Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
🌍Macroéconomie
- Aux États-Unis, le taux de chômage a augmenté, passant de 4 % à 4,1 %, contrairement aux attentes des économistes qui pensaient que le chômage resterait à 4 %. Néanmoins, les créations d’emplois dans le secteur non agricole pour le mois de juin ont été supérieures aux attentes, avec 206 000 créations contre 191 000 estimées par les économistes. Le salaire horaire moyen, quant à lui, a augmenté conformément aux attentes, à 0,3 % en juin contre 0,4 % en mai.
- Le rapport Jolts a montré qu’il y avait eu plus de nouvelles offres d’emploi en mai qu’attendu, avec 8,14 millions contre 7,96 millions attendues. Les créations d’emplois non agricoles de l’ADP pour le mois de juin ont été publiées en baisse et sous les attentes. Prévues à hauteur de 163 000 créations, elles ont été limitées à 150 000 contre 157 000 en mai. De même, les bénéficiaires réguliers de l’allocation chômage ont augmenté par rapport au mois dernier et par rapport aux attentes.
- L’indice PMI manufacturier de l’ISM pour le mois de juin a été publié en baisse, à 48,5 contre 48,7 le mois dernier, alors qu’il était attendu à 49,2. Le PMI non manufacturier a chuté à 48,8 contre 52,6 attendu et 53,8 le mois dernier. En revanche, le PMI composite de S&P Global a été publié légèrement au-dessus des attentes, à 54,8 contre 54,6 attendu et 54,5 le mois dernier. Même dynamique pour le PMI des services, publié à 55,3 contre 55,1 attendu et 54,8 en mai.
- En zone euro, les chiffres prévisionnels de l’inflation pour le mois de juin ont été publiés conformes aux attentes, à 2,5 % en rythme annuel contre 2,6 % en mai. En revanche, l’inflation « core » (hors alimentation et énergie) a surpris à la hausse en restant stable à 2,9 %, alors que les économistes tablaient sur un ralentissement à 2,8 %. Le taux de chômage, quant à lui, est resté stable à 6,4 %, comme attendu.
- Les ventes au détail sur un an en mai ont été publiées en croissance de 0,3 % contre 0,1 % attendu. Le PMI manufacturier de la zone euro pour le mois de juin a été publié en ralentissement moins important qu’attendu, à 45,8 contre 47,3 en mai et des anticipations à 45,6.
- Au Royaume-Uni, le PMI composite du mois de juin a surpris à la hausse en résistant plus que prévu. En effet, il est passé de 53 en mai à 52,3 en juin alors que les économistes tablaient sur un niveau de 51,7. La composante des services a nettement surpris à la hausse, étant publiée à 52,1 contre des attentes à 51,2.
Banques centrales
- La semaine dernière a été marquée par la publication des minutes de la FED et de la BCE.
- Concernant la FED, lors de la réunion des 11 et 12 juin derniers, les directeurs ont maintenu leur analyse selon laquelle l’inflation, bien qu’elle se soit modérée, restait trop élevée. Cela impliquait un besoin de prudence et d’avoir plus d’assurance sur la poursuite de la baisse de l’inflation avant d’envisager une prochaine baisse des taux. Certains membres ont également exprimé des inquiétudes concernant le fait que les conditions financières pourraient ne pas être suffisamment strictes pour réduire l’inflation. Certains envisagent donc potentiellement le besoin de nouvelles hausses de taux si l’inflation ne baissait pas comme prévu.
- Les minutes de la BCE montrent que ses directeurs s’inquiètent également du ralentissement de la désinflation, alors que l’inflation européenne n’a pas surpris à la hausse depuis le début de l’année, contrairement aux États-Unis. Certains participants ont également souligné que la croissance des salaires avait surpris à la hausse et que l’inflation semblait ainsi plus solide que prévu. La principale inquiétude est que l’inflation soit trop volatile pour pouvoir être certain qu’elle reviendra à 2 % fin 2025, comme prévu.
Performances
- Le deuxième semestre s’ouvre sur une performance positive pour les actifs risqués avec des actions internationales qui progressent de 1 % en euros sur la semaine, tirées par les actions japonaises et européennes qui s’adjugent respectivement 2,1 % et 1,9 % (les actions américaines progressent quant à elles de 0,9 %). Au niveau sectoriel, les valeurs technologiques continuent leur bonne progression avec une performance en euros de 2,7 %, alors que la santé a été le pire secteur avec une baisse de -1,6 %.
- Le taux à 10 ans américain a baissé de 0,11 % sur la semaine, passant de 4,39 % à 4,28 %, dont 0,10 % sur la journée de vendredi, jour de publication des chiffres de l’emploi. En revanche, en Europe, les taux à 10 ans allemands ont progressé de 0,05 %, passant de 2,48 % à 2,53 %, et le taux CMS à 10 ans a quant à lui baissé de 0,03 %, passant de 2,83 % à 2,80 %. Le spread de l’OAT française à 10 ans par rapport à l’Allemagne s’est détendu, passant de 80,1 à 67,7 avant le second tour des élections législatives.
- Du côté des matières premières, l’or a repris 0,6 % et le pétrole s’est adjugé 1,1 %.