Chaque lundi, notre Directeur de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Macroéconomie
En Chine, l'activité manufacturière et la consommation ont progressé en octobre à leur rythme le plus élevé en quatre mois, malgré les coupures d'électricité et la hausse des coûts qui ont pesé sur la production. L'indice PMI manufacturier Caixin/Markit s'est en effet établi à 50,6 en octobre, et celui des services à 53,8.
En zone euro, l'indice PMI manufacturier s'est replié de 58,6 en septembre à 58,3, un niveau inférieur à sa dernière estimation flash (58,5), pour signaler la plus faible croissance du secteur manufacturier de la région depuis février. La consommation a également continué à ralentir, le PMI des services s'affichant en baisse à 54,6 après 56,4 en septembre et 54,7 en première estimation.
Aux États-Unis, l'indice ISM manufacturier a décéléré à 60,8 contre 61,1 le mois précédent, ce qui montre que l'activité industrielle reste dynamique malgré un léger ralentissement. En revanche, la consommation a fortement accéléré en octobre. L'indice ISM des services est en effet ressorti en hausse à 66,7, un chiffre sans précédent, après 61,9 en septembre. Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées à 269.000, niveau le plus faible depuis le début de la pandémie. L'économie américaine a également créé plus d'emplois qu'attendu en octobre, le département du Travail faisant état de 531 000 emplois non-agricoles créés le mois dernier et révisant en nette hausse le chiffre de septembre, à 312 000 contre 194 000 annoncé initialement. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 450 000 créations de postes en octobre. Le taux de chômage a reculé à 4,6% après 4,8% le mois précédent. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,4% sur un mois en octobre, ce qui a fait passer le taux annuel à 4,9%.
Politiques monétaires
La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé une réduction de son soutien monétaire, mettant fin à des mois de spéculations concernant son programme d'achats d'actifs de 120 milliards de dollars mensuels. Comme attendu, l'institution monétaire a décidé de réduire ses achats, à hauteur de 15 milliards de dollars chaque mois. Se voulant rassurante, la Fed s'est néanmoins dite prête à l'ajuster «si cela est justifié par l'évolution des perspectives économiques». Parallèlement, elle a maintenu ses taux directeurs dans la fourchette de 0 à 0,25% dans laquelle ils avaient été abaissés en mars 2020, au début de la pandémie de Covid-19. Le président de la Fed, Jerome Powell a reconnu que l'inflation était plus forte que prévu mais maintenu qu'elle était liée à des facteurs temporaires. Il anticipe que l'inflation commence à baisser «d'ici le deuxième ou troisième trimestre» 2022. Avant de relever ses taux, l'institution souhaite «voir le marché du travail se rétablir davantage» mais se réserve toutefois la possibilité de les remonter si la situation l'impose.
Performances
Les actions internationales ont clôturé la semaine en hausse de 1,6%, portés notamment par des données macroéconomiques encourageantes aux Etats-Unis, et des bons chiffres de l’emploi en particulier. La semaine a également été marquée par une détente sur les taux longs, le rendement de l’emprunt américain repassant sous la barre des 1,5%. Les investisseurs ont été rassurés par le discours rassurant de Jerome Powell sur ses anticipations d’inflation.