Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Macroéconomie
Aux États-Unis, attendue stable, l’inflation surprend à la baisse et, pour la première fois depuis avril 2021, passe sous la barre des 3 %, à 2,9 % contre 3 % attendu. Le chiffre core, quant à lui, a été publié conforme aux prévisions à 3,2 %, contre 3,3 % le mois dernier. De plus, les prix à la production ont augmenté moins qu’anticipé. Ainsi, sur le mois de juillet, l’indice core n'a pas augmenté (0 %) contre 0,2 % attendu, et l’indice global a progressé de 0,1 % contre des estimations à 0,2 %. En rythme annuel, l’indice global passe de 2,7 % en juin à 2,2 %, et l’indice core de 3 % à 2,4 %. Dans le même temps, l’activité reste soutenue avec des ventes au détail principales qui ont augmenté plus qu'attendu, à 0,4 % contre 0,1 % prévues. En revanche, la production industrielle recule plus qu'attendu, à -0,6 % contre -0,3 % attendu. Par ailleurs, l’indice de confiance prévisionnel des consommateurs du Michigan s’établit en hausse et au-dessus des attentes, à 67,8.
En Zone Euro, les chiffres prévisionnels de croissance du PIB au deuxième trimestre ont été conformes aux attentes, avec une croissance de 0,6 % contre 0,4 % au premier trimestre.
En Chine, la masse monétaire M2 (qui comprend l’argent liquide, les dépôts à vue et les dépôts à terme à court terme) a augmenté de 6,3 % en rythme annuel contre des prévisions à 6 %. C’est un signe qu’il y a plus d’argent disponible dans l’économie, ce qui pourrait laisser espérer une reprise de l’activité économique en Chine. Les publications macroéconomiques sont plutôt contrastées. Si les ventes au détail du mois de juillet ont été publiées légèrement supérieures aux attentes, en progression de 2,7 % contre des estimations à 2,6 % et 2 % le mois dernier, la production industrielle s’établit, quant à elle, en progression de 5,1 % contre 5,2 % attendu et 5,3 % en juin. Le taux de chômage ressort à 5,2 % contre 5,1 % attendu et 5 % le mois dernier.
Banques centrales
Les chiffres d’inflation, ainsi que les derniers chiffres du chômage aux États-Unis, semblent plaider en faveur d’une baisse des taux dès le mois de septembre. C’est ce qu’a indiqué jeudi dernier le président de la Fed de Saint-Louis, Alberto Musalem. Il précise que l’équilibre des risques entre l’inflation et le chômage semble s’être modifié et que le moment approche où une politique monétaire plus modérément restrictive pourrait être appropriée.
La Banque du Japon est dans une situation délicate. Elle est entrée dans un cycle de hausse des taux afin de lutter contre la faiblesse du yen, qui entraîne notamment de l’inflation pour les ménages japonais. Cependant, cette hausse des taux a contribué à la chute des cours boursiers observée début août et a conduit la banque centrale à revoir sa communication. De plus, le Premier ministre japonais, qui avait choisi l’actuel gouverneur de la Banque du Japon l’année dernière, a annoncé qu’il ne briguerait pas la direction du Parti libéral démocrate (PLD) en septembre.
À noter enfin, le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne sera publié jeudi 22 août.
Performances
Rebond important pour les actions internationales la semaine dernière, avec une performance de 3,1 %. Les actions japonaises ont repris des couleurs, affichant une hausse de 6,5 % en euros sur la semaine. Les actions américaines et européennes ont gagné respectivement 3,2 % et 3,1 %. Sur le front des secteurs, les valeurs technologiques ont rebondi de 6,7 %, tandis que le secteur de la santé, plus défensif, s’est adjugé 1,3 %.
Les taux US à 10 ans ont légèrement baissé, passant de 3,94 % à 3,88 %. Dans le même temps, les taux à 10 ans allemands ont progressé de 4 points de base, passant de 2,22 % à 2,26 %. Le taux CMS à 10 ans, quant à lui, est resté stable et a terminé la semaine à 2,497 %.
Du côté des matières premières, malgré le contexte géopolitique compliqué, le pétrole et l’or sont restés relativement stables, avec une baisse du pétrole de -0,6 % et une hausse de l’or de 0,8 %.