Yomoni : investissez mieux !

Qu'est-ce qu'une obligation ?

Les obligations sont des prêts (et des emprunts vus de l’autre côté). Un État emprunte de l’argent pour financer son déficit ou bien une entreprise emprunte pour financer son développement. L’émetteur d’une obligation est donc un débiteur et le détenteur de l’obligation est le créditeur.

Quels sont les risques ?

L’émetteur d’une obligation est contractuellement obligé de payer les intérêts et de rembourser le capital à la fin de l’emprunt. D’où le nom. Par contraste, les entreprises n’ont pas l’obligation de payer des dividendes à leurs actionnaires. Elles ne remboursent jamais les actions. Et en cas de faillite les détenteurs d’obligations sont prioritaires par rapport aux détenteurs d’actions, c’est-à-dire aux actionnaires. Les obligations ont donc plus de garanties que les actions.

Si l’entreprise fait faillite elle ne pourra pas rembourser l’intégralité de son emprunt. C’est pour ça que les obligations sont notées par les agences de notation : pour évaluer le risque de défaut de paiement. Par exemple, les obligations high-yield rapportent plus, mais ont aussi un plus grand risque de défaut. Elles sont un peu intermédiaires entre actions et obligations.

Un deuxième risque est l’inflation. Les intérêts que vous touchez peuvent être inférieurs à ce que vous perdez à cause de l’inflation, c’est-à-dire que votre pouvoir d’achat peut baisser. Ce fut le cas par exemple à la fin des années 70.

À cause de l’inflation, un placement obligataire, c’est-à-dire en obligations, peut ne rien rapporter, même en plusieurs décennies. Des obligations de l’État français achetées par vos arrière-arrière-arrière-grands-parents en 1860 ne valaient pas plus en 1990 : elles n’ont pas rapporté de pouvoir d’achat en 130 ans !

Quelle durée pour les obligations ?

Une obligation, comme tout prêt, a une durée. Elle peut aller de quelques jours à quelques décennies. Les obligations courtes constituent le marché monétaire. Un placement obligataire diversifié inclut des obligations de durées différentes.

Plus la durée de l’obligation est longue, plus son taux d’intérêt sera élevé. Par exemple, le livret A, qui est indexé sur des taux courts, a un taux d’intérêt inférieur à celui du plan d’épargne logement (PEL), qui est indexé sur des taux longs.

Les fonds et unités de compte obligataires s’occupent de racheter de nouvelles obligations avec le remboursement du capital de celles qui arrivent à terme. Les obligations ont donc une durée finie, mais pas les placements en obligations.

Tel monsieur Jourdain chez Molière, des millions de Français investissent en obligations sans forcément le savoir : les assurances-vie en euros sont très majoritairement investies en obligations. Les contrats en euros ont donc les principales caractéristiques des obligations : leur valeur augmente régulièrement sans risque de forte chute mais ils rapportent moins que la Bourse sur le long terme et peuvent faire perdre du pouvoir d’achat en période d’inflation. Paradoxalement, alors qu’ils plébiscitent l’assurance-vie en euros, 3 Français sur 5 pensent que les obligations sont plutôt risquées.

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