Investir dans les entreprises des pays émergents a souvent suscité des débats parmi les investisseurs. Faut-il privilégier les actions des pays développés, plus stables, ou s’exposer à des économies plus dynamiques mais souvent plus volatiles ? Chez Yomoni, nous avons fait le choix d’intégrer des ETF actions des pays émergents dans nos portefeuilles. Cette exposition fait intégralement partie de notre allocation à long terme et représente généralement 11% à 12% de nos poches actions. Voici pourquoi.
Un poids croissant dans l’économie mondiale
Les marchés émergents occupent une place de plus en plus importante dans l’économie mondiale. Leur part dans le PIB global (pondérée par l’indice MSCI ACWI GDP Weighted Index) est passée de 20 % en 2002 à plus de 40 % en 2024. Cette progression s’explique par des dynamiques structurelles fortes : une population jeune, une urbanisation rapide, des économies de plus en plus diversifiées et tournées vers les nouvelles technologies. Autant de tendances qui justifient une exposition stratégique à long terme.
Un potentiel de croissance des bénéfices
Les entreprises des marchés émergents affichent une croissance des bénéfices historiquement solide ces 20 dernières années mais néanmoins plus faible que celles des entreprises américaines. Certaines régions, comme l’Inde et l’Asie du Sud-Est, bénéficient de réformes structurelles et d'une demande intérieure dynamique. L’Amérique latine, riche en ressources naturelles, est au cœur de la transition énergétique mondiale. Taïwan et la Corée du Sud, quant à eux , s’imposent comme des leaders dans l’industrie technologique.
Une diversification utile et efficace
L’intégration d’actions de marchés émergents dans un portefeuille global contribue à en améliorer le profil rendement/risque. Ces marchés ne réagissent pas toujours de la même manière que les marchés développés face aux cycles économiques ou aux chocs géopolitiques. Ils permettent donc de réduire la corrélation globale du portefeuille, ce qui renforce sa robustesse, notamment en période de volatilité. Cette diversification est d’autant plus pertinente que les économies émergentes jouent un rôle de plus en plus important dans la croissance mondiale.
Des opportunités sectorielles majeures
Certains marchés émergents se distinguent par leur positionnement dans des secteurs stratégiques. Taïwan, qui représente près de 20 % de l’indice MSCI Emerging Markets, est un acteur central dans la production de semi-conducteurs, un secteur indispensable pour l’intelligence artificielle, les véhicules électriques et les infrastructures numériques. L’entreprise TSMC, par exemple, fournit plus de 50 % des semi-conducteurs avancés mondiaux.
En Amérique latine, les ressources naturelles constituent un levier majeur. Le Chili et le Pérou sont parmi les premiers producteurs mondiaux de cuivre, métal essentiel à la transition énergétique. L’Argentine, le Chili et la Bolivie concentrent 60 % des réserves mondiales de lithium, indispensable aux batteries électriques. Le Brésil et la Colombie investissent quant à eux massivement dans les énergies renouvelables.
La Chine, malgré son ralentissement économique, continue de miser sur ses infrastructures numériques et ses technologies vertes. Elle est le premier producteur mondial de panneaux solaires et de batteries lithium, représentant 60 % de la production mondiale. L’Inde et l’Indonésie, de leur côté, bénéficient de dynamiques démographiques et économiques fortes, et attirent les capitaux grâce à des valorisations raisonnables.
Des valorisations attractives et une reprise en cours
Les marchés émergents affichent actuellement des valorisations inférieures aux marchés développés. En effet, selon l’indicateur financier P/E (ratio montrant le prix d’une action divisé par le montant de ses bénéfices par action), les entreprises des marchés émergents n’ont jamais été aussi peu chères par rapport aux entreprises des pays développés qu’en ce moment. Il y a donc un potentiel de rattrapage des valorisations, c’est-à-dire que le prix des actions des entreprises des pays émergents peut progresser plus vite que la croissance de leurs bénéfices.
Une zone géographique incontournable
Chez Yomoni, nous sommes convaincus que les ETF actions des pays émergents ont toute leur place dans un portefeuille bien diversifié. Malgré une volatilité plus forte, les fondamentaux économiques, la diversité sectorielle et géographique, ainsi que les valorisations actuelles, plaident en faveur d’une exposition stratégique à cette classe d’actifs.
Investir dans les pays émergents, c’est capter une part de plus en plus importante de la croissance mondiale, accéder à des secteurs clés pour l’avenir et construire un portefeuille plus robuste.