Yomoni : investissez mieux !

Lorsque les variations de marché sont importantes, c’est-à-dire lorsque les cours fluctuent beaucoup, on entend souvent les commentateurs dire qu'il y a de la volatilité". Mais qu’est-ce que la volatilité ?

En réalité, la volatilité est une mesure, un peu comme l’altitude, le poids ou la vitesse. L’expression “il y a de la volatilité” n’a donc pas de réel sens, car la volatilité existe toujours !

Comment est calculée la volatilité ? Que mesure-t-elle ?

Rien de tel qu’un exemple pour comprendre !

Voici le graphe théorique d’évolution de 4 actions, sur 12 périodes de temps. Il peut s’agir de 12 jours, de 12 mois, de 12 ans… peu importe.

Pour chaque action, la volatilité mesure à quel point les variations se sont écartées, en moyenne, de leur tendance moyenne.

Dans ce graphe :

  • L’action A est la plus volatile : son évolution sur la période a été légèrement haussière, mais elle a alterné des fortes hausses et des fortes baisses pour y parvenir.
  • L’action B est la deuxième plus volatile. Son évolution a été haussière, mais l’ampleur des variations autour de cette tendance a été plus modeste.
  • L’action C a été la troisième plus volatile. Les variations ont été peu ou prou les mêmes d’une période à l’autre.
  • L’action D est la moins volatile. La baisse a été homogène chaque année.
Attention !

La volatilité n’a aucun lien avec la tendance (hausse ou baisse), puisqu’elle mesure l’ampleur des fluctuations autour de la tendance moyenne.

Faisons l’analogie avec un trajet en voiture. Vous pouvez faire un trajet sur autoroute avec une vitesse à peu près constante, ou un trajet sur une départementale sinueuse, avec de fortes variations de vitesse.

La volatilité mesure l’ampleur de vos changements de vitesse, indépendamment de votre vitesse moyenne : la volatilité sera très faible sur l’autoroute, et forte sur la route sinueuse.

Ainsi, une action peut faire du “sur place” à l’échelle d’une année tout en étant volatile au cours de l’année. De même, une action qui baisse fortement et régulièrement sera peu volatile.

La volatilité est un écart-type

Mathématiquement, la volatilité est un écart-type, exprimé en pourcentage et annualisé.

Sans entrer dans les considérations statistiques, voici un moyen simple de comprendre ces chiffres.

Une performance annuelle de 8% avec une volatilité annuelle de 20% signifie que chaque année, le rendement observé s’est écarté, en moyenne de 20% de son rendement moyen de 8%.

C’est-à-dire que le rendement a été souvent compris entre -12% et +28%. Bien entendu, cela implique qu’il y a aussi eu des variations en dehors de cet intervalle, mais plus rares.

Ces chiffres n’ont pas été choisis au hasard : ils sont proches de la performance historique des marchés actions.

La volatilité sert à mesurer le risque

La volatilité est l’un des principales mesures du risque d’un placement. Une volatilité élevée représente un risque, car des fluctuations importantes augmentent le risque de moins-value au moment où vous pouvez avoir besoin de revendre pour récupérer votre argent.

On peut mesurer la volatilité de tout ce qui évolue dans le temps : le cours d’une action, un indice boursier, un fonds de placement…

Lorsqu’on compare des historiques de placements, il est donc intéressant de comparer leurs performances, mais aussi leur volatilité. On cherche le placement le plus performant à moindre risque.

Le Comparateur Y présente les rendements historiques des profils de gestion Yomoni et des fonds d’investissement diversifiés concurrents selon deux axes :

  • la performance annualisée
  • la volatilité historique.

La volatilité n’est pas synonyme de baisse !

On confond souvent volatilité et forte baisse : en plein krach, les commentateurs boursiers parlent souvent de séance particulièrement volatile.

Or, la volatilité peut désigner à la fois une séance de forte hausse ou de forte baisse. Sur l’indice CAC 40 une variation supérieure à 3% (à la hausse comme à la baisse, c’est à dire inférieure à -3% ou supérieure à +3%) est rare, et peut donc être qualifiée de séance particulièrement volatile, l’indice évoluant généralement entre -1% et +1% au cours d’une journée.

Alors, pourquoi les commentateurs boursiers ont tendance à parler de volatilité uniquement lors des périodes de forte baisse ?

Peut-être parce que les très fortes baisses sont généralement plus rapides que les hausses. Les traders sont un peu comme des oiseaux sur une branche : ils sont prompts à s’envoler, et plus lents à revenir !

Sur les marchés, les périodes de hausse lente et régulière sont majoritaires.

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Pourquoi la volatilité existe ?

Tout d’abord, les seuls actifs qui ont une volatilité nulle sont ceux qui évoluent en ligne droite. Ils sont très rares ! Tout actif soumis à l’offre et à la demande sera nécessairement volatil.

Trois facteurs peuvent expliquer la volatilité des titres financiers :

  • une variation des revenus anticipés (par exemple pour une action : anticipation de dividendes futurs moins bons que prévus)
  • une variation quant à la certitude des revenus anticipés (par exemple pour une obligation : le risque de non-remboursement qui augmente)
  • une variation des taux d’intérêt (car les taux modifient, via l’actualisation des flux futurs, la valeur présente d’un titre).

Une variation parfois infime de l’un de ces facteurs peut causer des fortes variations de cours, et donc augmenter la volatilité.

Par exemple, si une entreprise annonce avoir obtenu un nouveau contrat majeur alors que les investisseurs ne s’y attendaient pas, son cours peut bondir. De même, si une entreprise qui était en difficulté vient de présenter un plan de financement cohérent, ses obligations peuvent retrouver des couleurs.

Ce sont deux exemples de volatilité à la hausse.

Certaines entreprises sont par nature plus volatiles : ce sont celles qui portent le plus d’aléa sur leurs bénéfices. Les entreprises cycliques (équipementiers automobiles, industrie chimique, BTP…), peu rentables (compagnies aériennes) ou en forte croissance mais en déficit (de nombreuses start-up), sont les plus volatiles.

Pour les obligations, plus la maturité est longue (10, 20, 30 ans…), plus l’obligation est volatile. En effet, même si on connaît à l’avance le cours auquel l’obligation sera remboursée, on ne sait pas avec certitude si l’émetteur de l’obligation existera encore d’ici là. En outre, on est à la merci de possibles hausses de l’inflation, ce qui pénalisera la valeur réelle des montants récupérés à terme.

La volatilité augmente donc lorsque la juste valeur d’un titre est brutalement estimée à B alors que le cours est à A, du fait d’une information nouvelle. Plus le chemin entre A et B est élevé, plus le cours variera, et donc plus la volatilité sera importante.

À l’échelle d’un marché entier, la hausse de la volatilité peut s’expliquer par des phénomènes plus globaux, par exemple :

  • Un changement qui pourrait influencer les bénéfices de tout un secteur ou de toutes les entreprises à la fois (conflit politique, guerre, nouvelle réglementation…)
  • Une publication qui fait comprendre aux investisseurs qu’ils s’étaient trompés dans leurs anticipations (si les statistiques de vente de voitures sont meilleures qu’anticipées, les investisseurs ont de bonnes raisons de penser que les bénéfices des constructeurs automobiles seront supérieurs à ce qu’ils estimaient, et donc que le cours des actions automobiles devrait être plus élevé)
  • Une variation imprévue des taux d’intérêt. Les taux ont des répercussions sur le cours de l’ensemble des produits financiers et de l’immobilier, via les mécanismes d’actualisation.  

De façon plus générale, c’est l’incertitude et la surprise qui créent la volatilité à la hausse comme à la baisse.

Comment réduire la volatilité d’un portefeuille

Les actions sont généralement plus volatiles que les obligations, elles-mêmes généralement plus volatiles que le marché monétaire.  Les livrets ont une volatilité nulle (ou très faible, car leur taux change parfois, mais peu fréquemment).

Combiner plusieurs titres permet d’abaisser la volatilité du portefeuille : c’est la raison pour laquelle un indice boursier est généralement moins volatil qu’une action individuelle. C’est l’attrait principal de la diversification ! C’est d’autant plus vrai si les secteurs ne sont pas corrélés (s’ils n’évoluent pas dans le même sens), et s' il y a une diversification géographique et en devises. À ce titre, les ETF sont d’excellents instruments financiers puisqu’ils peuvent être très diversifiés.

À l’échelle d’un portefeuille, combiner actions et obligations peut également réduire la volatilité. Ici encore, le recours aux ETF est indispensable pour diversifier à moindres frais.

Attention à la volatilité passée

Quand on calcule la volatilité, on utilise des données historiques. Or, les performances passées ne présagent pas des performances futures ! Cela implique que les volatilités passées ne présagent pas des volatilités futures.

La volatilité varie dans le temps. Une action calme, ou un marché calme, qui évolue peu, peut tout à coup devenir très volatile. On parle alors de changement de régime de volatilité, un phénomène qui surprend beaucoup les investisseurs.

Qu'est-ce que la volatilité implicite ?

Enfin, il y a la volatilité implicite. C’est un concept difficile à appréhender car elle n’est pas mesurable sur le marché. Elle reflète l’idée que les cours ne sont pas encore volatils, mais qu’ils vont l’être dans un futur proche.

Pour simplifier, c’est un peu comme si le TGV devait passer dans une ville de province à 1 heure de Paris, mais on ne sait pas encore laquelle. Les prix de l’immobilier sont dans l’attente.

Ils ont déjà un peu monté car certains acheteurs se sont déjà positionnés, mais on sait que dès que l’annonce sera officielle, la ville sélectionnée prendra 20%, et les perdante perdront tout ce qu’elles ont gagné.

Le prix se comporte alors comme un élastique sur le point de craquer : il y a de la tension accumulée, et dès que la nouvelle sortira, l’évolution sera importante, dans un sens ou dans l’autre. La volatilité n’est pas présente, mais elle est latente.

On parle de volatilité implicite car cette volatilité n’est pas encore mesurable dans les prix des actifs, mais elle l’est dans le prix des options, c’est-à-dire le prix des protections contre les variations de cours. Elle reflète en quelque sorte les anticipations de volatilité future.

Sur les marchés boursiers, la volatilité croît juste avant les décisions importantes (mouvements de taux des banques centrales par exemple), et décroît ensuite.

Comment réagir en période de forte volatilité ?

En tant qu’investisseur, la volatilité peut faire peur. Elle peut vous donner l’impression que vous perdez toute votre fortune à certains moments, et vous monter à la tête à d’autres, vous faisant croire que vous êtes le roi du pétrole.

La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas à réagir. La volatilité est une composante naturelle des marchés, et tenter d’y répondre est un bon moyen de faire des erreurs.

Voici 3 conseils pour mieux résister aux séances volatiles :

Gardez un horizon long terme. Les variations brusques font partie du parcours, mais l’important est le long terme. Prenez du recul, gardez la tête froide. Comme sur l’autoroute : entrouvrir la portière pour regarder le bitume qui défile est effrayant, mais regarder l’horizon est relaxant.

Diversifiez : tous les actifs ne montent pas et ne baissent pas en même temps. Diversifier est le meilleur moyen de réduire la volatilité subie à l’échelle d’un portefeuille.

Utilisez des versements programmés. Ils profitent de la volatilité, car,à montant égal chaque mois, vous achetez davantage de titres après une baisse, et moins après une hausse


Les produits financiers présentent un risque de perte en capital. Les performances passées ne présagent pas des performances futures.

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