Alors que les fêtes de fin d’année sont traditionnellement synonymes de partage et de convivialité, leur coût réel pèse de plus en plus lourd sur le budget des Français. Entre cadeaux, repas, déplacements et autres dépenses souvent sous-estimées, les « coûts invisibles » de l’hospitalité s’accumulent. Résultats : arbitrages financiers, renoncements assumés… et parfois même des tensions familiales.
C’est ce que montre notre dernier sondage auprès des Français, qui met en lumière une réalité moins festive qu’il n’y paraît : cette année, la majorité des ménages a dû adapter, réduire ou repenser son budget de Noël, au prix d’un certain désenchantement.
Quelques chiffres clés pour comprendre l’ampleur du phénomène :
- 63 % des Français estiment leur budget total de Noël à 400 € ou plus, cadeaux et frais annexes compris.
- 64 % ont déjà renoncé à recevoir pendant les fêtes en raison des coûts (courses, énergie, déplacements).
- 61 % déclarent avoir réduit leur budget cadeaux cette année, premier poste d’ajustement.
- 41 % considèrent désormais Noël comme une obligation ou un moment décevant, plutôt qu’un plaisir.
« Les réalités économiques touchent désormais les fêtes de Noël qui semblaient toujours en dehors des considérations budgétaires. Avec 61% des personnes qui réduisent leur budget cadeaux cette année et 63% qui renoncent à recevoir, nous assistons à une véritable prise de conscience. Ces arbitrages, parfois difficiles, rappellent l'importance d'une épargne régulière et diversifiée qui permet d'aborder sereinement ces moments importants sans sacrifier ni la convivialité, ni ses objectifs financiers à long terme. » — Tom Demaison, Directeur de la Communication, Yomoni
Un budget global élevé, concentré sur les cadeaux et la table
Le budget total consacré à Noël dépasse désormais largement les montants symboliques. Plus de 6 Français sur 10 estiment leur budget à 400 € ou plus, confirmant une pression financière significative sur les ménages.

Sans surprise, les cadeaux (87 %) et l’alimentation (79 %) concentrent l’essentiel des dépenses, loin devant les boissons, la décoration ou les transports.

Participer, oui… mais dans des limites bien définies
Invités, les Français restent majoritairement favorables à une participation financière raisonnable. Plus de la moitié estiment que le “juste niveau” se situe entre 10 et 20 €, traduisant une volonté de contribuer sans déséquilibrer leur budget.

Recevoir devient un luxe : qualité revue à la baisse et invitations annulées
Face à la hausse des coûts, 61 % des Français ont déjà baissé la qualité de leur réception, et 64 % ont renoncé au moins une fois à recevoir, parfois à plusieurs reprises.

Des arbitrages clairs, les cadeaux en première ligne
Lorsqu’il faut réduire la voilure, les cadeaux arrivent largement en tête des postes sacrifiés (62 %), devant la nourriture ou les boissons.

Quand l’argent s’invite à table, les tensions émergent
L’organisation financière des fêtes est loin d’être neutre émotionnellement : 72 % des Français évoquent des conflits ou frustrations, au moins occasionnels.

Des fêtes toujours appréciées… mais de moins en moins spontanées
Si Noël reste un moment positif pour une majorité, 41 % des Français expriment une forme de lassitude ou de déception, évoquant une obligation plus qu’un plaisir.

Cadeaux de Noël : budgets revus à la baisse et nouveaux réflexes
Le budget cadeaux reste conséquent — 51 % y consacrent plus de 300 € — mais 61 % déclarent l’avoir réduit cette année. Une tendance qui s’accompagne de comportements plus rationnels : comparaison des prix, voire revente de cadeaux non désirés.


*Méthodologie : enquête réalisée auprès d’un échantillon de 2 713 personnes représentatives de la population française en décembre 2025. Sondage effectué en ligne à partir du panel de répondants BuzzPress (27 700 personnes en France sondées électroniquement par email et sur les réseaux sociaux Facebook et LinkedIn). Réponses compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.
