En matière d’éducation financière, la France cultive les paradoxes
Connaissez-vous Louis Bachelier ? Ce mathématicien français du début du XXe siècle est considéré comme le précurseur des mathématiques financières modernes.
Un siècle plus tard, nos universités dispensent des formations réputées qui fournissent des bataillons de traders, analystes quantitatifs, actuaires, et autres risk managers aux banques d’affaires internationales et aux assureurs.
Mais au quotidien, notre culture financière laisse plutôt à désirer.
Selon l’étude « Argent, culture financière et risques à l’ère digitale » réalisée en 2017 par l’assureur Allianz dans 10 pays européens, les Français sont derniers par leur capacité à prendre des décisions éclairées sur l’épargne.
Derniers ! Nous sommes pourtant résolument « fourmis », avec un taux d’épargne de 14 à 15 %, ce qui fait de nous les champions européens… même si ce taux est très majoritairement composé de remboursements de prêts immobiliers.
Pour combler ce déficit d’éducation, l’État, le secteur bancaire et le monde associatif déploient depuis une dizaine d’années une panoplie d’initiatives, avec un succès souvent mitigé.
Citons par exemple la semaine « Mes questions d’argent », l’opération « Un banquier dans ma classe », la « Semaine de l’épargne salariale », et les associations « Finance & Pédagogie », « La Finance pour Tous », « Les Clés de la Banque »….
Les Français ont moins besoin de s’occuper de leurs placements
Cette faible culture financière s’explique en partie par des particularités locales.
Notre système de retraite par répartition nous permet de moins nous préoccuper de placements que nos voisins. Nous avons des montants plus faibles à placer, et des enjeux plus faibles à financer.
Pour l’épargne de court et moyen terme, nous disposons de deux produits financiers uniques en Europe : les livrets réglementés (Livret A, LDDS…) et le fonds en euros.
Leur rendement bien supérieur aux taux de marché, leur risque nul, leur disponibilité et leur fiscalité avantageuse en font des placements de premier choix. De quoi tuer toute incitation à aller voir ailleurs...
Mais les temps changent. Le régime de retraite devient moins favorable d’année en année. La baisse des taux pénalise les produits garantis, dont le rendement ne compense plus l’inflation. Il faut trouver d’autres solutions !
Trop complexe, le jeu n’en vaut pas la chandelle pour beaucoup d’épargnants
Le déficit de culture entraîne une préférence pour les solutions les plus sécurisées, et donc moins rentables.
Pour réconcilier les Français avec le risque, il faut bien sûr lutter contre l’idée que les marchés financiers sont réservés aux initiés et qu’un épargnant individuel ne peut qu’y perdre ses plumes.
Mais est-ce uniquement une affaire de pédagogie ?
Cette frilosité face aux produits risqués n’est-elle pas aussi un signe que l’offre est mal adaptée ?
Soyons francs : parfois, tout se passe comme si l’industrie financière mettait des bâtons dans les roues à l’investisseur motivé pour épargner.
Dans beaucoup de familles, la banque se transmet « de père en fils ». C’est malheureusement une bien mauvaise porte d’entrée dans le monde des placements.
Derrière une transparence de façade, les frais élevés (particulièrement douloureux lorsque les taux sont bas), la lourdeur administrative et les conflits d’intérêt peuvent dégoûter à jamais du monde financier.
Ajoutez à cela une fiscalité toujours plus complexe (et la Flat Tax n’a rien arrangé), un jargon opaque, un discours politique confus sur l’épargne, la médiatisation d’arnaques financières, et tous les ingrédients sont réunis pour décourager le plus volontaire des primo-épargnants.
Oui, nous partageons le diagnostic du gouvernement : les Français ont des marges de progrès dans la gestion de leur épargne.
Mais que répondre lorsqu’un proche vous explique que, malgré toute sa bonne volonté, il ne parvient pas à faire confiance à des interlocuteurs rarement disponibles, qui lui font des réponses évasives, et qu'il préfère quelque chose de plus tangible... comme l'immobilier locatif ?
Selon nous, l’épargnant français n’est pas coupable mais pragmatique. Sa capacité d’épargne est importante, il se préoccupe de son avenir. Inutile de lui reprocher son manque d’entrain quand les intermédiaires financiers sabotent toute envie d’épargne !
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Rendre l’épargne plus simple et plus accessible
Quelle est la principale valeur ajoutée des acteurs de l’épargne en ligne dont Yomoni est le pionnier ? Non, ce n’est pas la présence fantasmée d’un « robot » qui prendrait les décisions de gestion à la place d’un humain.
Le premier service, c’est de simplifier l’acte d’épargne. Et c’est, de loin, le plus utile pour les épargnants.
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Guider la prise de risque
Accompagner l’épargnant, c’est aussi l’orienter vers le profil de risque qui lui convient pour lui éviter d’accumuler des liquidités sans cohérence à long terme.
Cet accompagnement s’inscrit dans la durée : les marchés montent et baissent, et pas forcément dans cet ordre. La psychologie humaine étant faillible, il peut être tentant de vouloir réduire son profil de risque après une forte baisse, ce qui est évidemment contre-productif à long terme.
Chez Yomoni, les changements de profils de risque ne sont pas un acte anodin : ils nécessitent la validation d’un conseiller. Même si le client a toujours le dernier mot, nous lui donnons une opportunité de garder la tête froide !
Enfin, en utilisant les produits financiers les moins coûteux, nous réduisons fortement les frais de gestion, ce qui augmente mécaniquement le rendement servi au client. C’est l’avantage le plus souvent mis en avant mais il ne doit pas éclipser les précédents.
L’accompagnement comme vecteur de performance
Tout n’est pas affaire de gestion financière : nous sommes persuadés que l’accompagnement humain permet aussi un meilleur rendement à long terme.
C’est l’essentiel de notre promesse et notre façon de répondre aux enjeux d’éducation financière des Français : une épargne simple, efficace, avec un accompagnement expert.
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