Chaque année, de plus en plus de Français font le choix d’installer des panneaux photovoltaïques sur leurs toitures. Ce phénomène est notamment dû aux incitations gouvernementales sous forme de crédits d’impôts, mais aussi au développement de la conscience écologique de tous. Mais est-il réellement rentable d’investir dans des panneaux solaires ?
Zoom sur la rentabilité financière de cet investissement
Une installation photovoltaïque à une durée de vie comprise entre 25 ans et 30 ans. À partir de 25 ans, les panneaux solaires peuvent perdre en productivité et donc générer moins d’électricité. Pour que cet investissement soit rentable sur le plan économique, il faut donc que le capital investi soit remboursé par les économies générées sur les factures d’énergie ou le produit de la vente d’électricité, le plus rapidement possible et dans le pire des cas avant 25 ans. Pour cela, l’installation doit avoir un rendement optimum. Celui-ci peut varier en fonction de plusieurs facteurs.
La puissance des panneaux photovoltaïques
Plus l’installation photovoltaïque est puissante, plus elle produira d’électricité et génèrera des revenus supérieurs. De plus, le coût des panneaux solaires n’augmente pas proportionnellement avec la surface mise en place. De fait, plus votre installation sera conséquente, plus vite elle sera rentabilisée.
L’ensoleillement
La rentabilité des panneaux photovoltaïques est conditionnée par l’ensoleillement. Plus votre installation recevra de lumière, plus elle produira d’électricité. Pour garantir des conditions d’ensoleillement optimales, il faut s’assurer :
- de l’absence d’ombre sur la structure ;
- d’orienter les panneaux vers le sud, sud-est ou sud-ouest ;
- d’une inclinaison comprise entre 15° et 35°.
Les régions de la moitié sud de la France sont les plus ensoleillées, ce qui permet un retour sur investissement plus rapide.
Le mode d’exploitation retenu
Le retour sur investissement d’une structure photovoltaïque varie selon le mode d’exploitation retenu : l’autoconsommation ou la revente de la totalité de la production. En effet, le prix de rachat du kilowattheure pratiqué par les fournisseurs d’énergie, et notamment par EDF, est plus important lorsque le particulier s’engage à revendre la totalité de l’électricité produite.
Il est considéré qu’une installation de panneaux solaires photovoltaïques est rentabilisée au bout de 10 ans. Mais, le calcul du point mort en nombre d’années doit tenir compte des éléments évoqués ci-dessus, du capital investi et de la fiscalité liée à ce type d’installations.
La fiscalité des panneaux solaires
Le gouvernement a mis en place un certain nombre de dispositifs pour inciter les particuliers à investir dans l’installation de panneaux solaires.
La TVA
La TVA appliquée à la main d’œuvre et aux pièces varie en fonction de la puissance de l’installation solaire et à condition que le logement ait plus de 2 ans :
- 10 % jusqu’à 3 kWc ;
- 20 % au-delà.
À noter, les travaux réalisés pour l’installation de panneaux solaires aérovoltaïques bénéficient d’un taux de TVA réduit à 5,5 % dans le cadre de la loi sur la Transition énergétique.
Les revenus de la vente d’électricité
Les produits de la vente d’électricité doivent être déclarés au titre des impôts sur le revenu. Toutefois, si la puissance figurant au contrat d’obligation d’achat vous liant à votre fournisseur d’électricité est inférieure ou égale à 3 kWc, les revenus générés sont exonérés d’impôt que ce soit dans le cadre de l’autoconsommation ou de la revente totale. Pour les installations d’une puissance supérieure à 3 kWC, un abattement forfaitaire de 305 € est appliqué.
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE)
Les panneaux photovoltaïques en tant que tels ne sont pas éligibles au CITE. Toutefois, il est possible d’en bénéficier pour l’installation de panneaux solaires thermiques qui permettent de produire l’eau chaude de votre logement ou encore pour la pose de panneaux solaires aérovoltaïques (chauffage et électricité). Pour obtenir ce crédit d’impôt, il faut répondre aux conditions suivantes :
- être résident et contribuable français ;
- les travaux doivent concerner votre résidence principale ;
- le logement doit être construit depuis plus de 2 ans ;
- l’installation doit être réalisée par un professionnel titulaire du label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ou d’un équivalent.
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique s’applique sur les dépenses plafonnées, sur une période de 5 ans, à :
- 2 400 € pour une personne seule ;
- 4 800 € pour un couple soumis à une imposition commune.