Optimiser son patrimoine, ça veut dire quoi ?
Vous nous posez souvent cette question... et elle est très pertinente.
Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas une histoire de placements, de rentabilité des investissements ou d’optimisation fiscale. Tout ceci a une importance, bien sûr, mais ce ne sont que des outils. Et avant de les utiliser, vous devez savoir ce que vous voulez construire, où vous voulez aller, ce à quoi votre argent est destiné.
Car optimiser son patrimoine, c’est avant tout mettre son argent au service de ses projets.
Il s’agit donc d’allouer votre épargne vers des objectifs aussi précis que possibles, puis de faire fructifier cet argent efficacement, c’est-à-dire avec le niveau de risque adapté à l’horizon de temps concerné, tout en respectant votre tempérament vis-à-vis du risque.
Voyons maintenant, étape par étape, comment vous pouvez vérifier si votre patrimoine est réellement au service de vos objectifs de vie, et, le cas échéant, procéder à des ajustements.
Première étape : classez votre épargne par horizon de temps
Vous devez commencer par recenser votre patrimoine actuel, et le répartir selon trois horizons de temps.
Raisonner en horizon de temps est crucial, car la performance potentielle d’un placement est proportionnelle à son risque, le risque se manifestant par des variations à la hausse et à la baisse.
Plus un investissement peut prendre de la performance, plus il peut en perdre. Plus il en perd, plus il faudra du temps pour qu’il revienne à sa valeur initiale et qu’il génère à nouveau de la performance. Par conséquent, plus votre investissement est volatil et présente des écarts importants, plus votre durée d’investissement doit être longue.
Mettre en relation le risque, le rendement et la durée d’investissement est la base de toute stratégie patrimoniale.
Mais assez parlé théorie : passons à la pratique. Imaginons votre patrimoine financier comme une commode à trois tiroirs.
- Le premier tiroir contient vos placements à court terme, soit entre 0 et 2 ans,
- Le deuxième tiroir contient vos placements à moyen terme, soit entre 3 et 5 ans,
- Le troisième et dernier tiroir contient vos placements à long terme, soit 5 ans et plus.
(Afin de rester simple, dans cette optimisation basique du patrimoine, nous excluons les biens d’usage tels que la résidence principale, ainsi que les actifs professionnels. Cependant, si une approche plus exhaustive vous intéresse, nous avons une proposition pour vous en fin d’article.)
Premier tiroir : les placements à court terme (0 - 2 ans)
Le premier tiroir contiendra les placements bancaires : compte courant, livret d’épargne, Livret A, LDDS, PEL mais également l’assurance-vie lorsqu’elle est majoritairement investie sur le fonds en euros.
Ce tiroir comportera surtout des produits garantis en capital, mais nous estimons qu’il peut aussi comporter une exposition aux actions très modérée, allant jusqu’à 20%. C’est le cas des profils P2 et P3 chez Yomoni, qu’il faut intégrer donc dans ce tiroir.
La composition et les performances de l’intégralité des profils Yomoni est consultable ici : profils d’investissement Yomoni.
Si votre épargne de précaution n’est pas déjà constituée, vous devez en faire une priorité. Visez un matelas de sécurité équivalent à 3 à 6 mois de revenus mensuels, à adapter à votre situation professionnelle et votre train de vie. Elle doit être placée sur des placements de ce premier tiroir.
Deuxième tiroir : les placements à moyen terme (3 - 5 ans)
Dans le deuxième tiroir se rangent tous les placements dits de moyen terme. Autrement dit, les placements envisagés sur 3 à 5 ans. Ils sont plus risqués que vos placements à court terme et leur capital n’est pas garanti, mais leur espoir de rendement est supérieur.
Chez Yomoni les placements de moyen terme sont représentés par les profils allant du P4 à P6. On parle aussi de profil équilibré, avec une répartition entre actions et obligations évoluant typiquement entre 40 % / 60 % et 60 % / 40 %.
Troisième tiroir : les placements à long terme (5 ans et plus)
Le dernier tiroir contiendra tous vos investissements dits de long terme. Il contient les actions, celles que vous les déteniez en direct ou via des fonds d’investissement, mais aussi des parts de SCPI et tout autre placement dont la durée de placement recommandée est à égale ou dépasse 8 ans, tel que le Plan d’Épargne Retraite.
Chez Yomoni les placements à long terme sont représentés par les profils P7 à P10, comportant 60 % à 100 % d’actions.
Et si je ne sais pas classer un placement ?
Il est normal de pas avoir une vision précise de l’horizon de chaque placement, notamment si vous les avez souscrits il y a longtemps dans un réseau bancaire. Pour les classifier, vous pouvez vous référer aux documents commerciaux : ils mentionnent nécessairement le temps de détention recommandé. Mais vous pouvez aussi les classer “au jugé” : inutile d’être trop précis à ce stade, l’important est surtout de procéder à un premier recensement.
Découvrez le projet qui vous ressemble
Deuxième étape : établissez une liste de vos projets de vie
Maintenant que vous avez recensé et classé l’ensemble de vos placements, vous allez réfléchir à vos “projets de vie”.
Cela peut être l’achat d’une voiture, d’une résidence principale ou secondaire, faire le tour du monde, épargner pour la retraite, les études supérieures de vos enfants ou tout simplement vous constituer une épargne de précaution à moyen terme, sans usage déterminé aujourd’hui.
Pour chacun, essayez de déterminer s’ils se rapprochent plutôt de l’horizon “court terme”, “moyen terme” ou “long terme”.
Et si je n'ai pas de projets précis ?
Dans la vie tout n’est pas prévisible. Les décisions importantes d’une vie peuvent se préparer à l’avance mais aussi demander des adaptations de dernière minute ou totalement s’improviser... Vous n’avez pas à vous forcer à préciser tous les projets. Vous pouvez très bien créer un objectif “Disposer d’une épargne” à long terme. L’important est surtout de recenser vos projets déjà bien identifiés, et, pour ceux-ci, d’en oublier aucun.
Adossez vos projets aux tiroirs
Il ne vous reste plus qu’à faire le rapprochement entre vos projets et vos tiroirs. Vous constaterez rapidement si votre patrimoine est optimisé ou déséquilibré.
Prenons un exemple : si la grande majorité de votre épargne est placée à court terme alors que tous vos projets sont à long terme, votre patrimoine est déséquilibré. En l’occurrence, il est placé de façon trop conservatrice : vous ne ferez pas assez jouer les intérêts composés pour financer vos projets. Peut-être même que vous perdrez du pouvoir d’achat à cause de l’inflation, dont les effets peuvent être dévastateurs à long terme. Pour y remédier, il suffira de positionner votre argent sur le bon horizon de placement, c’est-à-dire d’alléger le court terme pour placer à plus long terme.
Et puisque l’épargne s’envisage dans la durée, pensez aussi à votre capacité d’épargne mensuelle : où allez-vous la diriger ? C’est un excellent moyen de corriger un déséquilibre sans tout chambouler. Les versements programmés aident à tenir un cap à financer un projet de façon régulière, sans y penser.
Troisième étape : adaptez vos placements à votre tolérance au risque
Le patrimoine doit être productif...
Nous avons les montants, nous avons les projets. Pour optimiser votre patrimoine, il nous manque un dernier ingrédient : votre tolérance au risque.
C’est une étape primordiale, car pour que le patrimoine prenne de la valeur, il faut le placer sur des actifs productifs tels que les actions, et donc nécessairement accepter une part de risque.
… mais la prise de risque doit être tolérable
On pourrait penser que, parce que tous vos projets sont à long terme, alors l’intégralité de votre patrimoine doit être placée en actions.
Ce serait une erreur : chaque personne a une sensibilité au risque différente.
Malgré l’espoir d’un rendement élevé, peut-être que vous ne supporterez pas la volatilité de vos placements et déciderez, au premier choc sur les marchés, de le sécuriser précocement, ce qui sera contre-productif. On ne connaît pas forcément son propre comportement en cas de forte baisse...
À l’opposé, ce n’est pas parce que vous êtes de tempérament très prudent que vous devez vous restreindre à des placements sans risque pour financer vos projets à long terme. Le risque de sous-financer vos projets, c’est-à-dire d'obtenir, à terme, un capital insuffisant ou décevant est très fort puisque les placements sans risque ne rapportent quasiment rien. N’oubliez pas que, sans action de votre part (mais aussi sans actions dans votre patrimoine !), votre pouvoir d’achat baisse à long terme.
Bref, il n’y a pas de correspondance exacte, scientifiquement prouvée, et idéale entre un horizon de temps et un niveau de risque. Le bon niveau de risque est celui qui vous convient, celui qui valorisera votre patrimoine tout en vous permettant de dormir sur vos deux oreilles.
Déterminez votre profil de risque avec notre algorithme
Alors, comment trouver le bon équilibre ?
Chez Yomoni, nous avons créé un algorithme de profilage. Nous pouvons vous recommander le profil de risque qui vous conviendra le mieux, selon vos réponses à une série de 23 questions qui concernent votre situation personnelle, votre relation à l’incertitude, et beaucoup d’autres facteurs importants et pertinents pour pouvoir estimer quel risque vous pourrez tolérer, et donc comment vous devez placer votre argent.
Vous n’avez qu’à vous rendre sur notre site et simuler votre projet. En remplissant ce questionnaire, pensez à votre projet d’investissement : quel tiroir de votre patrimoine représentera ce compte, quelle est l’échéance souhaitée de votre placement… de cette manière, le conseil sera proposé en toute objectivité et personnalisé. Cela fait partie intégrante de notre métier de gérant d'épargne.
Enfin, comme nous vous l’avions promis un peu plus haut dans l’article, si vous souhaitez aller plus loin dans l’optimisation de votre patrimoine, vous pouvez également prendre rendez-vous avec nos experts patrimoniaux, qui sont à votre entière disposition pour vous accompagner dans votre démarche.
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Les supports d’investissement présentent des risques de perte en capital.