Yomoni : investissez mieux !

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?

Source : @Bloomberg LP

Macroéconomie 🔎

  • Aux États-Unis, les ventes au détail ont montré plus de vigueur que prévu, avec une hausse de 0,4 % en septembre contre 0,3 % attendu. Le rebond est encore plus marqué pour les ventes au détail principales, qui progressent de 0,5 % contre 0,1 % estimé par les économistes. 
  • En zone euro, l'inflation ralentit plus que prévu, avec un chiffre global qui passe de 2,2 % à 1,7 %, contre 1,8 % attendu. L'inflation core, comme anticipé, diminue à 2,7 %.
  • Pas de surprise en revanche du côté de la production industrielle, qui a progressé comme prévu de 1,8 % en août.
  • Enfin, l'indice ZEW du sentiment économique en zone euro a été publié en hausse, atteignant 20,1 en octobre, bien au-dessus des attentes (16,9) et des 9,3 enregistrés en septembre.
  • En Chine, la balance commerciale s'est détériorée plus fortement que prévu, en raison d'une croissance des exportations bien plus faible que les estimations.
  • Bien que les nouveaux prêts bancaires aient augmenté en septembre, dépassant les attentes, l'évolution des prêts en cours sur un an montre un ralentissement plus marqué que prévu, avec une hausse de 8,1 % contre 8,3 % attendu et 8,5 % en août.
  • L'inflation chinoise, publiée dimanche, ralentit de nouveau et s'établit en dessous des attentes, à 0,4 % en rythme annuel pour le mois de septembre.
  • Le PIB annuel se rapproche de l'objectif de 5 %, avec une progression de 4,8 % depuis le début de l'année. Les ventes au détail en Chine sont également encourageantes, affichant une hausse de 3,2 % en rythme annuel en septembre, contre 2,1 % en août et 2,5 % attendu. Quant au taux de chômage, il s'établit en baisse à 5,1 %, contre des prévisions de stabilité à 5,3 %.
  • En revanche, la production industrielle a ralenti davantage que prévu, enregistrant une baisse de -0,3 % contre -0,1 % anticipé. L'indice manufacturier Empire State de la Fed de New York pour octobre a subi une baisse plus importante qu'attendu, passant à -11,9 contre 11,5 le mois dernier.
  • Les indices des prix à l'exportation et à l'importation ont également chuté plus que prévu, avec des replis respectifs de -0,7 % et -0,4 % contre des prévisions de -0,4 % et -0,3 %.
  • Enfin, les permis de construire pour septembre, attendus en baisse de 0,7 %, ont finalement chuté de 2,9 %. Les mises en chantier reculent aussi, avec une baisse de 0,5 %.

Banques centrales 💰

  • Comme attendu, la Banque centrale européenne a baissé pour la troisième fois consécutive ses taux directeurs de 0,25 %. Cette décision s’inscrit dans un contexte d’inflation qui ralentit plus que prévu et de perspectives économiques qui se dégradent. Selon Christine Lagarde, les taux restent restrictifs et le resteront tant que la banque centrale ne sera pas certaine d’atteindre son objectif de 2 % à long terme. L'inflation demeure particulièrement élevée sur les prix des denrées alimentaires et des services. Pour l'instant, elle écarte l’hypothèse d’une récession dans la zone euro, privilégiant plutôt un scénario d’atterrissage en douceur. Elle a également réaffirmé que la BCE n’ouvrait pas la porte à de nouvelles décisions précipitées et qu'elle continuerait de s’appuyer sur les données disponibles à chaque réunion pour ajuster sa politique monétaire de manière appropriée. Enfin, elle a souligné qu’un risque persiste de voir l’inflation repartir à la hausse, notamment en raison de la forte croissance des salaires ou des tensions géopolitiques qui pourraient faire grimper les prix de l’énergie.
  • Concernant la Fed, aucune réunion de politique monétaire n’est prévue pour octobre, et il faudra attendre les 6 et 7 novembre pour connaître la prochaine décision sur les taux directeurs. Alors que les marchés anticipent généralement deux baisses de taux d’ici la fin de l’année, Raphael Bostic a rappelé vendredi que la Fed prendrait son temps, sans précipitation. Selon lui, le risque de ne pas maintenir une politique suffisamment restrictive serait de voir l’inflation stagner sans converger vers l’objectif de 2 % de la banque centrale. Il estime que le taux neutre, ou taux d’équilibre de la Fed, se situerait entre 3 % et 3,5 %, et ne prévoit qu’une seule baisse des taux de 0,25 % d’ici la fin de l’année.

Performances 📊

  • Les actions internationales ont poursuivi leur progression avec une hausse de 1,2 % en euros sur la semaine, principalement soutenues par la hausse des actions américaines (+1,6 %). Les autres zones géographiques sont restées dans un intervalle étroit, avec une progression de 0,3 % pour les actions émergentes, une légère hausse de 0,2 % pour celles de la zone euro, et un recul de -0,3 % pour les actions japonaises. Du côté des secteurs, les services aux collectivités ont rebondi, enregistrant une progression de 3,6 % sur la semaine. Les valeurs technologiques, malgré des perspectives et des résultats décevants dans le secteur des semi-conducteurs, ont tout de même progressé de 1,1 %. Le secteur de la santé, quant à lui, a été stable avec une légère hausse de 0,4 %.
  • Aux États-Unis, les taux à 10 ans sont restés globalement stables, à 4,07 %. Ils ont amorcé une baisse en début de semaine avant de rebondir, semblant atteindre un nouveau seuil à 4,1 %. En Europe, les taux à 10 ans en Allemagne ont baissé de 9 points de base, passant de 2,27 % à 2,18 %. Le taux CMS à 10 ans a reculé davantage, passant de 2,46 % à 2,35 %. Le spread entre le rendement de l’OAT française à 10 ans et celui du Bund allemand a légèrement diminué, passant de 77 points de base à 73.
  • Sur le marché des matières premières, l’or a progressé de 3,6 %, tandis que le pétrole a fortement reculé, avec une baisse de -7,5 %.

À suivre cette semaine 💡

  • Les chiffres susceptibles d’avoir le plus d’impact sur les marchés cette semaine sont certainement les indicateurs d’achats, les PMI, qui seront publiés à la fois aux États-Unis et en zone euro.
  • Aux États-Unis, les PMI prévisionnels du mois d’octobre sont attendus en légère baisse, principalement en raison de la composante des services, qui devrait passer de 55,2 en septembre à 55. La composante manufacturière, en revanche, est attendue en légère hausse, passant de 47,3 à 47,5. Nous surveillerons également l’évolution des permis de construire et des ventes de logements neufs pour septembre. Les ventes de logements existants pour le même mois sont attendues stables par rapport à août. Enfin, les commandes de biens durables pour septembre, attendues en baisse, ainsi que l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan seront également scrutés.
  • En zone euro, les PMI prévisionnels d’octobre devraient rester relativement stables, avec un indice global prévu à 49,7 contre 49,6 en septembre, les deux composantes — manufacturière et services — progressant très légèrement. En Allemagne, dont la situation économique demeure fragile, nous suivrons l’évolution des prix à la production, qui sont attendus en baisse de -0,2 % pour septembre. L’indice IFO du climat des affaires, quant à lui, est attendu en très légère hausse, à 85,6 en octobre contre 85,4 en septembre.

À la semaine prochaine !

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