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Perspectives & actualités : 20 au 27 juin 2025

Perspectives & actualités : 20 au 27 juin 2025

Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir?

Source : @Bloombeg LP

Le retour des négociations commerciales sur le devant de la scène ? 💡

  • Alors que les tensions entre l’Iran, Israël et les États-Unis semblent s’apaiser, les droits de douane pourraient redevenir un enjeu central pour les investisseurs internationaux.
  • En réaction à la décision du Canada de mettre en place une taxe sur les services numériques, Donald Trump a annoncé la fin de l’accord commercial entre les deux pays. Finalement, le Canada a annoncé dimanche qu’il renonçait à cette taxe, afin de favoriser un cadre de négociations globales.
  • Par ailleurs, les discussions commerciales entre la zone euro et l’administration Trump se poursuivent. Une date limite a été fixée au 9 juillet pour conclure un accord. Bien que le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, se soit montré ouvert à un report de ce délai, ce n’est pour l’instant pas l’intention exprimée par Donald Trump. 

Macroéconomie 🔎

  • Aux Etats-Unis, les chiffres prévisionnels des indices PMI pour le mois de juin ont été meilleurs qu’attendu. Si l’indice composite marque un léger ralentissement, il reste supérieur aux anticipations, à 52,8 (contre 52,2 prévu et 53 en mai).
    Les deux composantes battent également le consensus :
    • le PMI manufacturier ressort stable à 52, contre 51,1 attendu,
    • le PMI des services baisse légèrement à 53,1, mais reste au-dessus des attentes (52,9).
  • L’indice Core PCE du mois de mai, indicateur d’inflation préféré de la Fed, a surpris à la hausse, publié à 2,7 % contre 2,6 % anticipé. Le chiffre d’avril a également été révisé en hausse à 2,6 % (contre 2,5 % initialement).
  • Les anticipations d’inflation à un an de l’enquête du Michigan poursuivent leur repli, s’établissant à 5 % en juin, contre 5,1 % attendu et 6,6 % en mai.
  • Le PIB américain du premier trimestre, attendu en contraction de -0,2 %, s’est finalement replié de -0,5 %, un recul plus marqué, essentiellement lié à une consommation des ménages plus faible qu’escompté (contre +2,4 % au T4 2024).
  • Les commandes de biens durables pour mai ont bondi de 16,4 %, contre 8,6 % attendu, tandis que le chiffre d’avril a été révisé à la baisse, à -6,6 %.
  • La confiance des consommateurs du Conference Board déçoit nettement : elle chute à 93 en juin, contre 99,4 attendu. En revanche, l’indice de confiance du Michigan progresse légèrement au-dessus des attentes, à 60,7 (contre 60,5 prévu et 52,2 en mai).
  • Les ventes de logements neufs ralentissent en mai, avec 623 000 unités vendues (contre 694 000 attendu et 722 000 en avril). Les permis de construire reculent également, mais un peu moins que prévu.


  • En zone euro, l’indice PMI composite préliminaire pour juin ressort stable à 50,2, décevant par rapport aux attentes de légère amélioration (50,5). La composante manufacturière reste bloquée à 49,4, tandis que les services progressent légèrement comme anticipé.
  • En Allemagne, l’indice IFO du climat des affaires progresse plus que prévu en juin, à 88,4 (contre 87,5 en mai et 88,1 attendu).

 

Banques centrales💰

  • Aux États-Unis, la publication d’un PIB en contraction de -0,5 % au premier trimestre, plus marqué que prévu (-0,2 % estimé), a souligné le ralentissement de la consommation des ménages, principal moteur de l’économie américaine. Dans le même temps, l’inflation core PCE est ressortie à 2,7 %, légèrement au-dessus des attentes, ce qui devrait conforter la Réserve fédérale dans sa posture de prudence.
  • Auditionné cette semaine devant la commission bancaire du Sénat, Jerome Powell a écarté le scénario d’une stagflation (croissance faible et inflation forte), tout en précisant que la Fed restait attentive à tous les risques économiques et géopolitiques.
  • Mais le climat autour de la politique monétaire reste tendu. Vendredi, Donald Trump a déclaré qu’il « adorerait » voir Jerome Powell démissionner. Plus tôt dans la semaine, il avait déjà annoncé qu’il envisageait de révéler le nom de son successeur dès septembre ou octobre, soit près de huit mois avant la fin de mandat de l’actuel président de la Fed. Une annonce particulièrement précoce, l’usage étant plutôt de dévoiler ce choix trois à quatre mois avant l’échéance. L’objectif de Trump semble clair : affaiblir l’autorité de Jerome Powell et orienter dès maintenant les anticipations de marché vers une baisse des taux à venir.
  • Face à ces pressions politiques, la Banque des règlements internationaux (BRI) a pris la parole en soutien à l’indépendance des banques centrales. Dans un communiqué, elle a rappelé que : « Une banque centrale est une institution qui doit pouvoir faire ce qu’elle juge nécessaire pour préserver la stabilité financière et la valeur de sa monnaie nationale, même si ce qui doit être fait ne correspond pas à ce qu’aimerait voir un gouvernement. »

  • En zone euro, le ton est plus apaisé. Philip Lane, l’économiste en chef de la BCE, a déclaré que la banque centrale avait « largement achevé » sa lutte contre l’inflation élevée, tout en reconnaissant que les prix des services progressaient encore trop vite. Il a toutefois souligné que la dynamique désinflationniste restait en place, d’autant que le cours du pétrole se montre contenu. 

Performances 📊

  • Les marchés actions internationaux ont signé un beau rebond cette semaine, avec une progression de +1,7 % en euros. Dans le détail, les actions japonaises s’adjugent +2,1 %, tandis que les actions de la zone euro, qui avaient récemment souffert de la hausse du prix du pétrole, progressent de +1,9 %. Les marchés américains et les marchés émergents affichent une performance en ligne avec l’indice mondial, à +1,7 %. Sur le plan sectoriel, l’appétit pour le risque est revenu de manière nette :
    • Télécoms : +4,2 %
    • Technologie : +3 %
    • Consommation discrétionnaire : +2,6 %
  • À l’inverse, les secteurs défensifs ou sensibles aux taux reculent :
    • Consommation courante : -1,5 %
    • Immobilier : -1,8 %
    • Energie : -4,3 %
  • Sur le marché obligataire, les rendements à long terme continuent de baisser aux États-Unis, tandis qu’ils remontent en zone euro. Ainsi, le Treasury à 10 ans américain perd 11 points de base, passant de 4,38 % à 4,27 % En zone euro, le Bund allemand à 10 ans gagne 9 points, à 2,60 %, et le CMS 10 ans progresse de 5 points, à 2,58 %. L’écart de taux entre la France et l’Allemagne (spread OAT/Bund) se resserre, revenant de 73 à 66 points de base
  • Du côté des matières premières et des devises, l’or recule de -2,9 % sur la semaine et le pétrole chute de -11,5 %, dans un mouvement de correction marqué après les tensions précédentes
  • Enfin, sur le marché des changes, le dollar recule fortement face à l’euro, qui s’apprécie de 1,1523 à 1,1720

À suivre cette semaine 💡

Aux États-Unis, la semaine sera marquée par plusieurs statistiques clés sur le marché du travail américain :

    • Le rapport JOLTS (mardi) devrait montrer une légère hausse des nouvelles offres d’emploi pour le mois de mai, à 7,45 millions, contre 7,391 millions en avril.
    • Les créations d’emplois non agricoles (vendredi) sont attendues en baisse modérée, à 120 000 contre 139 000 en mai.
    • Le taux de chômage devrait progresser légèrement à 4,3 %, poursuivant la tendance observée depuis mars.
  • Côté activité, plusieurs indices d’enquête seront également scrutés :
    • L’indice ISM manufacturier est attendu en légère amélioration à 48,8 pour juin (contre 48,5 en mai), mais toujours en territoire de contraction.
    • L’ISM des services, de son côté, devrait repasser au-dessus de la barre des 50, à 50,8 après 49,9 en mai, signe d’une possible stabilisation du secteur.
    • L’indice PMI composite de S&P Global, déjà publié en version flash, est attendu confirmé à 52,8, porté notamment par la composante des services (53,1).

📌 À noter : vendredi 4 juillet, les marchés américains seront fermés pour cause de fête de l’indépendance (Independence Day).

En Zone euro, inflation et chômage seront au programme

  • Les chiffres provisoires d’inflation pour juin seront publiés cette semaine. L’inflation globale est attendue en légère hausse à 2 % (contre 1,9 % en mai), tandis que l’inflation sous-jacente (core) devrait rester stable à 2,3 %.
  • Le taux de chômage en zone euro pour le mois de mai est attendu inchangé à 6,2 %.
  • La BCE publiera ses minutes jeudi, apportant un éclairage sur les débats ayant conduit à la dernière baisse de taux.

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