Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Macroéconomie 🔎
- Aux États-Unis, l’indicateur de confiance des consommateurs du Conference Board pour le mois d’août s’est établi à 103,3, un niveau nettement supérieur aux attentes de 100,9 et au 101,9 du mois précédent.
- La croissance prévisionnelle du PIB au deuxième trimestre a également surpris positivement, avec un rythme de 3 % contre 2,8 % attendu et 1,4 % au premier trimestre.
- L’indice d’inflation PCE core, qui est l’indice des prix à la consommation des ménages aux États-Unis et qui est surnommé l’indice d’inflation préféré de la FED, est resté stable pour le mois de juillet à 2,6 %, alors que le marché l’attendait en légère hausse à 2,7 %.
- Enfin, l’indice de confiance des consommateurs du Michigan s’est également établi légèrement au-dessus des attentes, à 67,9 contre 67,8 attendu et 66,4 le mois précédent.
- L’indice IFO du climat des affaires en Allemagne a été publié légèrement au-dessus des attentes, à 86,6 contre 86 attendu. Cependant, l’indice reste à un niveau très faible et inférieur à celui des mois précédents. De plus, le PIB de l’Allemagne s’est contracté au deuxième trimestre de -0,1 % après une croissance de 0,2 % au premier trimestre.
- Aucune surprise concernant les chiffres prévisionnels de l’inflation en zone euro. Elle s’établirait à 2,2 % pour le mois d’août, contre 2,6 % en juillet. L’inflation « core » (hors alimentation et énergie) ressort quant à elle à 2,8 % contre 2,9 % le mois précédent. La tendance semble donc bien confirmer une décélération de l’inflation.
- Petite surprise en revanche concernant le taux de chômage en zone euro, qui s’établit en baisse à 6,4 %, alors qu’il était attendu stable à 6,5 %.
Banques centrales 💰
- Lors de son discours à Jackson Hole, le président de la FED, Jerome Powell, a tenu un discours très clair, précisant qu’il était temps pour la banque centrale d’initier une baisse des taux et de se concentrer davantage sur l’emploi que sur l’inflation. La publication du chiffre de l’inflation core PCE semble lui donner raison. Plus tôt dans la semaine, lundi dernier, la présidente de la Fed de San Francisco a précisé qu’il était en effet peu probable que la Fed n’abaisse pas ses taux à la mi-septembre, la banque centrale ne voulant pas se retrouver dans une situation où elle maintiendrait une politique très restrictive dans une économie en ralentissement.
- Même si les chiffres prévisionnels de l’inflation ont été publiés conformément aux attentes, la Banque Centrale Européenne préfère rester prudente, comme l’a indiqué la semaine dernière Isabelle Schnabel, membre du directoire de la BCE. Selon elle, la politique monétaire doit procéder « progressivement et prudemment », l’inflation intérieure, c’est-à-dire celle des biens et services produits localement, reste élevée à 4,4 %, et la désinflation dans le secteur des services est au point mort depuis le mois de novembre.
Performances 📊
- La dernière semaine du mois se termine sur une hausse de 1,4 % des actions internationales en euros. Les actions américaines et européennes ont progressé à ce même rythme, tandis que les actions japonaises et émergentes ont enregistré des gains respectifs de 1,2 % et 1,1 %. Le secteur mondial de la santé a progressé de 2,1 %, tandis que les actions technologiques ferment la marche avec une légère baisse de 0,2 % en euros. Enfin, le dollar a rebondi légèrement de 1,3 % sur la semaine.
- Les taux US à 10 ans ont remonté de 12 points de base, passant de 3,79 % à 3,91 %. Dans le même temps, les taux à 10 ans allemands ont progressé de 7 points de base, passant de 2,22 % à 2,29 %. Le taux CMS à 10 ans suit la même tendance, passant de 2,48 % à 2,54 %.
- Du côté des matières premières, le pétrole a perdu 0,5 % sur la semaine en euros, tandis que l’or continue son parcours remarquable cette année avec une hausse de 2,1 % en euros.
À suivre cette semaine 💡
- Cette première semaine de septembre sera, comme toutes les premières semaines du mois, particulièrement chargée :
- Ainsi, nous connaîtrons les chiffres définitifs du PMI du mois d’août en Europe et aux États-Unis. Ces indicateurs d’achat nous permettront de suivre l’évolution du rythme d’activité dans un contexte de craintes d’un ralentissement de l’économie américaine plus important qu’anticipé jusqu’à présent.
- Nous prendrons également connaissance de la croissance du PIB du 2ème trimestre en zone euro. Les prévisions laissent à penser que celle-ci conservera le même rythme, soit une croissance de 0,3 %, comme au premier trimestre.
- Enfin, après sa hausse surprise le mois dernier, nous surveillerons le taux de chômage aux États-Unis vendredi. Celui-ci est attendu à 4,2 % après 4,3 % le mois dernier. Il sera précédé du rapport JOLTS des nouvelles offres d’emploi mercredi et des créations d’emplois non agricoles de l’ADP jeudi. Ces chiffres permettront peut-être d’affiner l’ampleur de la prochaine baisse des taux de la FED, qui devrait être annoncée le mercredi 18 septembre.