Yomoni : investissez mieux !

Les incultes adorent les broutilles bureaucratiques

Quelle est la différence entre une assurance-vie en euros et une assurance-vie en unités de compte actions ? Presque tout. Quelle est la différence entre une assurance-vie en unités de compte actions et un PEA ou bien entre un livret d’épargne et une assurance-vie en euros ? Presque rien.

Les contrats en euros des assurances-vie ne rapportent pas beaucoup mais régulièrement et ils ont une valeur garantie. Tiens, ça me rappelle quelque chose. Évidemment : c’est comme les livrets. Les contrats en unités de compte peuvent rapporter plus mais n’ont pas de garantie (leur nom vient de ce que le nombre d’unités de compte est connu et non leur valeur en euros), comme les PEA et comptes-titres ordinaires.

D’un point de vue financier, une assurance-vie en unités de compte actions et un PEA correspondent à la même classe d’actifs : la Bourse. L’assurance-vie en euros en revanche tient du monétaire et de l’obligataire, ce qui n’a rien à voir. Mais, comme d’un point de vue bureaucratique tous les contrats d’assurance-vie se ressemblent, ce sont eux que les incultes de base regroupent, alors qu’ils sont aussi jumeaux qu’Arnold Schwarzenegger et Danny DeVito.

Les professionnels raisonnent par classes d’actifs

Les professionnels raisonnent en termes de classes d’actifs et diront qu’ils ont un portefeuille aux deux tiers en actions par exemple. Les incultes raisonnent (c’est un bien grand mot) en termes de noms de produits financiers : ils disent « je veux une assurance-vie » pour ensuite choisir entre euros et unités de compte. Mais ne savent absolument pas ce qu’elle contient, donc ils ne savent absolument pas dans quoi ils investissent.

Comme les professionnels pensent par classe d’actifs, ils commencent par allouer par exemple 60 % en actions et 40 % en obligations, et ensuite trouvent la meilleure façon d’implémenter ça. Ça peut être une unité de compte unique qui investit à 60 % en actions et à 40 % en obligations, aussi bien que 60 % sur un PEA et 40 % sur un contrat en euros. Ces deux placements sont en fait très similaires pour un professionnel, alors que les incultes ne verront entre eux que des différences.

Quel est le produit naturellement adapté à un trentenaire préparant sa retraite ? Aucun. On n’obtient pas de réponse en posant la mauvaise question. En revanche si on demande quelle allocation d’actifs, là on peut répondre : quelque chose comme deux tiers d’actions. Une fois l’allocation choisie, on se met à raisonner en termes de produits : la tactique ne vient qu’une fois la stratégie choisie.

L’aspect le plus compliqué des placements financiers ça n’est pas la finance, c’est la bureaucratie (y compris bien sûr le capharnaüm mouvant qu’est la fiscalité des placements). Et la bureaucratie est aussi l’aspect le moins important. Si on place 10 000 € sur un livret A, 10 000 € sur une assurance-vie en euros, autant sur une assurance-vie en unités de compte actions et sur un PEA, après vingt ans, lesquels des ces placements auront la même valeur ? Certainement pas les deux assurances-vie : le contrat en euros aura rapporté un peu plus que le livret mais beaucoup moins en général que les placements en actions, le PEA et les unités de compte, qui auront rapporté à peu près autant.

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