De nombreux parents poussent encore leurs enfants à placer les étrennes qu’ils ont reçues de leurs grands-parents sur un livret A, malgré un taux de rendement à 0,75%. « De toute façon, plus rien ne rapporte » les entend-on dire, découragés par la baisse continue des taux qu’ils ont connue depuis de nombreuses années.
Dans les années 90, le livret A était un placement sans risque intéressant en effet ; son rendement était de 4,5% entre 1987 et 1995, alors que l’inflation oscillait entre 1,5% et 3,5%. Dans les années 2000, son taux de rendement a continué à baisser inexorablement mais restait au-dessus de l’inflation qui stagnait à des niveaux très faibles, parfois proches de 0%.
Mais depuis 2017, le taux de l’inflation est passé nettement au-dessus du rendement du livret A. En 2018 par exemple, l’inflation était de 1,8% alors que le rendement du livret A n’était que de 0,75%. Concrètement, cela signifie qu’un détenteur d’un livret A perd du pouvoir d’achat depuis 2017 puisque le taux de rémunération de son placement est inférieur à la hausse du coût de la vie global…
Le principal avantage du livret A est le fait qu’il ne soit pas risqué, il peut donc en effet être utilisé pour placer vos liquidités à court terme, puisque le compte courant n’est pas rémunéré et pourrait même devenir payant dans le contexte de taux d’intérêts négatifs que nous connaissons actuellement. Certaines banques privées ont d’ailleurs commencé à adopter cette pratique sur les dépôts importants.
Mais pour votre enfant qui a un horizon de placement lointain, et qui est insensible aux variations de marchés, car trop jeune pour les comprendre, il faut absolument perdre ce réflexe de placer ses économies sur un livret A ! Ses espérances de rendement seront en effet nettement supérieures sur des placements plus risqués que son horizon de placement lui permet de détenir. Sur les actions par exemple, un horizon de placement de 10 ans minimum lui permettra largement d’absorber un cycle de récession s’il devait en y avoir un dans les prochaines années. Et son capital à l’échéance sera probablement nettement supérieur à celui d’un épargnant qui aurait mis ses économies sur un livret A, quelle que soit la configuration économique pendant cette (longue) période. D’autant plus que le rendement du livret A ne risque pas d’augmenter : il n’a cessé de baisser depuis 1982 et les taux directeurs devraient rester bas dans un contexte global de croissance molle en Europe.
Malheureusement, le PEA, l’enveloppe fiscale la plus intéressante pour héberger des actions, n’est pas disponible pour les mineurs. Cela avait pourtant été proposé dans les premiers textes de la loi PACTE mais l’idée a ensuite été abandonnée. Mais la bonne nouvelle est que vous pouvez ouvrir une assurance-vie en unités de compte au nom de votre enfant ! C’est pourquoi nous avons lancé Yomoni Kids, disponible pour vos enfants dès leur naissance, à partir de 300€. Le profil de risque choisi devra essentiellement dépendre de son âge : plus votre enfant est jeune, plus son horizon de placement est lointain et moins il est averse au risque, et donc plus grande pourra être la part de son assurance-vie exposée aux actifs les plus risqués (telles que les actions).