Chez Yomoni, nous évaluons constamment nos stratégies d’investissement afin d’optimiser le couple rendement/risque de nos portefeuilles. Le 11 février 2025, nous avons changé l’allocation de la partie obligataire de tous nos portefeuilles. Voici pourquoi.
Un changement d’indice de référence et d’exposition
Jusqu’ici, nos portefeuilles étaient investis uniquement dans des obligations émises en euros, avec comme indice de référence l’indice Bloomberg Barclays Euro Aggregate, composé d’obligations d’États de la zone Euro et d’entreprises européennes notées investment grade (titres émis par des États ou entreprises de haute qualité de crédit, notés au moins BBB/Baa3). Désormais, nous investissons dans des obligations mondiales, toujours investment grade et comprenant des obligations d’Etats et d’entreprises, émises dans toutes devises, mais couvertes contre le risque de change. Notre nouvel indice de référence est le Bloomberg Global Aggregate Total Return Index Value Hedged EUR.
Pourquoi couvrir le risque de change ?
Les obligations investment grade offrent généralement des rendements compris entre 1% et 5% par an, avec une faible volatilité. Cependant, les fluctuations des devises peuvent fortement impacter leur performance (à la hausse comme à la baisse), ajouter de la volatilité et neutraliser la décorrélation recherchée par l’apport des obligations dans un portefeuille diversifié. C’est pourquoi nous couvrons le risque de change afin de diminuer le risque au maximum et concentrer la création de valeur uniquement sur le rendement de l’obligation.
Cinq raisons majeures pour cette transition
- Une performance espérée supérieure
À la date du changement, le taux de rendement attendu moyen des obligations composant le nouvel indice de référence était de 4,1%, contre 2,13% pour l’indice de référence précédent. Cette différence s’explique par l’impact des politiques monétaires des principales banques centrales sur les taux obligataires. Les politiques monétaires divergentes des différentes banques centrales expliquent en partie ces écarts de rendement. Par exemple, au 11 février 2025, date du changement de nos expositions obligataires, la FED, avec un taux directeur à 4,50%, applique une politique plus stricte que la BCE, dont le taux est de 2,75%, générant ainsi des rendements obligataires plus élevés en dollar. Par ailleurs, les obligations des pays émergents intègrent une prime de risque plus élevée, rémunérant les investisseurs pour les risques économiques et politiques supplémentaires. Enfin, des anticipations d’inflation plus élevées hors zone euro obligent ces marchés à proposer des taux plus attractifs. L'inflation résulte souvent d'une demande globale supérieure à l'offre, ce qui fait monter les prix. Avec l’augmentation des taux directeurs, financer de nouveaux projets devient plus onéreux, ce qui ralentit la demande globale et ralentit l’inflation.
- Une volonté de cohérence stratégique
Nous vantons les bienfaits de la diversification pour l'exposition action. Il est tout à fait cohérent de diversifier également la partie obligataire et ce d'autant plus dans un environnement de maîtrise budgétaire plus ou moins complexe.
- Une meilleure décorrélation avec les actions
Nos calculs ont mis en évidence que les obligations mondiales couvertes en risque de change sont moins corrélées avec le MSCI ACWI (notre indice de référence pour la poche actions) que les obligations émises en euros. En d'autres termes, les obligations mondiales couvertes réagissent de manière plus indépendante par rapport à l’indice MSCI ACWI face aux événements de marché. Cette plus faible corrélation contribue à réduire la volatilité et, par conséquent, le risque global des portefeuilles associant ces deux classes d'actifs
- Une Diversification accrue
En optant pour des ETF répliquant des indices obligataires émises dans toutes les devises, le nombre d’obligations dans les portefeuilles (à travers les ETF) augmente fortement. La diversification permet de mieux répartir le risque spécifique lié à une entreprise
- Une Réduction du risque lié à la dette européenne
Un des risques identifiés par l’équipe de gestion est l’accroissement de la dette des pays de la zone Euro (La France en particulier). En étant investis dans des obligations émises dans toutes les devises, nous diminuons ainsi notre exposition aux obligations d'Etats de la zone Euro qui passe de 55% à 14,85%(les obligations de l’Etat français représentent désormais 2,91% contre 15,37% auparavant)
Nous sommes confiants dans le fait que cette diversification devrait apporter plus de valeurs à nos portefeuilles diversifiés, en recherchant plus de performances tout en limitant le risque spécifique.