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Perspectives & actualités : 16 au 20 juin 2025

Perspectives & actualités : 16 au 20 juin 2025

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée? Quelles actualités faut-il retenir?

Source : @Bloombeg LP

Conséquences sur les marchés des frappes américaines en Iran en ce lundi matin 💡

  • En ce lundi matin, la réaction des marchés financiers aux frappes américaines en Iran reste modérée. Les investisseurs ne semblent pas, pour l’instant, croire à une escalade généralisée du conflit.
  • Ainsi, les actions internationales reculent modestement de -0,10 %, tandis que les taux américains à 10 ans progressent légèrement de 3 points de base, passant de 4,38 % à 4,41 %.
  • Du côté des matières premières, le pétrole affiche une hausse modérée de +1,6 % depuis vendredi soir, tandis que l’or recule de -0,4 %. À ce stade, la réaction limitée du pétrole ne traduit donc pas de craintes majeures quant à une éventuelle fermeture du détroit d’Ormuz. Or, on sait à quel point l’évolution du prix du pétrole est cruciale pour l’administration Trump, puisque le prix des carburants est le premier indicateur d’inflation pour ses électeurs.

 

Macroéconomie 🔎

  • Aux États-Unis, les données macroéconomiques publiées la semaine dernière ont globalement déçu les investisseurs.
  • Ainsi, les ventes au détail du mois de mai reculent de -0,9 % alors qu’elles étaient attendues en baisse limitée à -0,5 %. Les ventes au détail principales, hors automobiles, étaient anticipées en légère hausse de +0,2 %, mais elles affichent finalement une contraction de -0,3 %. De même, la production industrielle américaine, qui était attendue stable pour le mois de mai, s’est finalement contractée de -0,2 %.
  • Les chiffres du marché immobilier sont également inférieurs aux prévisions. Les permis de construire ressortent à 1,393 million d’unités en mai, sous les attentes à 1,42 million, après 1,422 million en avril. Les mises en chantier, attendues à 1,35 million, reculent à 1,256 million au cours du mois de mai.
  • Enfin, l'indice manufacturier Empire State de la Fed de New York affiche une nette déception. Attendu en nette amélioration à +5,9 en juin contre -9,2 en mai, il chute finalement à -16.

  • En zone euro, l’inflation du mois de mai a été confirmée en net ralentissement, passant de 2,2 % à 1,9 %, soit désormais sous la barre symbolique des 2 %. L’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) suit également cette tendance, baissant de 2,7 % à 2,3 %.
  • Par ailleurs, la hausse des salaires en zone euro a ralenti au premier trimestre, passant de 4,1 % à 3,4 %. L’indice ZEW du sentiment économique européen pour le mois de juin a agréablement surpris en bondissant de 11,6 à 35,3, bien au-dessus des 23,5 attendus.
  • Au Royaume-Uni, l’inflation a ralenti légèrement moins qu’espéré en mai, s’établissant à 3,4 % contre 3,3 % attendus, après 3,5 % en avril. Les ventes au détail, en revanche, affichent un net recul de -2,7 % en mai, alors qu’elles étaient attendues en baisse plus modérée de -0,5 %.

  • Enfin, en Chine, la production industrielle ralentit légèrement en mai, un peu plus que prévu. Cependant, les ventes au détail surprennent positivement avec une progression de 6,4 % en mai, supérieure aux 5,4 % d’avril et nettement au-dessus des anticipations à 4,9 %. Le taux de chômage chinois pour le mois de mai s’améliore également, passant de 5,1 % à 5,0 %.

 

Banques centrales💰

  • Comme attendu, la Réserve fédérale américaine (FED) a laissé ses taux directeurs inchangés. Toutefois, l’élément le plus important issu de cette réunion est la mise à jour des prévisions économiques des membres du Comité ainsi que leurs anticipations concernant l’évolution future des taux directeurs.
  • Ainsi, la banque centrale américaine a revu à la hausse leurs prévisions pour l’inflation PCE (indice privilégié par la FED pour mesurer l'inflation), anticipant désormais une inflation de 3,1 % à la fin de l'année, contre 2,8 % précédemment. Par ailleurs, la prévision de croissance pour le quatrième trimestre a été abaissée de 1,7 % à 1,4 %. Cette révision à la baisse ne proviendrait pas d’un choc de demande lié à une baisse de la consommation (auquel cas la FED pourrait aisément répondre par une baisse des taux), mais plutôt d’un choc d’offre causé par les tensions commerciales et les droits de douane.
  • Concernant l’évolution attendue des taux directeurs, les projections de la FED restent inchangées par rapport au mois de mars dernier, avec deux baisses anticipées d’ici la fin de l’année. Parmi les 19 membres du comité, 7 membres n'anticipent aucune baisse des taux cette année, tandis que 10 membres envisagent au moins deux baisses d’ici décembre. Cette divergence provient principalement de leur estimation différente de l’impact potentiel des droits de douane sur l’inflation et l’économie américaine.

  • Du côté européen, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et membre de la BCE, a déclaré que, sauf choc externe majeur, si la politique monétaire européenne devait évoluer dans les prochains six mois, elle le ferait plutôt dans le sens d’un assouplissement. À ce stade, la BCE semble privilégier une pause estivale afin d'évaluer l'impact réel des huit baisses consécutives de taux réalisées ces derniers mois.

  • Enfin, aucune surprise majeure n'est à signaler concernant les autres grandes banques centrales réunies la semaine dernière :
    • La Banque Nationale Suisse a abaissé ses taux directeurs comme prévu, de 0,25 % à 0 %.
    • La Banque du Japon a maintenu ses taux inchangés à 0,5 %, conformément aux attentes.
    • La Banque d’Angleterre a également maintenu ses taux inchangés à 4,25 %, mais seulement 6 membres (contre 7 attendus) ont voté en faveur du statu quo, tandis que 3 membres (contre 2 attendus) se sont prononcés pour une baisse des taux.
    • En Chine, la Banque Populaire de Chine a laissé ses taux préférentiels inchangés, comme anticipé.

 

Performances 📊

  • Les marchés actions internationaux clôturent la semaine en très légère baisse, avec un recul de -0,2 % en euros. Dans le détail, les marchés émergents se distinguent en progressant légèrement de +0,2 %, suivis des actions américaines, quasiment stables avec une variation de +0,04 %. À l'inverse, les actions japonaises reculent de -0,7 %, et celles de la zone euro enregistrent à nouveau la plus forte baisse hebdomadaire, en repli de -1 %.
  • Sur le plan sectoriel, quatre secteurs clôturent la semaine en territoire positif. Le secteur technologique affiche la meilleure performance, en hausse de +0,9 %, suivi par le secteur de l’énergie (+0,8 %). Les secteurs financiers et immobilier complètent le tableau avec des performances respectives de +0,4 % et +0,3 %. À l’inverse, les secteurs les plus pénalisés sont ceux des télécommunications (-1,1 %), des matériaux (-1,8 %) et enfin celui de la santé, qui signe la plus forte baisse avec -2,8 %.
  • Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt continuent de baisser légèrement. Aux États-Unis, le rendement du Treasury à 10 ans recule de 3 points de base, passant de 4,41 % à 4,38 %. En zone euro, la détente est un peu plus marquée : le taux du Bund allemand à 10 ans baisse de 5 points de base, de 2,54 % à 2,51 %, tandis que le taux CMS 10 ans recule de 2 points de base, passant de 2,55 % à 2,52 %. L'écart de taux (spread) entre la France et l'Allemagne demeure globalement stable, passant de 72 à 73 points de base.
  • Du côté des matières premières, l’or recule nettement de -1,94 % sur la semaine, alors que le pétrole poursuit sa hausse en progressant de +3,75 %.
  • Enfin, sur le marché des changes, le dollar reste quasiment stable face à l’euro, avec une parité passant de 1,1553 à 1,1523.

À suivre cette semaine 💡

  • Aux États-Unis, la semaine sera marquée par la publication des indices PMI préliminaires du mois de juin. Ces indicateurs d’activité sont attendus en légère baisse, tout en restant nettement au-dessus du seuil d’expansion de 50.
  • Nous prendrons également connaissance des chiffres définitifs du PIB américain pour le premier trimestre, attendu en légère contraction à -0,2 %, ainsi que de l’indicateur d’inflation préféré de la FED : l’indice Core PCE.
  • La confiance des consommateurs, mesurée par le Conference Board, sera aussi scrutée attentivement ; elle est attendue en hausse, à 99,1 en juin contre 98 en mai. En parallèle, les anticipations d’inflation à un an de l’indice du Michigan seront publiées, anticipées stables à 5,1 %. L’indicateur de confiance du consommateur du Michigan devrait fortement rebondir à 60,5 en juin contre 52,2 en mai.
  • Enfin, concernant le marché immobilier américain, les investisseurs suivront avec intérêt les ventes de logements neufs ainsi que les permis de construire pour le mois de mai, tous deux attendus en ralentissement par rapport au mois d’avril.

  • En zone euro, nous prendrons connaissance des indices PMI préliminaires pour le mois de juin, avec une légère amélioration attendue, à 50,5, soutenue par la hausse des composantes manufacturières et des services. Par ailleurs, en Allemagne, l’indice IFO du climat des affaires sera publié, attendu en légère progression à 88,2 en juin, contre 87,5 en mai.

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