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La Bourse américaine établit de nouveaux records

La levée progressive des restrictions sanitaires mises en place à la fin de l’hiver pour limiter la propagation de l’épidémie de Covid 19 a permis un redémarrage très net de l’activité économique internationale. Si l’on ne dispose pas encore des chiffres de croissance du troisième trimestre, le rebond des enquêtes de conjoncture mensuelles depuis la fin du printemps a été spectaculaire, et généralement plus soutenu qu’anticipé par le consensus.

Il devrait se traduire par des chiffres de croissance du PIB mondial d’une ampleur inédite au cours du trimestre en cours, à la hauteur des chiffres très négatifs enregistrés au cours du deuxième trimestre. C’est ce que confirment les prévisions des principaux instituts de conjoncture, comme l’INSEE ou la Banque de France par exemple dans le cas de la France.

Soutenus par ces perspectives de redémarrage, les marchés d’actions ont enregistré des hausses colossales depuis la fin du mois de mars, après des reculs significatifs en début d’année. Dans le cas du marché américain, qui reste leader au niveau mondial, la plupart des grands indices ont effacé l’intégralité des pertes du début d’année, venant même établir de nouveaux records historiques au cours du mois d'août.

Dans cet environnement, depuis la fin du mois de mars, nous avons progressivement augmenté le niveau de risque des portefeuilles que nous gérons, pour arriver à un positionnement relativement optimiste depuis l’été, se traduisant par une surpondération modérée des actions dans nos portefeuilles. Cette re-sensibilisation des portefeuilles s’est avérée payante jusqu’à présent ; toutefois, nous demeurons très conscients d’un certain nombre de risques pour les prochains mois. Deux d’entre eux nous paraissent mériter une attention particulière.

Le risque sanitaire, toujours présent

Le premier risque concerne évidemment la situation sanitaire internationale, qui est encore loin d’être maîtrisée. Dans un certain nombre de pays, en particulier émergents, la « première vague » de l’épidémie n’a pas encore été endiguée et continue d’affecter significativement l’activité économique.

Pour les pays ayant réussi à juguler la première vague, on constate généralement que la levée progressive des restrictions sanitaires s’est traduite par une certaine reprise de la propagation de l’épidémie. C’est notamment le cas dans certains pays d’Europe, dont la France.

Des progrès significatifs ont été réalisés au cours des derniers mois en matière de dépistage et de prévention de la maladie, mais on constate dans certains cas que le retour à des mesures très strictes de confinement est nécessaire pour limiter la dissémination du virus, dans la mesure où aucun vaccin ou traitement satisfaisant ne sont encore disponibles.

Pour les autorités publiques, il apparaît clair toutefois que le retour à un confinement très strict et généralisé, comme appliqué au printemps dans un grand nombre de pays européens, doit être évité au maximum, compte tenu de son coût économique très élevé. Des approches plus graduelles et localisées semblent donc être privilégiées aujourd’hui, mais leurs effets négatifs sur la « fluidité » de l’activité économique sont incontestables.

Une élection présidentielle sous tension aux États-Unis

Le deuxième risque pour les prochains mois concerne la politique américaine. Les élections présidentielles vont se tenir en novembre outre-Atlantique dans un contexte particulièrement tendu, résultat d’une gestion très approximative de la crise sanitaire par les pouvoirs publics, d’un climat social marqué par l’exacerbation de la question raciale, et d’un environnement économique dégradé malgré la reprise en cours depuis quelques mois.

Ce contexte s’avère évidemment très défavorable au président actuellement en place, comme l’illustrent les plus récentes enquêtes d’opinion. Dans ce contexte, l’expérience montre que l’on peut s’attendre de la part du président Trump à des réactions toujours plus extrêmes, à la fois dans le domaine intérieur mais également sur la scène politique internationale, où son attitude agressive et intransigeante peut constituer un moyen de renforcer sa stature de dirigeant auprès des électeurs américains.

Du côté démocrate, il convient de rappeler que le programme économique du candidat Joe Biden pourrait être perçu comme assez défavorable par les marchés d’actions, notamment pour certains secteurs d’activité qui ont largement bénéficié des mesures de l’administration Trump.

Une reprise incontestable, mais beaucoup d’incertitudes

Si le contexte macro-économique actuel, marqué par une reprise incontestable et soutenu par des politiques économiques extrêmement expansionnistes, nous paraît plutôt favorable aux actifs risqués, et aux actions en particulier, nous demeurons néanmoins vigilants face aux risques que nous venons d’évoquer.

Les incertitudes qu’ils engendrent pourraient peser sur le comportement des agents économiques privés, ménages et entreprises, et constituent un élément susceptible de limiter le rythme de progression de l’activité. Le rythme de hausse des marchés d’actions pourrait ainsi se modérer dans les prochains mois, tandis que la volatilité, relativement limitée dans la phase de reprise, pourrait connaître un rebond, se traduisant par des marchés plus chahutés.

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