Le recap de la semaine du 16 au 20 septembre 2024
Chaque lundi, notre équipe de Gestion analyse et commente les marchés financiers. Quelle est la situation sur la semaine passée ? Quelles actualités faut-il retenir ?
Source : @Bloomberg LP
Macroéconomie 🔎
- Aux États-Unis, les ventes au détail pour le mois d’août ont progressé de 0,1 %, alors qu'une contraction de -0,2 % était anticipée. En revanche, les ventes au détail principales déçoivent légèrement avec une hausse de 0,1 %, en dessous des prévisions à 0,2 %, et après une progression de 0,4 % le mois précédent.
- La production industrielle a fortement surpris en enregistrant une hausse de 0,8 % en août, dépassant les attentes de 0,2 %, après une contraction de -0,9 % en juillet. De plus, l’indice manufacturier de la Fed de Philadelphie pour septembre a montré une nette amélioration, atteignant 1,7, contre -0,8 attendu et -7 le mois dernier.
En revanche, les stocks des entreprises ont également progressé de 0,4 % en juillet, contre 0,3 % attendu. - Les chiffres prévisionnels des permis de construire et des mises en chantier pour août ont tous deux légèrement dépassé les attentes. Cependant, les ventes de logements existants ont marqué un léger retrait, avec 3,86 millions d’unités vendues, en deçà des 3,92 millions attendus et des 3,96 millions du mois précédent.
- En zone euro, l’inflation en août s’est établie à 2,2 %, conformément aux attentes, marquant un ralentissement par rapport aux 2,6 % de juillet. L’inflation core (hors alimentation et énergie) reste également en ligne avec les prévisions, à 2,8 %, contre 2,9 % le mois précédent.
De plus, la croissance des salaires a ralenti, passant de 5,2 % au premier trimestre à 4,5 % au deuxième. La balance commerciale de juillet a également nettement surpris à la hausse : un excédent de 21,7 milliards d’euros a été enregistré, bien au-dessus des 14,9 milliards attendus et stable par rapport au mois de juin. - En Allemagne, l'indice ZEW de la situation actuelle s’est encore détérioré en septembre, passant de -77,3 à -84,5, en dessous des attentes de -80. L’indice ZEW du sentiment économique pour la zone euro a également baissé, s’établissant à 9,3 contre 16,3 prévu et 17,9 le mois précédent.
Banques centrales 💰
- La FED a finalement décidé de baisser ses taux directeurs de manière plus agressive que prévu, passant de 5,5 % à 5 %. Alors que les économistes anticipaient une baisse plus modeste de 0,25 % en raison de la bonne santé de l’économie américaine, le marché, lui, tablait sur une réduction de 0,5 %. La FED a donc choisi de satisfaire les attentes du marché en entamant son cycle de baisse des taux avec un mouvement significatif, habituellement réservé à des périodes de ralentissement économique.
D'ici la fin de l'année, les banquiers de la FED prévoient encore deux baisses de taux supplémentaires, en phase avec les prévisions du marché. Cependant, la grande inconnue reste le taux neutre, c'est-à-dire le niveau des taux jugé ni restrictif, ni accommodant. C'est vers ce taux que devrait tendre la politique monétaire, en l'absence de surchauffe économique ou de ralentissement marqué. L'incertitude est totale sur ce point, la FED l'estimant entre 2,4 % et 3,8 %. - En Europe, si la BCE a montré une certaine unité en décidant d’une baisse des taux de 0,25 % en septembre, les débats sont plus vifs concernant la suite. Joachim Nagel, président de la Bundesbank, et Isabel Schnabel sont, par exemple, favorables à la prudence et ne souhaitent pas de nouvelle baisse lors de la réunion d’octobre. En revanche, des voix comme celle de François Villeroy de Galhau appellent à cesser de freiner l'économie européenne et à continuer de baisser les taux. Christine Lagarde, pour sa part, prône une politique monétaire « adaptative » dans un contexte économique et géopolitique incertain, marqué par des changements structurels.
- La Banque d’Angleterre, après avoir réduit ses taux directeurs début août, a décidé de les maintenir inchangés à 5 % lors de sa réunion du 18 septembre. Cette décision a été approuvée par une large majorité de huit voix contre une, la seule opposition venant d’un membre qui aurait souhaité une nouvelle baisse de 0,25 %.
- La Banque du Japon, quant à elle, a laissé ses taux d'intérêt inchangés à 0,25 %, une décision prise à l’unanimité. On se souvient encore de l’impact de sa première hausse des taux sur les marchés début août. Le gouverneur de la BoJ a indiqué que de futures hausses pourraient être envisagées en fonction de l'évolution de la situation économique et des perspectives d'inflation.
- Enfin, la Chine a maintenu ses taux préférentiels de prêt inchangés.
Performances 📊
- Les marchés actions ont progressé de 0,5 % sur la semaine en euros. Les actions émergentes ont affiché la meilleure performance avec une hausse de 1,4 %, tandis que les actions américaines ont gagné 0,6 % et celles de la zone euro 0,4 %. Les actions japonaises, quant à elles, sont restées stables en euros. Du côté des secteurs, les télécoms et l’énergie se sont distingués, avec des hausses respectives de 2,3 % et 2,2 %. La technologie a progressé de 0,2 %, tandis que le secteur de la santé a reculé de 1,7 %.
- Aux États-Unis, les taux à 10 ans ont poursuivi leur remontée, passant de 3,66 % à 3,74 %, malgré la baisse des taux directeurs, contribuant ainsi à la repentification de la courbe des taux. En Europe, les taux à 10 ans en Allemagne sont passés de 2,15 % à 2,22 %. Le taux CMS à 10 ans a également progressé, passant de 2,34 % à 2,44 %.
- Sur le marché des matières premières, le pétrole continue son rebond avec une hausse de 4 %, tandis que l’or ne progresse que de 0,5 %.
À suivre cette semaine 💡
- Cette semaine sera marquée par la publication des chiffres prévisionnels des directeurs d'achat (PMI) en zone euro et aux États-Unis. Aux États-Unis, le PMI manufacturier prévisionnel de septembre est attendu en hausse, passant de 47,9 à 48,6, tandis que celui des services devrait légèrement reculer, passant de 55,7 à 55,3. En zone euro, l'indice PMI composite est anticipé en légère baisse à 50,6 contre 51 en août.
- Aux États-Unis, une attention particulière sera portée à la publication du PIB du 2ème trimestre jeudi, ainsi qu'à l'indice core PCE, l'indice des prix à la consommation des ménages. Nous suivrons également l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board, publié mardi, et l'indice de confiance des consommateurs du Michigan, prévu vendredi.
- En zone euro, l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne sera publié mardi, et nous prendrons connaissance vendredi des chiffres prévisionnels de l'inflation en France.