L’affaire SVB, ça vous parle ? Romain, un de nos gérants de portefeuille vous explique tout en 2 min chrono’.
Alors Romain, Que s’est-il passé avec la SV Bank ces derniers jours ?
La Silicon Valley Bank est une banque créée il y a 40 ans dans le but de financer les start-up de la Silicon Valley.
Cette banque finançait une grande partie des fonds de Capital risque du secteur de la tech et hébergeait les liquidités de nombreuses start-ups.
Que s’est-il passé pour la SV Bank ?
La semaine dernière, SVB a annoncé qu’elle avait réalisé des pertes importantes sur son portefeuille obligataires suite à la forte remontée des taux et qu’elle s’apprêtait à lever des fonds via une augmentation de capital.
Cette nouvelle a fortement inquiété les clients de SVB, qui ont décidé de retirer tout leur argent.
SVB a été victime de ce qu’on appelle un « bank run », c’est-à-dire que tous les clients, de peur de ne pas récupérer l’argent déposé dans cette banque, ont décidé de retirer leurs avoirs et ont ainsi créé une crise de liquidités au sein de la banque.
2 autres banques ont connu des difficultés la semaine dernière et ont été contraints à la banqueroute : Signature Bank qui finançait également les fonds de Capital risque et Silvergate Bank, plus petite, mais connue pour ses liens privilégiés avec le milieu des cryptomonnaies.
Quelles ont été les réactions des autorités américaines ?
Le régulateur américain a dû fermer la SVB et transférer ses dépôts vers une nouvelle entité créée ad hoc.
Les autorités américaines ont annoncé dimanche une série de mesures pour rassurer particuliers et entreprises sur la solidité du système bancaire américain et vont notamment garantir le retrait de l'intégralité des dépôts de la banque en faillite SVB.
Quelles conséquences ?
Ces faillites bancaires ont fait resurgir les mauvais souvenirs de 2007, mais la comparaison a ses limites. La crise des subprimes, des produits financiers complexes, s’était propagée à l’ensemble de la finance mondiale … Cette fois-ci, en 2023, les banques qui pourraient être fragilisées par des « bank runs » de clients eux-mêmes en manque de liquidités, restent peu nombreuses.
Rappelons que les clients de SVB étaient essentiellement des acteurs de la tech de la Silicon Valley qui avaient la spécificité d’avoir des taux de dépôts très élevés.
97% des dépôts enregistrés étaient supérieurs à 250.000$, le seuil de garantie des fonds par le régulateur américain.
Cette configuration a amplifié la peur des clients de perdre leurs liquidités et les a poussés à retirer leurs dépôts. Crainte levée depuis dimanche par les autorités américaines.
La SVB était la 16ème banque américaine la plus importante en termes de bilan. Les actifs totaux de la SVB atteignaient actuellement environ 200 milliards de dollars, mais ne représentaient en réalité qu’environ 1% des actifs totaux des banques américaines.
En revanche, il est impossible d’évaluer à quel point la confiance envers le secteur financier a été dégradée suite à cet épisode.
Un impact pour les clients Yomoni ?
Aucun impact au niveau de la société Yomoni. En effet, SVB n’était pas implantée en France et Yomoni n’avait aucune relation avec cette banque.
En revanche, ces 3 faillites ont impacté les marchés actions et obligations mondiaux et nos portefeuilles n’ont pas été épargnés à court terme.
Concernant les marchés actions, nous étions relativement peu investis dans le secteur bancaire, secteur le plus impacté par ces faillites. Le marché américain étant finalement autant impacté que les marchés européens, notre surexposition à ce dernier ne nous est pas préjudiciable.
En revanche, nos portefeuilles diversifiés profitent de la hausse du marché obligataire, car les investisseurs pensent que les banques centrales pourraient ne pas remonter les taux directeurs aussi vite que prévu.