Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
🌍Macroéconomie
- Le chiffre macroéconomique le plus attendu cette semaine concernait l’inflation américaine. Celle-ci est au final plus élevée que prévu. L’indice des prix à la consommation aux États-Unis s’est établi à 3,4% en rythme annuel, dépassant les attentes de 3,2% et le taux de 3,1% du mois précédent. L'inflation sous-jacente a été publiée à 3,9%, ralentissant moins que les prévisions de 3,8%, après avoir atteint 4% le mois dernier. L’indice des prix à la production aux États-Unis pour décembre a été annoncé à -0,1%, contrairement aux prévisions d’une légère hausse de 0,1%. L'indice sous-jacent est resté stable à 0%, en dessous de la hausse de 0,2% attendue. Ces chiffres suggèrent une évolution positive de l’inflation future.
- Le taux de chômage dans la zone euro pour novembre a été publié à 6,4%, marquant une légère baisse et atteignant un niveau historiquement bas, malgré une croissance modeste. Le PIB du Royaume-Uni a, quant à lui, progressé de +0,3% en novembre, établissant le rythme annuel à +0,2%.
- En Chine, l’indice des prix à la consommation annuel a été de -0,3%, légèrement mieux que les -0,4% attendus et les -0,5% du mois précédent. La balance commerciale s'est également améliorée, avec une augmentation des exportations de +2,3% contre les +1,7% prévus, tandis que les importations n'ont progressé que de 0,2%, contre 0,3% attendu. Toutefois, le chômage et les inquiétudes économiques incitent à la prudence chez les consommateurs chinois.
Banques centrales
- La légère augmentation de l’inflation en décembre n’a pas réellement changé l’analyse à la fois des marchés et visiblement de la banque centrale américaine. Les responsables de la FED ont exprimé un calendrier potentiellement divergent concernant d’éventuelles baisses de taux. Le marché anticipe toujours une baisse des taux relativement rapide alors que les directeur de la Réserve Fédérale semble souhaiter avoir pus de données confirmant que l’inflation est effectivement bien maitrisée. La prochaine réunion aura lieu le 31 janvier et aucune modification sur les taux directeurs n’est aujourd’hui anticipée pour cette réunion.
- Au niveau de la BCE, les investisseurs ont apprécié les commentaires de Christine Lagarde sur France 2 jeudi soir. Elle a confirmé que, selon elle, les taux avaient probablement atteint leur pic et que le plus dur avait été fait sur l’inflation. Philip Lane, le chef économiste de la BCE, est moins pressé et souligne qu’il la banque centrale n’aura une vue suffisante sur l’évolution salariale que pour la réunion du 6 juin prochain. La prochaine réunion de la BCE aura lieu le 25 janvier.
Performances
- Les actions internationales ont enregistré une hausse de 1,53% sur la semaine, effaçant ainsi presque entièrement la baisse observée depuis le début de l'année. Le Japon s'est distingué avec une performance d'environ 4,6%, tandis que les États-Unis ont enregistré une hausse de 1,8% et la zone Euro de 0,3%. Sur le plan sectoriel, les valeurs technologiques mondiales ont été les plus performantes, affichant une hausse de 4,8%.
- Aux États-Unis, les taux ont baissé cette semaine, le taux à 10 ans passant sous les 4%, de 4,05% la semaine dernière à 3,94% vendredi. En Allemagne, les taux sont restés relativement stables, avec par exemple un taux à 10 ans à 2,14%.
- Enfin, le pétrole a légèrement reculé de -1,4% malgré la réponse militaire conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni aux attaques des Houthis du Yémen en mer Rouge, ajoutant une tension géopolitique au marché pétrolier.