Yomoni : investissez mieux !

Caroline et Guillaume ont 36 ans, pas d’enfants. Après 8 ans de mariage, ils se sont rendus à l’évidence : ils ne souhaitent plus vivre ensemble.

La séparation se fait à l’amiable et chacun va désormais devoir refaire ses projets de vie personnelle. 

Dans cet exemple, nous suivrons Caroline qui profite de cette séparation pour faire un point sur ses finances, domaine auquel elle ne s’était jamais réellement intéressée.

🏡 1ere étape : détricoter le patrimoine commun

La première étape, douloureuse et complexe, a été de détricoter le patrimoine du couple. Le notaire s’en est chargé, mais gare aux mauvaises surprises !

Voici comment cela s’est passé pour notre couple. 

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NB : le cas présenté correspond au cas particulier de Caroline et Guillaume. Ce n’est qu’un exemple volontairement simplifié (pas de dettes, pas d’enfants…) et certainement pas une règle absolue, puisque la répartition est en fonction du contrat de mariage et d’éventuels aménagements. La situation aurait pu être très différente dans un autre contexte matrimonial. Chaque situation de divorce est unique et l’expertise d’un professionnel peut être requise 

Répartition du patrimoine immobilier

Caroline détenait 75% de la résidence principale, Guillaume 25%. Le bien a été acquis en indivision six ans plus tôt.

La loi le précise : nul ne peut être contraint de rester en indivision. Trois solutions se présentent donc : 

  1. conserver l’indivision actuelle, si les deux sont d’accord (mais la situation est évidemment très inconfortable pour la personne qui n’y habitera pas),
  2. céder le bien, chacun récupérant alors sa part dans le produit de la vente,
  3. organiser le rachat de la part de l’un par l’autre.

Ni l’un ni l’autre ne souhaitant rester dans ce bien, c’est la deuxième solution qui a été choisie.

Un agent immobilier local a estimé la maison à 400 000 €. C’est à ce prix que le couple met en vente la maison. Ils parviennent finalement à la vendre 380 000 €. Sachant que les époux avaient déjà remboursé une partie de leur crédit, la part nette qui leur revient s’élève à 200 000 €, à répartir selon les pourcentages de détention du bien, soit 150 000 € pour Caroline et 50 000 € pour Guillaume.

Une fois toutes les formalités administratives achevées, Caroline décide de changer de région pour suivre une opportunité professionnelle, tandis que Guillaume reste dans la ville. 

Répartition des placements financiers

Le compte courant destiné aux dépenses communes était un compte joint. Puisqu’il était aux deux noms, il sera dissous et chacun en percevra la moitié sur son compte personnel.

Même principe pour le compte-titres ouvert à l’occasion de leur prêt immobilier comme élément de négociation pour obtenir un meilleur taux, sur lequel le couple détient quelques OPCVM peu performants gérés par la filiale de gestion de la banque. Les OPCVM seront cédés et la somme sera répartie à égalité, versée sur leur compte courant personnel.

Chacun disposait également d’un PEA et d’une assurance-vie. Ces produits individuels ont été alimentés à partir de leur épargne personnelle : le divorce n’aura alors aucune conséquence.

Aménagement de la planification successorale

Détricoter le patrimoine est une chose, mais il faut aussi s’intéresser à la planification successorale.

Caroline et Guillaume avaient pris deux dispositions : ils se sont mutuellement désignés comme bénéficiaires de leurs assurances-vie, et chacun a rédigé son testament.

Ils ont donc deux points à vérifier.  

Tout d’abord, les clauses bénéficiaires. Chacun doit vérifier que l’ancien conjoint n’est plus bénéficiaire. Aucun problème si la clause a été rédigée en mentionnant la qualité du bénéficiaire (“mon conjoint” par exemple), mais elle doit être réécrite si le bénéficiaire y est nominativement désigné (ce qui est en général plus sûr, mais nécessite un suivi dans le temps). 

Ensuite, le testament, ici encore tout dépendra de ce qui y est mentionné. Cependant, c’est toujours une bonne idée de le relire de temps à autre afin de s’assurer qu’il correspond toujours à ses souhaits.

Bien entendu, cette étape est facultative. S’ils l’ignorent, les clauses resteront inchangées et leur formulation risque de mentionner l’ex-conjoint comme bénéficiaire. 

💸 2e étape : faire le point sur la liquidité

Maintenant que le patrimoine a été proprement séparé, il est temps que Caroline se concentre sur elle-même. Après ces opérations, Caroline dispose de près de 200 000 € qui végètent actuellement sur son compte courant. Elle est un peu paniquée de voir ce montant sur son compte ! 

Réflexe sain, elle remplit ses livrets défiscalisés (Livret A et LDDS) jusqu’au plafond, puis complète avec un livret non réglementé bancaire (donc à taux libre mais fiscalisé).

C’est une bonne idée, mais c’est une solution d’attente uniquement. En effet, ces supports dévalorisent l’épargne au gré de l’inflation et occasionnent un fort manque à gagner. Ils sont adaptés pour l’épargne de précaution uniquement, mais préjudiciables au-delà.

L’objectif sera de rester dans cette situation le moins longtemps possible.

Fort logiquement, Caroline n’a pas la tête à ouvrir de nouveaux produits financiers maintenant : autant attendre d’avoir une nouvelle adresse avant de faire des démarches. Son attitude est compréhensible, mais attention à ne pas la pérenniser ! Mais le temps de déménager, cela fera très bien l’affaire…

🤝 3e étape : Reprendre la main sur son budget

Nouvelle vie, nouveau budget.

Les tensions autour de l’argent ont causé du tort au couple : l’un fourmi et l’autre cigale, cela ne faisait pas bon ménage ! Caroline et Guillaume ont testé de nombreuses répartitions des dépenses : au prorata des revenus, à égalité, en approvisionnant uniquement un compte joint… Mais n’ont pas réussi à trouver de solution satisfaisante. Aujourd’hui, elle est totalement “maître à bord”.

Elle va devoir choisir à nouveau ses assurances, fournisseurs d’énergie, fournisseur internet… Et définir combien épargner par mois, pourquoi pas en se fixant un budget simple tel que le 50/30/20.

🚀 4e étape : Recréer une allocation d’actifs cohérente avec ses objectifs et projets personnels

Une fois installée, elle devra s’intéresser à la gestion moyen terme et long terme de ses placements.

Pour cela, la problématique est la même que lorsque l’on reçoit une forte somme en capital, à l’occasion d’un héritage par exemple.  

Notre conseil : ne pas penser aux produits (placer sur tel ou tel produit) mais commencer par le besoin : à quoi cet argent va servir ? À chaque usage correspond un bon produit, via le prisme “durée et risque toléré”.

L’abondante épargne liquide dont elle dispose pourra couvrir les premiers frais, qu’elle opte pour la location ou l’achat.

Que faire du reste ? Si elle souhaite acquérir une résidence principale, il faudra un apport. À elle de dimensionner le montant de ce dernier. Des projets d’aménagements, de voyage, d’année sabbatique ? Cela se budgétise aussi, et il doit y correspondre un placement. 

La métaphore de la commode à tiroirs peut aider Caroline à formaliser son plan.

Et si elle n’a pas d’idée bien identifiée, il y a aussi un bon produit pour cela : un contrat d’assurance-vie ! En effet, l’assurance-vie très polyvalente : l’argent reste disponible avec un préavis court, et son risque (et son rendement potentiel) est modulable à la souscription mais aussi au fil du temps. 

Chez Yomoni par exemple, le profil de gestion s’exprime par un niveau de 1 (garanti) à 10 (le plus dynamique).

👴 5e étape : Penser retraite

Enfin, cette période sera aussi pour Caroline l’occasion de faire le point sur la retraite.Pour cela, Caroline peut se reporter à notre article comprendre la retraite, et juger de l’opportunité d’ouvrir un PER pour défiscaliser ses revenus à son rythme.

De bonnes habitudes qui lui permettront, elle l’espère, de financer une retraite anticipée !

En conclusion…

Avec ce check-up santé de l’épargne, Caroline est en bonne position pour démarrer un nouveau chapitre de sa vie dans les meilleures conditions financières !

À court terme, l’essentiel sera d’éviter de laisser “végéter” une somme importante trop longtemps sur ses comptes. Elle doit la placer le plus tôt possible au service de ses objectifs. Ce conseil est valable dès qu’une somme importante se retrouve non placée sur un compte (bonus, héritage, cession d’entreprise, etc.) : les livrets ne doivent être qu’une solution d’attente.

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