Les bénéficiaires de PER sont en hausse. On en compte 11 millions cette année, c’est 1 million de plus que l’an dernier. Face à un système de retraite jugé incertain, les jeunes actifs ne comptent plus uniquement sur l’État pour assurer leur avenir. Décryptage.
Ils commencent leur vie professionnelle, pourtant ils anticipent déjà la retraite. Les jeunes actifs semblent de plus en plus inquiets pour leurs vieux jours. Les souscriptions au Plan Épargne Retraite sont en nette progression depuis trois ans. D’après l’Ifop, 37% des Français interrogés souhaitent souscrire un PER en 2025 contre 28% en 2021. Les trentenaires sont les plus soucieux puisque les moins de 35 ans sont 60% à vouloir souscrire un PER, contre 29% des 35 ans.
Même constat chez nous, où un client sur trois à moins de 40 ans.
“Moi ce qui me surprend c'est que personnellement quand j'avais 25, 30 ans ou 35 ans, c'étaient vraiment pas des questions que je me posais.” explique Olivier Malteste, directeur des investissements. “Et aujourd'hui on sent vraiment cette inquiétude et ce besoin de financer et d'épargner dans ce but vraiment de la retraite"
Une tendance qui s'explique par la méfiance croissante envers le système de retraite par répartition : 60% des moins de 35 ans déclarent ne pas faire confiance au système actuel.
Préparer l’avenir et alléger sa fiscalité
Créé en 2019 par la loi Pacte, le PER permet d’épargner pendant toute sa vie active, puis de récupérer cette épargne sous forme de capital ou de versement mensuel. Il se décline en trois versions : individuel, collectif et obligatoire. Le PER individuel est accessible à tous, sans condition d'âge ni de statut professionnel, ce qui explique son succès auprès des jeunes actifs.
Cette solution d'épargne permet de se constituer un capital pour la retraite tout en bénéficiant d'une flexibilité dans les versements. Pas besoin de sommes astronomiques pour commencer : la plupart des PER n'imposent pas de montant minimal, permettant aux jeunes de démarrer leur épargne même avec des revenus modestes. Le tout, avec un rendement attractif, selon nos données, le PER Dynamique (profil de risque le plus élevé) a généré un rendement de +9,7% en 2024, +17,2% cumulés depuis son lancement, et une performance annualisée de +9,5% depuis sa création.
Un placement également avantageux fiscalement puisqu’il est exonéré d’impôts sur le revenu, dans la limite de 10% des revenus professionnels de l'année précédente.
Les performances passées ne présagent pas des performances futures.
Ce qu'il faut savoir avant de se lancer
Une décision stratégique, mais qui engage : l’épargne reste bloquée jusqu’à l’âge légal de la retraite, sauf en cas de coup dur ou d’achat de résidence principale.
La fiscalité à la sortie peut également surprendre : si les versements ont été déduits à l'entrée, ils seront imposés lors du retrait. Pour un capital, c'est le barème progressif de l'impôt sur le revenu qui s'applique (avec un abattement de 10% pour les rentes).
Autre point d'attention : le capital n'est pas garanti, surtout si l'on opte pour des supports en unités de compte. Les rendements peuvent fluctuer, ce qui nécessite une certaine éducation financière ou un accompagnement par un professionnel.