Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
🌍 Macroéconomie
- La nouvelle marquante de la semaine est indéniablement la dégradation de la note des États-Unis par l’agence de notation Fitch. Douze ans après S&P, Fitch est la deuxième des grandes agences à retirer le statut AAA aux États-Unis. Cette décision s’appuie sur trois éléments évoqués par l’agence : les préoccupations sur l’évolution future du budget de l’État, sur la dette publique et une « érosion » de la gouvernance.
- En zone Euro, l’inflation demeure préoccupante. Le CPI global (indice des prix à la consommation), bien qu’en baisse par rapport au mois dernier à 5,3% comme prévu, n’a pas vu son chiffre « cœur » (hors alimentation et énergie) baisser, restant stable à 5,5%. Par ailleurs, la croissance s’est avérée légèrement plus robuste que prévu, avec une progression annuelle de 0,6% contre 0,5% attendu.
- Aux États-Unis, le marché de l’emploi continue d’afficher une excellente santé. Avec 324 000 créations d’emplois pour le mois de juillet, le résultat dépasse largement les 189 000 attendus. Le taux de chômage pour juillet s’est établi à 3,5%, en baisse par rapport aux 3,6% anticipés. Ces résultats pourraient inciter les investisseurs à prévoir le maintien d’une politique monétaire restrictive plus longtemps par la banque centrale pour éviter une inflation nourrie par des hausses de salaires.
- En ce qui concerne l’activité économique américaine, l’ISM manufacturier est ressorti à 46,4, en hausse par rapport au mois précédent, mais en deçà des 46,8 attendus. L’ISM non-manufacturier, quant à lui, est ressorti en-dessous des attentes à 52,7. Le mois dernier déjà, les bonnes surprises étaient venues du côté manufacturier alors que les services décevaient.
- En Chine, dans un contexte où l’économie peine à reprendre une croissance conforme à ses standards, le PMI des services, attendu à 52,5, a agréablement surpris en s’établissant à 54,1.
Banques centrales
- La banque d’Angleterre a décidé de monter ses taux de 25 points de base les passant de 5 à 5,25%. C’est la quatorzième hausse de taux consécutive décidée par la BoE. Bien que cette hausse soit moins importante que les précédentes, la décision reste largement soutenue au sein du comité : sur 9 membres votants, 8 se sont prononcés en faveur de l’augmentation et un seul pour un statu quo. C’est un membre de plus qu’au mois précédent favorable à une hausse des taux.
Performances
- La dégradation de la note des États-Unis a perturbé le climat plutôt optimiste qui régnait sur les marchés actions suite aux réunions des banques centrales. Si aucune panique n’a été constatée, les actions mondiales ont néanmoins perdu -2,3% sur la semaine.
- Cette dégradation de la note n’a pas eu d’impact significatif sur les taux d’intérêts aux États-Unis. Si cette dégradation a créé un léger stress sur les marchés actions, elle n’a pas radicalement modifié l’appréciation du risque de défaut des États-Unis, du moins pour l’instant.