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Perspectives & actualités : 13 au 17 janvier 2025

Perspectives & actualités : 13 au 17 janvier 2025

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?

Source : @Bloomberg LP

Macroéconomie 🔎

  • Aux États-Unis, le chiffre clé de la semaine a été l’inflation core pour le mois de décembre. Initialement attendue stable à 3,3 %, elle a finalement reculé à 3,2 %, provoquant une détente sur les taux. L’inflation globale, quant à elle, est restée stable à 2,9 %. Les prix à la production ont également progressé moins que prévu. Attendus en hausse de 0,4 % pour décembre, comme en novembre, ils n’ont augmenté que de 0,2 %. Les prix à la production core sont même restés stables, alors qu’une hausse de 0,3 % était attendue.
  • Les ventes au détail ont déçu légèrement, avec une progression de 0,4 % contre 0,6 % anticipée. Les ventes au détail principales ont également affiché une hausse limitée à 0,4 %, contre 0,5 % attendue. En revanche, l’indice manufacturier de la Fed de Philadelphie a surpris par sa vigueur. Alors qu’il était attendu en légère amélioration à -5 (contre -10,9 en décembre), il s’est établi à un impressionnant 44,3.
  • Les données sur l’immobilier ont également été meilleures que prévu. Les permis de construire et les mises en chantier pour décembre ont dépassé les attentes. Enfin, la production industrielle, attendue en hausse de 0,3 %, a finalement progressé de 0,9 %.
  • En zone euro, la production industrielle pour le mois de novembre a progressé de 0,2 % en glissement mensuel, légèrement en deçà des prévisions à 0,3 %. Sur un an, elle affiche une contraction de -1,9 %. Les chiffres de l’inflation ont confirmé les prévisions, avec une hausse de l’inflation globale à 2,4 % en décembre, contre 2,2 % en novembre, tandis que l’inflation core est restée stable à 2,7 %.
  • En Chine, les données de la balance commerciale ont été nettement meilleures qu’attendu. Les exportations ont progressé de 10,7 % en décembre, contre 7,3 % anticipé, tandis que les importations, prévues en contraction de -1,5 %, ont finalement augmenté de 1 %. Le PIB annuel a été publié en hausse de 5,4 %, dépassant les objectifs et attentes de 5 %. La production industrielle a progressé de 6,2 % contre 5,4 % attendu, et les ventes au détail ont augmenté de 3,7 % contre une prévision de 3,5 %. Le taux de chômage, pour sa part, s’établit à 5,1 %, légèrement au-dessus des attentes à 5 %.
  • Sur le plan microéconomique, les résultats de Richemont ont marqué les esprits. La société a publié un trimestre historique, avec une progression de 10 % de ses ventes, démontrant une résilience remarquable face aux défis, notamment en Asie-Pacifique. Ces performances ont entraîné les valeurs du luxe à la hausse, contribuant à soutenir le CAC 40.
  • Aux États-Unis, les grandes banques américaines ont présenté mercredi des résultats trimestriels solides, grâce notamment aux performances dans les activités de marché et de banque d’affaires, avec des augmentations parfois significatives.

Banques centrales 💰

  • Le compte-rendu de la réunion de politique monétaire de la BCE de décembre met en lumière les débats internes entre les gouverneurs. Si la banque centrale a effectivement abaissé ses taux de 0,25 %, certains plaidaient pour une baisse plus marquée, estimant qu’un geste plus significatif aurait offert une assurance face aux risques baissiers pesant sur la croissance. Cependant, en dehors des craintes liées à un retour de l’inflation, une baisse de 50 points de base aurait pu être interprétée par les marchés comme un signe que la BCE avait une vision plus négative de l’économie qu’elle ne l’est réellement. Cette considération a donc pesé dans la balance. L’incertitude autour de la politique américaine a également été un facteur important, bien que ses effets inflationnistes devraient surtout se faire sentir aux États-Unis plutôt qu’à l’échelle mondiale. Toutefois, la corrélation entre les taux d’intérêt internationaux reste forte, comme le montre la période récente. Désormais, les anticipations de marché tablent plutôt sur trois baisses des taux directeurs européens d’ici l’été prochain, contre quatre auparavant.
  • Du côté de la FED, Christopher Waller, membre du conseil des gouverneurs, s’est réjoui du recul de l’inflation core, déclarant qu’il serait envisageable d’effectuer trois ou quatre baisses de taux en 2025 si les données économiques le permettent. Il s’est également montré favorable à une nouvelle réduction des taux dès le mois de mars. Cependant, il est important de noter que Christopher Waller appartient au camp des « colombes », prônant une politique monétaire plus accommodante, à l’inverse des « faucons », plus restrictifs. Les marchés, eux, n’anticipent plus qu’une ou deux baisses de taux pour l’ensemble de l’année 2025, reflétant un certain scepticisme quant à la capacité de la FED à accélérer son assouplissement monétaire.

Performances 📊

  • Les actions internationales ont progressé de 2,2 % en euros la semaine dernière. Une fois de plus, ce sont les actions de la zone euro qui se démarquent avec une performance de +3,2 %, suivies par les actions américaines, qui s’adjugent +2,7 %. Les actions émergentes enregistrent une progression plus modeste de +0,9 %, tandis que les actions japonaises reculent légèrement de -0,8 %. Au niveau sectoriel, les financières et les valeurs de l’énergie tirent leur épingle du jeu, avec des hausses respectives de +4,6 % et +4,4 %. En revanche, le secteur mondial des biens de consommation courante ne progresse que de +0,8 %, tandis que le secteur de la santé est le seul à terminer en territoire négatif avec un repli de -0,4 %.
  • Concernant les obligations, les dernières données sur l’inflation américaine ont favorisé une baisse des taux d’intérêt. Aux États-Unis, les taux à 10 ans ont reculé de 14 points de base, passant de 4,76 % à 4,62 %. En Europe, les taux à 10 ans allemands ont suivi cette tendance, diminuant de 7 points de base pour s’établir à 2,50 %. Le taux CMS à 10 ans a également fléchi, passant de 2,55 % à 2,47 %. Par ailleurs, le spread entre les emprunts français et allemands à 10 ans s’est légèrement resserré, revenant de 86 à 79,5 points de base.
  • Sur le marché des matières premières, l’or et le pétrole affichent de nouveaux gains hebdomadaires. L’or progresse de +0,6 %, tandis que le pétrole enregistre une hausse plus marquée de +2,2 %. Enfin, la récente hausse du dollar a marqué une pause, avec une légère appréciation de l’euro face au billet vert. La parité euro-dollar est passée de 1,0244 à 1,0271.

À suivre cette semaine 💡

Une semaine calme sur le front macro-économique, mais riche en actualité politique et résultats d'entreprises

  • La semaine s’annonce calme sur le plan des publications macro-économiques, laissant une large place aux déclarations politiques et aux résultats d’entreprises. Le point culminant de ce début de semaine sera la cérémonie d’investiture de Donald Trump aujourd’hui, au cours de laquelle il devrait déjà signer de nombreux décrets présidentiels, marquant ainsi les premières actions concrètes de sa présidence.
  • En fin de semaine, l’attention se portera sur les publications des indices PMI, qui permettront de vérifier si les performances restent solides aux États-Unis et si des signes d’amélioration se confirment en zone euro.
  • Enfin, la semaine sera rythmée par la publication des résultats trimestriels des entreprises. Parmi eux, Netflix, dont les résultats attendus mardi attirent toujours une grande attention de la part des investisseurs.

À lundi prochain !

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