Les bonnes raisons de multiplier les enveloppes
Assurance-vie, plan d'épargne en actions (PEA), plan d’épargne retraite (PER), comptes titres… Quelles enveloppes correspondent le mieux à votre projet ? Lors de notre dernière newsletter, nous évoquions avec vous les six étapes essentielles pour prendre soin de votre épargne. Dans une approche que nous souhaitons pédagogique afin de vous accompagner au mieux et de vous éclairer dans vos décisions d’investissement, nous avons décidé d’approfondir certaines de ces étapes. A commencer, donc, par un panorama des différentes enveloppes existantes et leurs atouts.
Bien souvent, vous pouvez lire ou entendre des recommandations qui vantent l’intérêt de l’enveloppe star qu’est l’assurance-vie ou depuis peu le PER. Avantages fiscaux divers, supports d’investissements relativement variés (en fonction des distributeurs), les arguments ne manquent pas pour mettre ces enveloppes en avant et, bien souvent, leur opposer le PEA ou le compte-titres.
Pour autant, même si ces deux dernières enveloppes moins connues du grand public peuvent se révéler de prime abord moins attractives, elles n’en restent pas moins complémentaires et vous aideront à coup sûr, à cocher toutes les cases d’une vraie diversification patrimoniale.
Diversifier au mieux ses investissements
Commençons par la diversification de l’investissement, les actifs financiers éligibles varient en fonction de l’enveloppe. Même si l’assurance-vie est une enveloppe offrant un large spectre d’investissement, tant en terme de classes d’actifs (actions, obligations, fonds euro, SCPI, SCI, matières premières) que de zones géographiques (Europe, US, Pays émergents…), le PEA et le compte titres ne semblent pas en reste.
En effet, le compte-titres permet le même spectre d’investissement (à l’exclusion du sacro-saint fonds en euro) tout en faisant la part belle aux titres vifs et au private equity ou non coté (plus facilement éligibles) : il est donc plus souple.
Quant au PEA, qui marque un tournant depuis la loi PACTE, il est souvent décrié car limitant son champ des possibles aux actions françaises et européennes. Pour autant, et grâce à la gestion indicielle, il est tout à fait possible de s’exposer, dans une certaine mesure, aux marchés américains et émergents. C’est d’ailleurs ce que nous faisons dans notre mandat de gestion PEA. Nous utilisons pour cela des ETF synthétiques (rigoureusement sélectionnés) qui cotent sur des places boursières européennes mais qui reproduisent des indices américains ou émergents.
Prenons en exemple nos mandats de gestion P10 en assurance-vie et en PEA, investis à 100 % en actions. Dans le premier cas nous avons actuellement une allocation majoritairement orientée vers les Etats Unis même si nous investissons également sur les pays émergents, le Japon et l’Europe. Dans le second cas nous avons une allocation majoritairement orientée sur la zone euro même si nous captons également les marchés mondiaux.
En réalisant votre investissement long terme à la fois sur l’assurance-vie et le PEA vous ne vous exposez pas à la même allocation. Cette double exposition vous permettra avant tout d’avoir une plus grande diversification et donc une volatilité plus faible.
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Multiplier les établissements financiers
Cette idée de diversification est également mise en avant par la nature même de ces enveloppes. En effet, l’ensemble des produits de capitalisation cités plus haut se décompose en deux catégories : les enveloppes assurantielles d’une part et les enveloppes bancaires de l’autre.
La question est quel impact cela a sur vous, investisseur ? De prime abord pas grand-chose. Pourtant cette différence de support va vous permettre de différencier les teneurs de compte. Lorsque vous ouvrez une assurance-vie chez Yomoni celle-ci est détenue auprès de SURAVENIR alors que si vous ouvrez un compte-titres ou un PEA celui-ci sera détenu auprès de Crédit Agricole Titres.
Deuxièmement cela vous permet d’avoir accès à des garanties financières de différents niveaux sur vos avoirs. A l’instar de votre allocation d’actifs il est important de rappeler ici que la diversification touche aussi, dans une moindre mesure, la tenue de compte.
En savoir plus : Quelles garanties financières en cas de crise ?
Troisièmement et à la différence de l’assurance-vie, le PEA et le compte-titres sont des enveloppes transférables d’un établissement bancaire à un autre.
Optimiser les frais et la fiscalité de ses placements
Enfin, il est assez courant que les frais de tenue de compte (appelés aussi frais de gestion de l’enveloppe) soient moins chers sur un produit bancaire, PEA et compte titres, que sur une assurance-vie. En fonction de l’assureur cette différence peut être plus ou moins importante. Ce dernier point nous rappelle clairement que si votre décision d’investissement était un train, la locomotive ne doit pas être la fiscalité.
Car même si le PEA bénéficie d’une fiscalité sur les plus-values encore plus avantageuse que celle de l’assurance-vie, où seuls les prélèvements sociaux restent dus et ce dès la cinquième année, le compte titres, lui ne travaille pas en franchise d’impôts. Néanmoins depuis l'alignement de l’ensemble des enveloppes au PFU (12,8 % + 17,2 %) et à condition de ne pas faire tourner vos portefeuilles à outrance, la réalité fiscale n’est pas outrageuse.
Par ailleurs, le compte titres est sur option également éligible à l’impôt sur le revenu. Dans ce contexte, les moins-values mobilières de votre compte titres sont reportables sur les plus values à venir pendant 10 ans. Alors si vous disposez déjà de moins values mobilières (datées de moins de dix ans) ou si votre tranche marginale d’imposition est inférieure à 30 % (voir beaucoup plus faible) cela peut représenter un atout considérable. Finalement tout dépend de votre profil d’investisseur et de votre fiscalité.
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