,5% de croissance au second trimestre.
Côté inflation, il n’y a, en Europe, aucun signe de tension haussière et la BCE n’est pas sur le pied de guerre. En revanche, nos craintes de surchauffe se précisent aux États-Unis avec une accélération récente qui porte le rythme trimestriel au-delà de l’objectif de 2% de la Réserve Fédérale. La hausse des taux courts en dollars est bien confirmée pour l’ensemble de l’année et sera un facteur de soutien au billet vert. Dans ces conditions, nous maintenons notre scénario central d’un pic d’activité, où les industriels seront capables de faire passer des hausses de prix et où le marché de l’emploi restera tendu. Notre actif de prédilection reste l’énergie (pétrole) qui est le principal gagnant d’une telle configuration, comme le confirment encore les 6% de gain en avril.
Par ailleurs, il est à craindre que ces hausses des taux américains ne précipitent le risque d’un ralentissement plus marqué dès l’an prochain. C’est pourquoi nous maintenons les 25% de probabilités d’un scénario alternatif de ralentissement économique dans un contexte d’accélération des prix, soit une stagflation cyclique. Notre exposition en or s’inscrit dans cette logique, au risque d’être prématurée.
Sur les tendances de marché, le mois d’avril n’a pas modifié le leadership du pétrole sur les autres classes d’actifs. Au sein des actions, elles consacrent désormais la prééminence des États-Unis sur les régions émergentes, des secteurs financier et technologique au niveau mondial, et de l’Italie au sein de l’Europe.