Chaque lundi, notre Directeur de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Situation en Ukraine
Les combats continuent en Ukraine mais nous observons quelques avancées positives dans l'évolution du conflit :
- Même si elles avancent lentement et que la situation demeure complexe, les discussions entre Russes et Ukrainiens pourraient aboutir à terme à un cessez-le-feu. L’Ukraine a en effet proposé d’adopter un statut de neutralité lors des pourparlers avec une délégation russe à Istanbul. Le vice-ministre russe de la Défense, qui a participé aux discussions, a, de son côté, annoncé un retrait « retrait rapide » des régions de Kiev et de Tcherniguiv, dans le nord du pays. Enfin, les négociateurs ukrainiens ont annoncé ce week-end que la Russie avait accepté pratiquement toutes leurs propositions.
- De nouvelles sanctions internationales pourraient être prises contre la Russie, suspectée d'avoir commis des crimes de guerre contre des civils, notamment à Boutcha. Mais Le spectre d’une escalade militaire avec l’Otan s’éloigne, toutes les parties autour de ce conflit s’efforcent de conserver sa dimension locale, évitant soigneusement la contagion. Les pays de l’OTAN exploitent leurs marges de manœuvre tout en écartant toute action qui les qualifierait de cobelligérants.
- La Chine n’apporte pas ouvertement son soutien à la Russie.
Vladimir Poutine a de nouveau menacé d’annuler les contrats de livraison de gaz naturel en cours si les livraisons n’étaient pas réglées en roubles. Un mécanisme a été trouvé qui devrait permettre aux différentes parties de s’entendre et d’éviter une rupture d’approvisionnement en Europe : ce qui est proposé est de payer le gaz russe en euros sur un compte bancaire qui va ensuite le convertir en roubles. Pas besoin donc a priori de changer les contrats pour ces nouvelles procédures. La banque concernée est Gazprombank, filiale de Gazprom, l'un des établissements russes encore autorisés par les Occidentaux à utiliser Swift dans les transactions internationales.
Aux Etats-Unis, Joe Biden a ordonné de puiser 1 million de barils par jour dans les réserves stratégiques de pétrole pendant six mois, ceci afin de de juguler la flambée des prix à la pompe.
Macroéconomie
L'activité manufacturière en Chine s'est contractée en mars, l'économie ayant fait face à des pressions accrues dues aux contrôles stricts imposés en raison de la reprise de l'épidémie de coronavirus. L'indice PMI manufacturier s'est en effet établi à 49,5 en mars, contre 50,2 en février. L'activité s'est également contractée dans le secteur des services, l'indice PMI des services ayant reculé à 48,4 en mars, contre 51,6 le mois dernier.
En zone euro, l’inflation a atteint un nouveau record en mars à 7,5% (vs 5,9% le mois précédent). En revanche, l’inflation « cœur » (hors alimentation, produits énergétiques, alcool et tabac) était légèrement en-dessous des attentes à 3,0% (vs 2,7% le mois dernier et 3,1% attendus).
Aux Etats-Unis, l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board, qui mesure le niveau de confiance des consommateurs américains en l'activité économique, a progressé en mars à 107,2 contre 105,7 le mois précédent. Par ailleurs, l’économie américaine a créé 431 000 emplois dans le secteur non agricole en mars (contre 490 000 anticipés par le consensus), le taux de chômage a diminué de 0,2% à 3,6%, et le salaire horaire moyen a augmenté de 5,6% sur un an.
Performances
Les actions internationales ont progressé de 0,5% sur la semaine, avec une nette surperformance des actions de la zone euro qui ont clôturé la semaine en hausse de 1,5%. Le rendement à 10 ans des bons de Trésor américains s’est légèrement détendu et est repassé sous la barre des 2,5%.
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