Yomoni : investissez mieux !

90% des fonds américains n'ont pas fait mieux que leur indice de référence l'année dernière. C'est ce qu'a calculé Standard & Poor's dans sa dernière étude périodique sur le sujet. Les investisseurs, partout dans le monde, le savent bien et se tournent massivement vers la gestion indicielle, moins coûteuse en frais sans être pour autant moins performante.

Une étude qui mesure les performances relatives des fonds

Standard & Poor's, créateur du célèbre indice boursier américain S&P 500, analyse périodiquement l'univers des fonds de placement collectif réalisant une gestion active, sous l'angle de la performance qu'ils ont réalisée par rapport à leur indice de référence.

Contrairement aux fonds indiciels (la gestion dite "passive") dont l’objectif est de chercher à répliquer un indice, le principe d'une gestion dite "active" consiste à se reposer sur les convictions des gérants et l'analyse financière des sociétés pour prendre les décisions de gestion du fonds.

L'étude de Standard & Poor's, nommée SPIVA (S&P Indices versus Active, que l'on pourrait traduire par "Les indices Standard & Poor's contre la gestion active"), permet aux investisseurs de se concentrer sur des éléments factuels pour leurs décisions d'investissement.

90% des fonds américains font moins bien que leur indice de référence

La version semestrielle, sortie mi-septembre 2016, arrête les résultats au 30 juin 2016. Ses résultats sont encore une fois sans appel : 90% des fonds de placement collectifs réalisant une gestion active sur les marchés des actions américaines ont fait moins bien que leur indice de référence sur un an glissant.

Il est important de noter que l'univers de l'étude est constitué des fonds de gestion "active", gérés à partir des convictions des gérants, et non des fonds indiciels.

La proportion de fonds actions en retard par rapport à leur indice de référence va ainsi de 77%, pour la catégorie "Large Cap Value" (valeurs décotées de grandes capitalisation), à 96% dans la catégorie "Multicap Growth" (valeurs de croissance, quelle que soit leur taille), sur laquelle la sélection de titres est vraisemblablement la plus difficile.

Les performances à 10 ans sont du même ordre : preuve que ce mauvais résultat n'est pas entièrement dû à un marché particulièrement difficile.

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Le biais du survivant mis en évidence

Autre enseignement de cette étude : environ 5% des fonds de placement collectif disparaissent chaque année.

La raison est simple : lorsqu'un fonds réalise de trop mauvaises performances, sa société de gestion a tendance à le fermer ou à le fusionner avec un autre. Standard & Poor's corrige cet effet dans son étude en récupérant les historiques des fonds qui ont disparus.

En revanche, les classements et palmarès présentés aux investisseurs font l'impasse sur ces fonds puisqu'ils ne sont plus accessibles... En ne montrant que les survivants, ils présentent à l'investisseur une vision trop optimiste des choix d'investissement qu'il aurait pu faire par le passé.

Nous évoquions récemment l'illusion des classements de fonds...

Difficile également d'amortir les baisses

L'étude démontre la difficulté de battre l'indice boursier et ce, quelles que soient les classes d'actifs (actions ou obligations) et les périodes de temps.

L'investisseur souhaitant investir en fonds de placement collectif doit donc savoir que sélectionner les bons fonds demandera du travail et probablement de la chance. En effet, il aurait eu par le passé environ 90% de chances d'allouer son capital sur un fonds qui n'aurait pas fait mieux que son indice...

Mais l'étude permet également de confronter certaines idées, comme celle qui voudrait que les gérants pratiquant la gestion active résistent mieux en phase de baisse. La forte volatilité observée pendant la période du "Brexit" en juin 2016 aurait ainsi pu permettre à la gestion active de battre les indices... prouesse que très peu de fonds ont réussi.

Les frais sont encore une fois le facteur déterminant

Entamé depuis des décennies, le débat entre gestion active et gestion passive se poursuit toujours dans le milieu académique. Les investisseurs, eux, semblent avoir choisi leur camp : chaque année depuis 2007, les nouveaux flux d'épargne sont majoritairement allés vers la gestion indicielle. Les encours placés en gestion indicielle restent cependant minoritaires (ils représenteraient entre 15 et 20% des encours d'investissement globaux).

Mais au-delà de la comparaison avec la gestion active, la gestion indicielle doit être reconnue pour ses mérites intrinsèques : elle permet de s'exposer au marché avec des frais faibles, grâce à une stratégie de gestion aisément applicable à moindre coût.

Rappelez-vous du pari de Warren Buffett, en voie d'être gagné principalement grâce aux faibles frais.

Car si les performances potentielles futures sont inconnues, les frais, eux, sont écrits noir sur blanc !


Source des documents mentionnés dans cet article

Scorecard SPIVA arrêtée au 30 juin 2016

http://us.spindices.com/documents/spiva/spiva-europe-year-end-2015.pdf


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