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L'épargne de précaution, ou épargne de sécurité est une somme d'argent qu'il est indispensable d'avoir afin de pouvoir faire face à un aléa. De la perte d'emploi au remplacement d'un véhicule en passant par des frais de santé imprévus, cette cagnotte impose de votre part un effort d'épargne qu'il est nécessaire d'ajuster en fonction de votre situation. Voici donc comment vous y prendre pour calculer la somme que vous devrez viser, comment épargner et quels supports choisir, ainsi que les erreurs à éviter afin d'avancer plus sereinement dans la vie.

Pourquoi constituer une épargne de précaution ?

Trop de Français manquent encore d'une prévoyance qui permette de réagir en cas de problème, préférant contracter un crédit à la consommation dans l'urgence. Si cette solution a le mérite d'être efficace, elle pose cependant deux problèmes :

  • l'obtention d'un crédit est soumise à des conditions que vous ne remplissez pas forcément, particulièrement si vous avez déjà d'autres crédits en cours ;
  • ces crédits vont avoir un coût qui peut s'avérer important ;
  • les remboursements de ce crédit vont amputer, voire faire disparaître, votre capacité d'épargne.

En outre, vous n'aurez plus aucune solution de financement si jamais un nouvel imprévu vous touchait. Le crédit doit donc rester une solution de dernier recours. Il en va de même pour le découvert bancaire qui génère des agios et autres frais de commissions importants et vous expose à un fichage à la Banque de France.

Combien épargner pour bien se protéger ?

Pour déterminer de combien vous avez besoin pour être véritablement dans une certaine sécurité, vous allez devoir répondre à plusieurs questions.

Comment déterminer mon objectif d'épargne ?

La première étape, qui peut être fastidieuse, consiste à calculer ce que vous dépensez sur une année, période nécessaire pour ne pas oublier de dépense importante. En faisant le total, puis en le divisant par 12, vous obtiendrez votre besoin mensuel, et c'est sur la base de ce chiffre que vous pourrez définir votre objectif d'épargne de précaution.

La deuxième étape est plus personnelle. En effet, il est généralement recommandé de disposer de 3 mois de dépenses mensuelles d'avance afin d'avoir le temps de se retourner en cas de perte d'emploi par exemple. Cependant, si trouver du travail dans votre branche d'activité s'avère en moyenne plus long, il faudra alors prévoir une épargne en conséquence.

En multipliant vos dépenses mensuelles par la durée de couverture nécessaire, vous obtiendrez finalement la somme que vous avez à épargner.

Il est important de calculer un montant proche de vos besoins réels en cas de problème, c'est-à-dire d'évaluer le risque qui peut vous toucher. Une famille avec deux voitures et propriétaire de son logement ne peut pas avoir les mêmes critères d'évaluation qu'un étudiant locataire.

Sous-évaluer les besoins, c'est prendre le risque de ne pas pouvoir faire face. Surévaluer revient à passer à côté de produits d'épargne plus rentables, comme nous pourrons le voir plus bas.

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Combien mettre de côté chaque mois ?

Une épargne de précaution doit nécessairement être constituée le plus rapidement possible. Une fois encore, chaque cas est particulier mais sachez que la moyenne d'épargne est de l'ordre de 15% des revenus. Si l'on considère un salaire moyen de 2500 euros, vous devriez donc pouvoir mettre 375 euros de côté tous les mois. Si votre objectif est de 6000 euros, votre épargne de précaution sera constituée au bout de 16 mois. Vous pourrez bien entendu faire un effort plus conséquent pour bénéficier de cette protection le plus vite possible.

Lorsque vous faites la somme de vos dépenses, pensez à mettre dans une colonne celles que vous estimez comme non indispensables. Si votre compte bancaire présente un solde presque nul à la fin de chaque mois, c'est dans cette colonne que vous devrez faire le ménage afin de dégager une capacité d'épargne disponible. Pour autant, attention à ne pas vivre pour épargner, votre effort d'épargne doit vous permettre de continuer à profiter du fruit de votre travail. Pensez aussi à jeter un œil sur les postes de dépense importants (impôts, logement, voiture) sur lesquels toute économie faite pourra directement être redirigée vers votre épargne.

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Quels sont les meilleurs supports financiers pour mon épargne de précaution ?

Il est nécessaire d'éviter de faire les trois erreurs les plus courantes concernant l'épargne de précaution :

  • laisser votre épargne sur votre compte courant : il sera, en effet, complexe de différencier la partie de votre solde qui est destinée à vos frais courants de celle qui se rapporte à votre prévoyance ;
  • mettre votre épargne sur des placements non liquides : certains produits financiers imposent que les sommes investies soient bloquées pour une certaine période. En cas de besoin urgent, vous ne pourriez donc pas mobiliser cette somme à votre convenance ;
  • confondre épargne de précaution et investissement : ce coussin de sécurité ne doit avoir qu'une seule fonction : vous protéger. Ce n'est pas un levier pour préparer votre retraite ou financer un futur projet. Les produits financiers avec une rentabilité importante imposent souvent une durée de détention (comme vu plus haut) et vous exposent presque toujours à un risque de perte en capital, ce qui nous éloigne de nos objectifs.

Le support idéal doit avoir plusieurs deux caractéristiques incontournables : disponibilité immédiate de l'argent et garantie de votre capital. Il sera donc idéal de s'appuyer sur :

  • un compte bancaire dédié : certains établissements financiers proposent même une rémunération de ces comptes courants, et dont les fonds sont couverts par la garantie bancaire des dépôts.
  • un livret : solution d'épargne utilisée par la majorité des Français, les livrets réglementés (livret A, livret jeune, livret de développement durable et solidaire, livret d'épargne populaire) répondent à tous les objectifs même si le taux de rémunération proposé est bien souvent inférieur à l'inflation. Les livrets réglementés ont des plafonds qu'il ne faut pas dépasser et sont totalement défiscalisés : pas d'impôt ni de prélèvements sociaux ; les comptes sur livrets proposés par les banques ont un taux libre mais sont fiscalisés.
  • un contrat d'assurance-vie en fonds en euros : ici aussi le capital est protégé et, selon les années, la rémunération peut être plus importante que celle d'un livret. Les gains réalisés sont cependant soumis à l'impôt, dégressif selon l'âge du contrat. Pour les rachats partiels un contrat d'assurance-vie, les délais sont variables (de 72 heures à un 15 jours) mais peuvent s'allonger en cas de rachat total. Validez bien ces points avec votre conseiller le jour de la souscription afin de savoir à quoi vous attendre.
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Pour finir sur l'épargne de précaution...

L'évaluation précise de votre risque et le calcul de votre capacité d'épargne sont les clés d'une épargne de précaution adaptée. En fonction de la somme totale dont vous voulez disposer, il conviendra de déposer cette somme en premier ressort sur les livrets, puis d'éventuellement compléter avec un autre placement liquide sécurisé si vous dépassez les plafonds règlementaires.

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