Chaque lundi, notre Directeur de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Situation en Ukraine
Le conflit en Ukraine, qui dure maintenant depuis près d’un mois, ne donne aucun signe d’accalmie, les forces russes poursuivant leurs bombardements, tandis que Kiev a rejeté l’ultimatum russe de déposer les armes dans la ville portuaire assiégée de Marioupol. Par ailleurs, les Russes ont annoncé qu’ils se concentraient désormais sur le Donbass et la Crimée et le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué étudier la demande russe de neutralité de l’Ukraine
En réponse aux sanctions occidentales contre la Russie, Vladimir Poutine a ordonné à la banque centrale de développer un mécanisme pour que les achats de gaz naturel venant de pays « hostiles » se fassent en roubles et non plus en euros ou en dollars. Cette mesure vise à soutenir sur le long terme une devise russe chahutée par les sanctions. Mais cette semble difficile à appliquer et pourrait même se retourner contre les fournisseurs de gaz russes, car ils seront probablement contraints de renégocier les contrats de livraison à des conditions moins avantageuses et sur des durées plus courtes.
De leur côté, les États-Unis et l'Union européenne ont annoncé la création d'un groupe de travail visant à réduire la dépendance de l'Europe envers les énergies fossiles russes. Les États-Unis s'efforceront notamment de fournir à l'Europe 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) cette année.
Enfin, les puissances occidentales ont annoncé de nouvelles sanctions contre des entreprises russes, notamment dans le secteur de la défense, ainsi que contre des parlementaires et des oligarques. En revanche, les leaders européens évitent toujours de s’attaquer aux importations de pétrole, de gaz et de charbon russes.
Politiques monétaires
Jerome Powell a déclaré que la Réserve fédérale américaine n’hésitera pas à relever ses taux d’intérêt de plus de 0,25% si nécessaire et que la banque centrale fera tout ce qui est en son pouvoir pour combattre l’inflation, ouvrant ainsi la voie à une hausse de 0,50% des taux directeurs en mai, mais également à d’autres resserrements de même ampleur.
Macroéconomie
En zone euro, l'activité a ralenti au mois de mars sous l’effet de la guerre en Ukraine, mais à un rythme moins important que prévu, notamment grâce à la levée des restrictions liées à la pandémie. Le PMI des services a en effet baissé à 54,8 en mars contre 55,5 en février et 54,2 attendu. Celui du secteur manufacturier a reculé à 57,0 après 58,2 en février et au-dessus d'une prévision à 56,0.
Aux Etats-Unis, l'activité a nettement accélérée en mars, aussi bien dans les services (avec un PMI qui est passé de 56,5 à 58,9) que dans l’industrie (le PMI manufacturier ayant progressé de 57,3 à 58,5).
Performances
Les actions internationales ont progressé de 1,2% sur la semaine, avec une surperformance des actions américaines qui ont évolué de 1,7%. Les bons de Trésor américains sont toujours sous pression, leur rendement à 10 ans ayant dépassé la barre des 2,5%.
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