Yomoni : investissez mieux !

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?

Source : @Bloomberg LP

Macroéconomie 🔎

  • Comme attendu, le PIB au deuxième trimestre aux États-Unis affiche une croissance de 3%, contre 1,6% au premier trimestre (révisé à la hausse, puisqu'il était initialement estimé à 1,4%). L'indice des prix à la consommation des ménages, le core PCE, a également été publié sans surprise, enregistrant une hausse de 2,7% sur un an en août, légèrement supérieure aux 2,5% de juillet. L'inflation totale PCE, quant à elle, s'est établie à 2,2% en glissement annuel en août, son niveau le plus bas depuis février 2021. Les PMI prévisionnels de septembre aux États-Unis sont ressortis légèrement au-dessus des attentes avec un indice composite à 54,4 (contre 54,3 attendu), grâce à la composante services (55,4 vs 55,3). En revanche, le PMI manufacturier a déçu, s’établissant à 47 contre 48,6 attendu. Les ventes de logements neufs pour août ont légèrement baissé, comme prévu, mais elles restent supérieures aux attentes, avec 716 000 ventes contre 699 000 attendues. En revanche, les permis de construire ont progressé de manière plus faible que prévu, atteignant 1,47 million contre 1,475 million anticipés. L'indicateur de confiance des consommateurs du Michigan pour septembre a dépassé les attentes avec un score de 70,1, contre 69 en août. Cependant, celui du Conference Board a déçu en septembre, tombant à 98,7 contre 103,9 attendu et 105,6 en août.
  • En zone euro, les chiffres d’activité ont fortement déçu, avec un PMI composite à 48,9, bien en dessous des 50,6 attendus et des 51 enregistrés le mois dernier. Les deux composantes sont en baisse : le PMI manufacturier à 44,8 (contre 45,7 attendu) et le PMI des services à 50,5 (contre 52,3 prévu).
    L’indice IFO du climat des affaires en Allemagne pour septembre est également ressorti en deçà des attentes, atteignant presque son plus bas niveau de l’année à 85,4, contre 86,6 en août et 86,1 anticipé.
    Les chiffres prévisionnels de l'inflation en France pour septembre ont surpris à la baisse, avec un taux de 1,2%, contre 1,6% attendu.
  • La véritable surprise de la semaine dernière est venue de Chine, où un plan de relance massif a été annoncé. Bien que la Banque Populaire de Chine ait décidé de maintenir ses taux préférentiels inchangés, elle a assoupli les conditions de prêt bancaire en réduisant les taux d'intérêt liés aux banques. Les autorités chinoises vont également injecter du capital dans six grandes banques commerciales, avec un montant pouvant atteindre jusqu'à 1 000 milliards de yuans (environ 142 milliards de dollars), selon Bloomberg. De plus, la banque centrale a abaissé de 50 points de base le taux de réserves obligatoires, c’est-à-dire les liquidités que les banques doivent conserver en permanence.Le taux d'intérêt des emprunts immobiliers en cours sera également réduit de 0,5 point, afin d'alléger la charge de la dette pour de nombreux ménages chinois.
    Pour soutenir le marché boursier, la Banque Populaire de Chine prêtera des fonds aux intermédiaires financiers, aux gestionnaires d'actifs et aux compagnies d'assurances. La facilité de prêt sera dotée initialement de 500 milliards de yuans (environ 71 milliards de dollars), avec une possibilité d'extension jusqu'à 1 500 milliards de yuans (environ 213 milliards de dollars).
    Bien que ce plan soit moins ambitieux que celui mis en œuvre lors de la crise du Covid, il reste extrêmement conséquent et semble cohérent. Reste à voir s'il parviendra à restaurer la confiance dans l'économie chinoise. Tout semble être mis en œuvre pour relancer la consommation, bien que des réformes structurelles ne soient pas encore au programme.

Banques centrales 💰

  • Pas de grandes nouvelles du côté des banques centrales la semaine dernière.
  • Michael Barr, vice-président de la FED en charge de la supervision, a déclaré que la banque envisageait de lier les exigences de liquidité aux dépôts non assurés afin de rassurer les clients des banques. Cela pourrait donc signifier une nouvelle exigence de liquidité pour les banques américaines.
  • La BCE, quant à elle, sera probablement très attentive à la publication des chiffres de l'inflation européenne cette semaine. L'inflation française, désormais sous la barre des 2%, pourrait donner davantage de poids aux partisans d'une poursuite de la baisse des taux lors de la réunion d'octobre.

Performances 📊

  • Les actions internationales ont progressé de 2,1 % en euros sur la semaine, soutenues par les marchés émergents qui ont bondi de 6,4 %, avec une hausse spectaculaire de 17 % pour les actions chinoises. Les actions japonaises ont également profité de l'espoir suscité par le plan de relance chinois, affichant une progression de 6 % sur la semaine. Les actions de la zone euro ont gagné 3,7 %, tandis que les actions américaines en euros ferment la marche avec une hausse plus modeste de 0,8 %. Du côté des secteurs, les matériaux et les biens de consommation discrétionnaire se sont démarqués, avec des hausses respectives de 5,6 % et 3,6 %. La technologie a progressé de 1,8 %, tandis que le secteur de la santé a reculé de 0,5 %.
  • Aux États-Unis, les taux à 10 ans sont restés relativement stables, passant de 3,74 % à 3,75 %. En Europe, les taux à 10 ans en Allemagne ont reculé de 8 points de base, passant de 2,22 % à 2,14 %. Le taux CMS à 10 ans a également perdu 8 points de base, passant de 2,44 % à 2,36 %. À noter que le nouveau gouvernement français peine encore à rassurer pleinement les marchés, avec l'écart de rémunération entre les taux à 10 ans français et allemands se rapprochant des plus hauts à 80 points de base. Fait intéressant, la France emprunte désormais à des taux plus élevés que l’Espagne pour des maturités allant jusqu’à 9 ans. Sur les obligations à 5 ans, les taux grecs sont également inférieurs aux taux français.
  • Sur le marché des matières premières, le pétrole a perdu 3,7 % sur la semaine, tandis que l’or a progressé de 2,3 %, portant ainsi la performance de ce dernier à 28 % depuis le début de l’année.

À suivre cette semaine 💡

  • Cette semaine sera marquée par la publication de données clés sur l'emploi aux États-Unis. Mardi, nous prendrons connaissance du rapport JOLTS concernant les nouvelles offres d'emploi pour le mois d'août, avec une légère baisse anticipée par rapport à juillet. Mercredi, les chiffres ADP des créations d'emplois non agricoles pour septembre seront publiés, avec une hausse attendue par rapport aux résultats du mois d'août. Enfin, vendredi, le taux de chômage de septembre sera révélé, avec une stabilité prévue à 4,2 %. Nous aurons également les données sur les créations d'emplois dans le secteur privé non agricole ainsi que l'évolution du salaire horaire moyen.
  • En parallèle, les chiffres PMI définitifs pour septembre seront publiés, confirmant ou ajustant les premières estimations de la semaine dernière.
  • En zone euro, nous découvrirons également jeudi les chiffres définitifs des PMI de septembre. Mardi, les données prévisionnelles de l'inflation pour septembre seront dévoilées, avec une inflation attendue à 1,9 % contre 2,2 % en août, passant ainsi sous la barre des 2 % pour la première fois depuis juillet 2021. L'inflation "core" devrait également poursuivre sa décrue à 2,7 %, contre 2,8 % en août. Jeudi, la BCE publiera le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire.
  • En Chine, nous surveillerons la réaction des marchés suite à la publication en début de semaine des indices PMI chinois, attendus en légère amélioration mais finalement décevants.
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